• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Les Conditions de la BAD, un obstacle pour les Comores

Les Conditions de la BAD, un obstacle pour les Comores

Partagez sur

Les Conditions de la BAD, un obstacle pour les Comores

Les Comores ne verront jamais les 10 millions $ de la BAD

Par ARM

       C’est la fête à Moroni. Cette fête n’a pas lieu dans les milieux populaires, mais chez les autorités. Celles-ci pavoisent et se pourlèchent les babines, croyant qu’elles vont avoir encore de l’argent venu de l’étranger pour se le partager, comme à l’époque si proche du cyclone Kenneth. Quand, le 22 avril 2020, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’octroyer une aide de 12 millions de dollars aux Comores pour lutter contre le coronavirus, même si «le coronavirus n’existe pas aux Comores», les dirigeants comoriens avaient fait la fête toute la nuit, calculatrices à la main, chacun calculant combien de centaines de millions de francs comoriens il allait gagner. Pour sa part, la Banque africaine de Développement (BAD) y alla de sa promesse de 10 millions de dollars en faveur des Comores. Cette avalanche de «bonnes nouvelles» faisait dire aux dirigeants comoriens: «Le coronavirus est un heureux événement. Il met du beurre dans les épinards. La pandémie a du bon. Tout cet argent, il va falloir lui trouver un bon usage. Les copines décideront».

Cependant, le rêve va se transformer en cauchemar. En effet, si le FMI et la Banque mondiale ont une capacité de financement d’urgence, parfois sans trop de conditionnalités sur le plan pratique, la BAD, qui n’est africaine que de nom, est plus exigeante. Les aides qu’elle octroie dans le cadre de la lutte contre le coronavirus sont liées à des conditions que les Comores sont incapables de remplir. Ces aides doivent compenser le manque à gagner sur la gratuité de service sanitaire liée au coronavirus, la gratuité des factures d’électricité et d’eau, le gel des agios des créances des opérateurs économiques, l’exemption des droits des douanes sur les médicaments et matériels de santé liés au traitement du coronavirus, et certaines denrées alimentaires. Ces mesures sont prises en faveur de la population la plus vulnérable. Par exemple, les factures d’électricité des familles les plus précaires doivent faire l’objet de décalages des dates limites de paiement, un délai supplémentaire de trois mois étant demandé. De même, aucune suspension d’abonnement ne doit intervenir pour impayés. Le soutien aux entreprises doit inclure le secteur informel. Un tarif social, inexistant aux Comores, doit être instauré.

Il ne fait pas de doute que, même en mentant, les Comores sont incapables de remplir ces conditions. Et si ces conditions ne sont pas remplies, ça sera adieu aux 10 millions de dollars: 4.546.935.239,98 francs comoriens. Bien de rêves vont se briser sur le rocher de l’incompétence. Attendons et nous verrons. Déjà, lors de la première kleptocratie du poète Assoumani Azali Boinaheri (1999-2006), des fortes sommes ont été promises à l’étranger aux Comores. Les Comoriens n’en ont jamais vu la couleur. Sous Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, les mêmes promesses ont été faites et refaites. Ce fut de nouveau tintin. En 2019, le Souverain Pontife Assoumani Azali Boinaheri renoue avec ses rêveries, s’élevant cette fois à plus de 4,3 milliards d’euros, 2.115.461.324.999, 91 francs comoriens, soit 70 ans de dépenses publiques aux Comores, pendant que le pays a sombré dans la misère noire. Il arrive un moment, il faut savoir s’arrêter et arrêter la bêtise. Trop, c’est trop.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Samedi 16 mai 2020.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.