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Questions de Saïd Mohamed Djohar sur les Anjouanais

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Les questions de Saïd Mohamed Djohar sur les Anjouanais

Il y a une critique du racisme, malveillance et haine insulaires

Par ARM

     Les Comores sont essentiellement confrontées aux malheurs suivants, mais aucun débat n’est organisé sur eux, puisque les Comoriens s’interdisent de se réunir et de parler des défis et des problèmes de leur pays:

1.- L’inexistence de la nation et de l’État, «au profit» du racisme insulaire et du banabana.

2.- Le rejet de la prévalence du Droit et de la primauté de la Constitution, norme suprême.

3.- Le règne de la mauvaise gouvernance, fille aînée de la corruption et de l’incompétence.

4.- Le comportement hostile et polémique des Anjouanais sur les îles voisines.

Attaché à Anjouan pour des raisons familiales, politiques et professionnelles, et Président des Comores du 27 novembre 1989 au 28 septembre 1995, Saïd Mohamed Djohar stigmatise les actes racistes et putschistes d’avril 1999, dans lesquels on retrouve la criminalité du comploteur inné et pathologique Assoumani Azali Boinaheri et l’attitude des Anjouanais sur les îles voisines, tout empêchant les habitants de ces îles de s’installer à Anjouan:

«Les Grands-Comoriens, vexés par la sécession anjouanaise, commencèrent à maltraiter les Anjouanais établis à Ngazidja [Grande-Comore]:

Hors de chez nous! Rentrez chez vous en emportant vos magasins, vos maisons et vos ateliers. Allez à Anjouan réclamer votre indépendance. S’il y a un Grand-Comorien chez vous, renvoyez-le ici»: Saïd Mohamed Djohar: Mémoires du Président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir, L’Harmattan, Paris, 2012, p. 336.

«Les Anjouanais, traqués partout dans l’île, se refugièrent chez leurs patrons ou leurs amis. […]. Certains observateurs avertis pensaient que ce mouvement quasi-raciste était instrumentalisé par une partie de l’armée qui obéissait au chef d’État-major [Assoumani Azali Boinaheri, avec la complicité de son ami et protégé Djaafar Ahmed Saïd Hassani] dans le but de déstabiliser le gouvernement intérimaire pour s’emparer du pouvoir.

     Un matin du 30 avril 1999, au lieu des informations habituelles, la radio nationale ne diffusa que de la musique militaire.

     Il se passe quelque chose de grave à Moroni, dis-je à ma femme. L’armée va sans doute utiliser le faux prétexte de protéger les Anjouanais menacés pour s’emparer du pouvoir et instaurer un régime militaire avec d’autant de facilités que ces forces sont habituées à combattre leurs compatriotes désarmés.

     À qui la faute si les Anjouanais prônent l’indépendance aujourd’hui? disent les uns.

     Dans ce cas, qu’ils la prennent, répliquent les autres. Il n’y a pas un seul fonctionnaire grand-comorien à Anjouan, tandis que plus de la moitié des agents de la fonction publique comorienne sont des Anjouanais et occupent les postes les plus importants. La plupart du temps, le fonctionnaire grand-comorien affecté à Anjouan est souvent malmené par la population locale. Des dizaines de nos enfants diplômés des universités de France et d’ailleurs sont au chômage dans notre île. L’affaire est donc simple. Que les fonctionnaires anjouanais rentrent chez eux pour organiser leur indépendance! Nos fils les remplaceront sans aucune difficulté» (p. 337).

Est donc urgente une conférence nationale et citoyenne sur les raisons pour lesquelles les Anjouanais sont rejetés en Grande-Comore et à Mohéli, et sèment le doute à Mayotte. Il y a des raisons à ce rejet. Et si une solution juste et pérenne n’est pas rapidement trouvée, sans démagogie, un jour cela se réglera dans un bain de sang. Cassandre? Que nenni! Que nenni!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 15 octobre 2021.


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