Les Comores ont intérêt à rester dans la zone franc
Elles tirent profit de l’assistance financière de la France
Par ARM
Examinons bien ce beau billet, qui nous vient de la Banque centrale du Zimbabwe. C’est un billet de 100 milliards de dollars du Zimbabwe. 100 milliards de dollars. Du Zimbabwe, et non des États-Unis À côté, nous voyons trois œufs de poule. Cela signifie qu’au Zimbabwe, l’hyperinflation provoquée par le Président Robert Gabriel Mugabe a dépassé toutes les bornes et qu’il faut 100 milliards de dollars du Zimbabwe pour acheter trois œufs. Sur l’image ci-après, nous voyons un Zimbabwéen qui va faire ses achats avec des montagnes d’argent. Dans un pays normal, l’inflation peut aller jusqu’à 9%, mais au Zimbabwe, elle atteint 80.000.000.000%. Il y a inflation quand on assiste à une hausse tellement élevée des prix des biens et services que la monnaie perd toute sa valeur. Il y a inflation et hyperinflation parce que les dirigeants ne comprennent rien sur le fonctionnement normal d’une monnaie, et il est attendu de Saïd Ali Chayhane qu’il explique aux Comores son expertise en économie et sa compétence en finances publiques. Il connaît quoi en finances publiques? Rien du tout. Rien!
Le «ventriote» Azali Assoumani et Robert G. Mugabe sont devenus copains en dictature et en destruction de leurs pays respectifs (Photo). Au moins, avant de s’engager à détruire le Zimbabwe, Robert G. Mugabe a libéré ce pays, son pays, du colonialisme et du racisme, et des millions d’Africains se montrent complaisants envers lui en raison de ce glorieux passé militant, pendant que son élève comorien n’a rien fait de positif pour les Comores.
L’Afrique a entamé sa décolonisation en masse à la fin des années 1950 et au début des années 1960. D’anciennes colonies françaises d’Afrique ont abandonné le franc des colonies au moment de leur décolonisation ou après. D’autres pays africains ont gardé le franc et sont restés membres de la zone franc. Le Cameroun et le Togo, colonies allemandes au départ, sont devenus membres de la zone franc. La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise, et la Guinée Équatoriale, ancienne colonie espagnole, sont devenues membres de la zone franc, à leur demande. Quand en 1962, le regretté René Dumont, connu pour son anticolonialisme sincère et son tiers-mondisme militant, écrit son livre emblématique, L’Afrique Noire est mal partie, rares étaient ceux qui avaient voulu le comprendre. Or, plus de 55 ans après leurs indépendances, les pays africains ont tout fait sauf réussir leur décolonisation. Ils ont tous échoué, les uns après les autres. Même l’Afrique du Sud, dès qu’elle tomba entre les mains d’un Jacob Zuma, se mit à régresser, faisant penser que l’apartheid avait du bon.
Aujourd’hui, certains Africains disent que pour se développer, leurs pays doivent sortir de la zone franc, au nom d’une souveraineté dont l’un des attributs est dans la capacité à battre monnaie. D’accord. Or, tous les pays africains ne sont pas membres de la zone franc, et tous ont échoué. Le Zaïre de Mobutu Sese Seko n’est pas membre de la zone franc, mais faisait 4.250.000.000% d’inflation, soit une brouette de billets de banque pour l’achat d’un kilo de manioc, parce que les autorités zaïroises n’étaient pas compétentes en matière financière.
Le Maroc gère très bien ses finances publiques parce qu’il a une longue tradition étatique, une riche expérience financière et monétaire, et dispose de vrais experts. Le Maroc a un vrai ministère et un ministre de l’Économie et des Finances, qu’un Saïd Ali Chayhane et un Djaanfar Saïd Ahmed ne sauront jamais incarner. Ces derniers gus ne comprennent rien en économie et en finances publiques. La meilleure preuve en est dans les âneries qu’ils débitent actuellement pour dire qu’un État qui ne peut pas financer un budget de 29 milliards de francs peut investir 211 milliards de francs. S’ils cherchent de l’aide du côté de leur «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, ils en seront à leurs frais car ce dernier ne comprend même pas le français. Mensonge? Pas du tout. En effet, lors de la dernière conférence Afrique-France tenue au Mali, alors que les discours étaient en français, il avait dû recourir aux services d’un interprète pour que les discours lui soient traduits en comorien. Regardez la photo ci-après.
En ce mois de janvier 2017, il y a eu des manifestations dans certains pays d’Afrique pour dénoncer le franc CFA et demander la sortie des pays africains de la zone franc. C’est une énorme escroquerie, digne de la fameuse boutade du Professeur Mario Bettati: le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes devint le «droit des mêmes à disposer de leurs peuples».
