Voleurs et assassins de père en fils, d’époux en épouse
Assoumani Azali et Mahmoud Mradabi: des crimes et sang
Par Ali Kari
Les révélations faites le dimanche 8 décembre 2019 par le célèbre journaliste Abdallah Agwa sur le projet d’assassinat ourdi contre lui par Fakri Mahmoud Mradabi et l’épouse d’Assoumani Azali confirment que la prédisposition à commettre des crimes est parfois liée aux gènes et aux origines familiales. Commençons par Mahmoud et Fakri Mradabi.
L’homme était riche. Très riche. Milliardaire! Mais il avait bâti sa fortune sur les détournements de biens et deniers publics. Il commença par s’approprier indûment de terrains domaniaux à Moroni au lendemain du renversement du Président Ali Soilihi. Patron de la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH) pendant près de 20 ans, il avait fait de cette entreprise publique sa vache à lait personnelle. Ce que l’on sait moins, c’est que ce prédateur était également un ASSASSIN! En effet, Mahmoud Mradabi a participé au financement de l’opération d’assassinat du Prince Si Naçr-Eddine Saïd Ibrahim par les sbires du Colonel Assoumani Azali dans la nuit du vendredi 30 avril au samedi 1er mai 1999.
Assoumani Azali avait promis de remettre le pouvoir à Mahmoud Mradabi au lendemain de son putsch du 30 avril 1999, en contrepartie du financement de l’élimination physique de Si Naçr-Eddine Saïd Ibrahim, cet homme d’État qui constituait un obstacle à leur funeste dessein. Assoumani Azali tua le Prince Si Naçr-Eddine Saïd Ibrahim mais n’honora pas sa parole auprès de Mahmoud Mradabi. Se sentant floué par le putschiste assassin, Mahmoud Mradabi jura de récupérer le pouvoir par la voix des urnes lors de l’élection présidentielle truquée de 2002. La tension était à son comble pendant la campagne électorale. Son fils, Fakri Mradabi, détruisit les chaises installées Place Ajao pour le meeting d’Assoumani Azali. Les deux criminels ont su, par la suite, enterrer la hache de guerre, avant qu’Assoumani Azali ne nomme Fakri Mradabi Directeur de son Cabinet chargé de la Défense.
Quelques années plus tard, le fils maudit fut nommé Directeur général de MAMWÉ (Eau et Électricité). Il profita de l’achat de groupes électrogènes d’occasion qu’il fit passer pour des moteurs neufs, et empocha d’énormes commissions au détriment de la société d’État.
L’appétit venant en mangeant, le fils de Mahmoud Mradabi, que d’aucuns surnommaient le Gargantua des Comores, passa à la vitesse supérieure au retour d’Assoumani Azali au pouvoir en 2016. Il fait partie, avec la famille d’Assoumani Azali et le ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Chaïhane, de ceux qui ont fait des Comores une plaque tournante du trafic de drogues et de blanchiment d’argent sale. Ce clan est impliqué également dans l’attribution frauduleuse de blocs pétroliers à la mafia internationale.
Pantagruel, le héros du roman de Rabelais Les Grandes et Inestimables Chroniques de l’énorme géant Gargantua, avalait des soldats.
Le tueur Fakri Mahamoud Mradabi, chef des services de renseignement des Comores, quant à lui, n’est pas étranger à l’assassinat des officiers Fayçal Abdoussalam et Nacer Abdourazak le 28 mars 2019. Aujourd’hui Fakri Mradabi et l’épouse d’Assoumani Azali veulent assassiner Abdallah Agwa. Le Gargantua des Comores, Mahmoud Mradabi, fut un ASSASSIN. Son fils Fakri, le Pantagruel des Comores, l’est également car le MAL ne peut engendrer que le MAL, et le pire est toujours le fils du mauvais.
Assoumani Azali est un meurtrier. Sa femme Ambari Darouèche est une meurtrière. Un MEURTRIER ne peut épouser qu’une MEURTRIÈRE.
Par Ali KARI, Marseille
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© www.lemohelien.com – Lundi 9 décembre 2019.
