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«Les recours peuvent encore faire basculer les résultats»

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«Les recours peuvent encore faire basculer les résultats»

Redécouvrons le premier journal Afrique de RFI de ce jour

Par ARM

     Revenons sur Radio France Internationale (RFI) et redécouvrons son premier journal Afrique de ce samedi 16 avril 2016, celui de 6 heures 30 à Moroni. Ce journal est encore plus riche que celui que nous vous avons fait découvrir. Ici, l’envoyée spéciale de RFI à Moroni et la rédaction de la Radio mondiale font montre d’une impartialité totale par rapport à la proclamation aux résultats provisoires et partiels, en excluant toute passion, permettant de noter que malgré ce que la Présidence de la République (Voir photo) a manigancé pour les intérêts d’Azali Assoumani, si les Comores sont un État de Droit, tout reste jouable en faveur du Droit. Mais, pour que le Droit puisse avoir le dernier mot, il faudra qu’Azali Assoumani cesse de faire peur aux membres de la Cour constitutionnelle pour qu’ils puissent dire si on doit logiquement laisser dans la nature de 6.600 à 11.000 voix, alors qu’on a déjà une immense fraude de 1.597 voix de plus dans les calculs foireux de la CÉNI.

     Ce qui a été dit sur Radio France Internationale (RFI)

     Jérôme Bastillon: «Au terme de 5 jours de dépouillement, la Commission nationale électorale des Comores a donc annoncé hier, en début d’après-midi, le nom du vainqueur du deuxième tour de l’élection présidentielle: il s’agit d’Azali Assoumani, arrivé troisième au premier tour. Cet ancien militaire est loin d’être un inconnu puisqu’il a déjà dirigé le pays à la suite d’un coup d’État, en 1999. Puis, il avait cédé sa place en 2006. Dimanche dernier, il a donc obtenu 40,98% des suffrages, contre 39,87% pour Mohamed Ali Soilihi, alors que le troisième candidat est largement distancé, avec moins de 20% des voix. Anne Cantener, vous êtes notre envoyée spéciale à Moroni, bonjour. Ce sont là, les résultats annoncés hier par la Commission électorale, mais dans un contexte plutôt tendu, n’est-ce pas?».

     Anne Cantener: «Bonjour, oui, la Commission électorale a paru hésiter toute la journée. Dans la matinée hier, la CÉNI a rencontré les membres de la Cour constitutionnelle, puis elle a convoqué les trois candidats au second tour. Tous n’ont pas accepté de venir, puis enfin, la Commission a vu arriver le chef d’État-major de l’Armée, une visite qui a accéléré le processus puisque les résultats ont été publiés peu de temps après. Ces hésitations trahissent, en fait, l’embarras de la Commission électorale concernant des dizaines de bureaux de vote situés sur l’île d’Anjouan non comptabilisés à cause de problèmes le jour du vote ou au moment du dépouillement. La conséquence, c’est que plus de 6.600 personnes n’ont pas pu exprimer leur choix sur la présidentielle. 6.600, c’est plus que le nombre de voix qui séparent Azali Assoumani et son rival, Mohamed Ali Soilihi. Les chiffres provisoires publiés par la CÉNI donnent 2.000 voix d’écart seulement entre les deux. Les jours à venir seront donc décisifs. Les recours qui seront déposés et la décision de la Cour constitutionnelle peuvent encore faire basculer les résultats. La Cour constitutionnelle devra d’ailleurs aussi décider si oui ou non il faut organiser une élection partielle dans les bureaux concernés. C’est en tout cas ce que souhaite le gouvernement et ce que souhaite le candidat déçu, Mohamed Ali Soilihi».

     Jérôme Bastillon: «Alors, le résultat de cette présidentielle est déjà contesté, à peine annoncé, en particulier par le candidat du gouvernement, Mohamed Ali Soilihi, qui n’hésite pas à parler de “coup d’État institutionnel”. Il conteste, en effet, la victoire d’Azali Assoumani. Pour lui, la Commission électorale n’aurait pas dû publier des chiffres puisque certains bureaux sur l’île d’Anjouan n’ont pas été comptabilisés. On l’écoute:

     Mohamed Ali Soilihi: Les élections ne sont pas terminées, donc il n’y a pas de résultats provisoires. Parce que quand les résultats provisoires sont sortis, comme vous avez pu constater, tout le monde est parti chanter que “voilà, le Président est élu”, alors que le processus électoral n’est pas terminé. La question est: est-ce que l’on va faire ces élections partielles? Il aurait fallu attendre. Sinon, cela ne sert à rien de faire des élections partielles parce que les résultats sont ceux déjà donnés. Cela veut dire que c’est un coup d’État, en particulier, institutionnel. L’État de Droit et la démocratie sont un trésor pour notre pays, nous devons absolument préserver ça. Et là, aujourd’hui, on est revenu à quinze ans en arrière, dans l’arbitraire».

     Logiquement, une élection présidentielle concerne tout le territoire national et tout le peuple, et il serait anticonstitutionnel que 6.600 à 11.000 Comoriens soient privés de leur droit constitutionnel d’élire leur chef d’État. Logiquement et juridiquement, la Cour constitutionnelle doit se prononcer en faveur de l’organisation de l’élection partielle à Anjouan, mais est-ce que les Mohéliens de Beït-Salam et le Colonel Youssouf Idjihadi, chef d’État-major de l’Armée nationale de Développement (AND), le permettront? On le saura dans les jours à venir. En tout cas, Mohamed Ali Soilihi est décidé à faire valoir ses droits.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 16 avril 2016.


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