Naturellement, Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah, le premier Comorien à avoir parlé de la sortie des Comores de la zone franc, a pris ces manifestations pour la reconnaissance de son combat personnel. Le Président du Parti Comores Alternatives (PCA) a été interviewé sur le sujet par Al-Watwan dit Al-Wawa («Ce qui pique ou démange»), La Pravda comorienne, et avait tempêté, comme toujours, contre son pire ennemi personnel, le franc CFA: «Le franc CFA est une monnaie qui a été instituée pendant la période coloniale, d’où le sigle, qui signifie Colonies françaises d’Afrique», «Contrairement à ces pays [d’Afrique occidentale et centrale membres de la zone franc], qui arrivent à bénéficier de quelques avantages et à défendre leurs intérêts, les Comores sont, quant à elles, les premières victimes de ce système», «La monnaie fait partie de la souveraineté nationale, or celle de la zone franc CFA est contrôlée par la France», «On ne peut jamais concevoir une politique de développement économique sans la maîtrise de la politique monétaire», «Il faut une monnaie nationale, car aujourd’hui notre politique monétaire est dictée en Allemagne par la BCE, qui ignore totalement la réalité de notre pays». Clichés sans cesse rabâchés sans que «le Président» ne nous parle des experts comoriens qui vont faire fonctionner le système financier et économique d’un pays incapable d’allumer un groupe électrogène pour produire de l’électricité et de poser des tuyaux sur une source intarissable pour livrer de l’eau à la population.
Parlons vrai. Oui, battre monnaie est l’un des premiers attributs de l’État souverain, mais où a-t-on vu que les Saïd Ali Chayhane et Djaanfar Ahmed Saïd ont la moindre compétence en matière économique et financière, même si ce dernier se prend pour l’économiste David Ricardo, alors qu’il ne comprend rien à rien? Avant de faire plonger les Comoriens dans une nouvelle merde, qui serait consécutive à la sortie de leur pays de la zone franc, qu’on leur dise qui sont les experts qui seraient capables de diriger un système financier et monétaire sans tuer les Comores par l’hyperinflation. Pour rappel, le «saigneur» Azali Assoumani a été le premier introducteur de la fausse monnaie aux Comores, et que c’est sous sa kleptocratie des années 1999-2006 que les Comores se mirent à réaliser des «films» pornographiques.
Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah est un bon père de famille, un bon dirigeant de parti politique, un patriote sincère. Pour autant, son acharnement à préconiser la sortie des Comores de la zone franc est une chimère suicidaire. C’est de bonne foi qu’il cite la réussite de l’île Maurice, mais tout en oubliant de préciser que ce pays de l’océan Indien est dirigé par de responsables civilisés et ayant une culture d’État qu’on ne retrouve pas chez le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani. Pour tout dire, les dirigeants des Seychelles et Maurice sont civilisés et éduqués, alors que ceux pourrissent la vie des Comoriens vivent encore mentalement dans des grottes de la Préhistoire, n’ont aucune culture d’État et ne s’intéressent qu’au vol massif d’argent public et aux nominations de complaisance des leurs. On ne plaisante pas avec des sujets aussi sensibles que l’économie et les finances publiques, et quand on voit avec quelle désinvolture le «concubinocrate» Azali Assoumani et son larbin Saïd Ali Chayhane parlent de leurs «211 milliards de francs comoriens» à investir en 2016-2017, on ne peut que ricaner.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 17 janvier 2017.
3 Comments
Koudoussia
janvier 17, 2017 at 11:32On peut discuter sur le rapport bénéfice risque qu’entraînerait la sortie des Comores de la zone franc mais accordez-moi une chose cela fait mal quand on sait que la France détient le 2/3 de notre PIB (notre richesse intérieur) après 2 siècle de colonisation et qu’elle prétend ensuite vouloir nous aider économiquement.
Alley
janvier 18, 2017 at 10:17Mon frère, vous venez de citer le Maroc comme un model, pourtant le Maroc n’a pas cette monnaie. avoir les compétences à gérer un Etat, l’économie d’un pays en est un , ne pas aimer cette monnaie coloniale sortir de l’aliénation monétaire et mentale en est un autre. C’est la souvereneté du continent Africain qui est en question. Essayer de convaincre le peuple Africain plus particulièrement le peuple comorien que le FCFA est bon pour nous, nous qui sommes encore colonisé, spoliés de nos terre et de notre argent, nous qui avons payé et payons encore jusqu’à nos jours un impôt pour avoir été colonisé comme si la colonisation a apporté du bien pour le peuple du continent Africain. Vous qui dites que le FCFA est bon pour nous, vous devez nous expliquer en quoi il est utile de conserver cette monnaie coloniale. On aimerait bien connaitre les avantages du FCFA et par là pendant qu’on y est les avantage du colonialisme et de l’esclavagisme.Pour un nègre comme moi, je ne vois aucun avantage qui m’attache à mon bourreau. Mon frère as tu déjà entendu que la banque centrale des Comores a pu un jours depuis +40 ans, qu’elle a investie dans un projet de développement dans notre pays? Non par ce que tout simplement cette monnaie ne nous appartient pas et donc elle ne peut être utilisé pour le développement de notre pays.
Alley
janvier 18, 2017 at 11:49il est nécessaire qu’on se défasse du joug coloniale. Nous devons être capable de mettre en place un véritable politique économique, sociale et monétaire dans notre pays. Et qu’à la tête de notre pays qu’on ait des gouvernant légitime ce qui n’est pas le cas chez nous aux Comores d’après ton livre frère, libre et soucieux du bien être de la population et surtout compétant aimant profondément son peuple, capable de s’oublier soi même et penser au bien être de son peuple.