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Les poursuites judiciaires face aux barons du régime

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Les poursuites judiciaires face aux barons du régime

Que faire des poétiques Kiki et Ahmed Abdallah Salim?

Par ARM

     Comme cela est constaté depuis quelques jours, certains des thuriféraires obséquieux du «pouvoiriste» Azali Assoumani expriment publiquement leurs doutes et leurs critiques à l’égard de leur chouchou, l’homme qui a refusé de tirer des leçons des graves fautes de gouvernance de son passé douloureux et malheureux à Beït-Salam en 1999-2006. Dans une certaine presse, généralement de révérence et aux ordres du «pouvoiriste», on ne veut pas dire ouvertement que ce dernier est de nouveau dans la faute, et conduit les Comores à leur perte, mais on fait de la prétérition, un périlleux exercice qui consiste à vouloir parler d’une chose tout en évitant d’en parler ouvertement.

     C’est ainsi que, dans La Gazette des Comores, qui n’a jamais caché son béguin pour le «pouvoiriste» Azali Assoumani, il est écrit un article fait de prétéritions et dans lequel on lit en titre «Azali ou l’art de faire du neuf avec du vieux», et dans le corps du texte ce qui suit: «Oumara Mgomri à Comores Télécom, Azhar Ahmed à l’ONICOR, Moindjié Saandi à la Trésorerie générale de l’État ou Saïd Salim Hamisse au poste de chef du protocole auprès du chef de l’État. Autant de figures qui signent leur retour en grâce à des postes auprès de sociétés qu’ils ont précédemment occupés durant le premier régime du colonel Azali Assoumani. Azali ou l’art de faire du neuf avec du vieux, n’est pas le nouveau titre d’un Polar mais plutôt le constat qui ressort de ce qui s’apparente à l’architecture du nouveau pouvoir. […]. Ses détracteurs diront que l’homme ne changera pas, même après 10 ans de disette politique. […]. Al Imam Ghazali – comme il aime à se surnommer – serait-il nostalgique du temps du colonel Azali? Ou le colonel serait-il en train de faire de la résistance à l’imam? Difficile d’y croire d’autant que durant la campagne électorale, le candidat Azali n’a cessé de dire dans ses nombreux meetings que la longue traversée du désert à laquelle il a été contraint lui avait beaucoup appris. On attend de voir si vraiment dans six mois (période de grâce), sa vieille école reviendra sur ses vieilles habitudes et pratiques à l’origine du divorce politique entre le peuple et son colonel-président… ou pas».

     Au-delà de la volonté de ne pas reconnaître ouvertement qu’il s’est trompé sur la volonté et la capacité de chouchou à diriger les Comores dans les voies de la bonne gouvernance et du développement, l’auteur de l’article – et sa rédaction – louvoie et fait dans la prétérition. Seulement, la réalité reste la réalité. Le «pouvoiriste» est au pied du mur. Et sa «période de grâce» n’a jamais existé sauf dans l’imagination de ses thuriféraires intéressés. Ce qui frappe dans son échec déjà constaté, c’est qu’il croit qu’en se muant en metteur en scène, il pourra occulter ses graves lacunes d’homme d’État. Il se trompe. Il avait décrété la baisse des prix des denrées de première nécessité, et ce fut un flop historique. Les Comoriens n’ont assisté à la baisse d’aucun prix. Il avait parlé de la lutte contre le chômage, et licencie brutalement – via Saïd Ali Saïd Chayhane, gabelou promu ministre des Finances et du Budget – des milliers de Comoriens recrutés en 2016 par d’autres Comoriens. Il est entouré des pires criminels économiques et va s’attaquer à des corrompus chez Comores Télécom, des protégés d’Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine.

     Son ministre en charge de Dieu, du Prophète et du Paradis s’est autoproclamé «avocat des Comoriens» et dit être lancé dans une Croisade contre «la corruption, le laxisme et l’impunité» comme s’il était un Procureur et comme si la séparation des pouvoirs n’était pas inscrite sur la Constitution comorienne. Qu’à cela ne tienne! Mais, s’il est sincère dans sa Croisade personnelle contre «la corruption, le laxisme et l’impunité», il faudra qu’il donne le bon exemple en engageant des poursuites judiciaires contre son collègue Kiki, ci-devant ministre de l’Intérieur, de l’Information, de la Décentralisation, chargé des Relations avec les Institutions, Porte-parole du gouvernement (ouf! Ouf!), l’homme qui a ruiné les Douanes comoriennes, et Ahmed Abdallah Salim surnommé «Ahmed Hydro», le crypto-sambiste qui a ruiné la Société comorienne des Hydrocarbures sous Ahmed Sambi et qui se cache dans les pans du boubou de son pote l’ancien satrape Ahmed Sambi, allié de circonstance d’Azali Assoumani et Ikililou Dhoinine. Les dégâts commis dans les finances publiques comoriennes par Kiki et Ahmed Hydro sont plus graves que tout ce qu’on peut imaginer. À lui seul, Ahmed Hydro a laissé aux Hydrocarbures une belle ardoise de 6 milliards de francs comoriens, soit 12 millions d’euros!

     Alors, jusqu’où va aller la Croisade faite de poudre aux yeux du ministre en charge de Dieu, du Prophète et du Paradis? Il ne lui sera accordé aucun crédit tant que Kiki, Ahmed Hydro, Azhar Ahmed, Oumara Mgomri et tous les barons du régime politique actuel qui ont siphonné les finances publiques comoriennes ne se trouveront pas devant le juge pour rendre des comptes sur les milliards de francs qu’ils ont volés dans les caisses du peuple comorien. Pendant qu’il y sera, il devra jeter la Justice sur le sillage d’Abou Achirafi Ali Bacar, protégé conjointement par Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine, qui n’a volé «que» 8 milliards de francs comoriens dans son trabendo personnel de passeports comoriens au Moyen-Orient. L’autre jour, plus précisément le 12 juillet 2015, le futur fugitif international Hamada Madi Boléro disait: «Les Comoriens commettent l’erreur d’accuser Abou Achirafi Ali Bacar de vol d’argent public alors qu’aucun tribunal ne l’a condamné. Personne ne respecte son droit à la présomption d’innocence». Pour comprendre la complicité entre les deux lascars, il faudra lire le Tome II des Mémoires de l’ancien fugitif international Hamada Madi Boléro, qui parle du Pablo Escobar comorien comme d’un chérubin, d’un agneau ou d’un bébé qui vient de naître.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 3 juillet 2016.


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