Légalisons le mariage pour tous, au nom de la liberté

Légalisons le mariage pour tous, au nom de la liberté

La Charia ne se limite pas au rejet du mariage homosexuel

Par ARM

       Parlons vrai. Il n’y a pas une condamnation explicite de l’homosexualité par l’Islam. On y retrouve tout juste ces deux versets dans le Coran:

«Et Lot, quand il dit à son peuple: “Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n’a commise avant vous? Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes! Vous êtes bien un peuple outrancier”» (VII, Les Murailles, 80-81).

       Des hadiths (paroles du Prophète Muhammad) condamnant l’homosexualité existent, mais leur authenticité est sujette à caution. Ceux qui, aux Comores, affichent leur hostilité envers l’homosexualité évoquent l’Islam. D’accord, d’accord, d’accord. Mais, que fait-on de la liberté d’un être humain qui ne trouve son bonheur que dans l’homosexualité? Le Droit positif comorien n’a aucune relation avec l’Islam, sinon la vente de l’alcool ne serait pas permise, et le faussaire, proxénète et bordelier Ibrahim Ali Mzimba aurait été en prison depuis le jour où il a ouvert son bordel appelé Al Kamar Lodge, alors que les pouvoirs publics savent ce qui s’y passe. N’est-ce pas Son Éminence le Mufti-Cardinal qui a «béni, sanctifié et sacré» ce bordel à qui le tenancier, bordelier et soutier attribue généreusement «5 étoiles» alors qu’il ne vaut pas le quart d’une étoile dans les pays touristiquement développés?

       Chacun est propriétaire de son propre corps. Il y a des Comoriens de toutes les conditions socioprofessionnelles qui s’épanouissent dans l’homosexualité, comme d’autres vivent dans l’hétérosexualité. Pourquoi alors imposer des œillères aux gens en matière de vie et d’homosexualité alors que la débauche sexuelle sous forme d’adultère et de pédophilie est monnaie courante aux Comores, où un juge de Moroni a libéré un pédophile notoire protégé par le ministre de la Justice, quand les dirigeants affament et assoiffent le peuple en lui volant tout son argent? La rupture entre les pratiques individuelles et l’Islam est totale et assumée, mais il faut juste parler d’Islam quand il s’agit d’homosexualité? C’est de l’hypocrisie.

       Personne ne porte un panneau indiquant «Je suis hétérosexuel», «Je suis hétérosexuelle» et on ne voit pas pourquoi doit exister le panneau «Je suis homosexuel», «Je suis homosexuelle». On n’a pas à rougir de honte parce qu’on est homosexuel ou homosexuelle, tout comme on n’a pas à se bomber la poitrine parce qu’on est hétérosexuel ou hétérosexuelle. Aucune médecine au monde n’a pu prouver que l’homosexualité est «une maladie».

       L’avortement et la sexualité sont des affaires purement individuelles, pour lesquelles on n’a pas à se cacher ou à s’exhiber. Certains pays punissent l’homosexualité, et ont tort. Tant que l’homosexualité est consentie par les partenaires, où serait le mal? Maounati, la première association féminine des Comores, a été dissoute non pas parce que certaines de ses cheffes étaient notoirement dans l’homosexualité, mais parce qu’elles avaient obligé une jeune fille à faire certaines choses avec elles et l’avaient déchirée, déchiquetée, ravagée et démolie. Mal!

       Que faire alors? Les Comoriens doivent se regarder dans le blanc des yeux et légaliser le mariage pour tous afin d’éviter les atteintes à la liberté individuelle et l’hypocrisie sociale et sociétale. Aux Comores, chacun sait ce que fait l’autre. La langue française a le mot «zoophilie», l’accouplement d’un homme avec un animal. Au Soudan, un homme a demandé en mariage une chèvre auprès de son propriétaire, et le mariage a été célébré. Oui, ça s’appelle zoophilie. Les réseaux sociaux nous ont annoncé à la mi-mai 2022 que, quelque part en France, un homme trouvait son plaisir auprès d’un mouton, et qu’il expliquait doctement aux gens que le pauvre animal était… consentant. On se défend comme on peut.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 24 mai 2022.