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Le grade de Général est très banalisé, criminalisé et sali

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Le grade de Général est très banalisé, criminalisé et sali

Youssoufa Idjihadi et Daïlami Saïndou, «Généraux» de merde!

Par ARM

       Pour comprendre le ridicule, le vulgaire et le subalterne que représente l’élévation au rang de «Généraux de Brigade» des voleurs, tortionnaires, assassins et criminels incompétents et corrompus Youssoufa Idjihadi dit «Youssoufa Mfamanga» («Youssoufa Poisson Séché», l’ancien vendeur de poisson séché au marché devenu chef d’État-major d’une Armée de tortionnaires et d’assassins) et de la tante Daïlami Saïndou Ben Ali, il faut plonger dans la farce criminelle qu’avait été le sacre funeste et ridicule de l’Empereur Jean-Bedel Bokassa, le tristement célèbre modèle de leur chef, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri: «Un empereur naissait sur le sol africain, le 4 décembre 1977. La chute du négus éthiopien Hailé Sélassié, en 1974, avait laissé l’Afrique sans fastes. Sans doute Jean Bedel Bokassa entendait-il réparer l’outrage en décidant officiellement, le 4 décembre 1976, de transformer la République centrafricaine en empire.

       Un an plus tard, pour le malheur du peuple, Bokassa Ier ancrait ses fantasmes du sacre. Un spectacle quelque peu boudé, car ses deux alter ego, le shah d’Iran et le mikado japonais, s’étaient récusés, le pape avait refusé d’officier, et aucun chef d’État africain n’était présent. Un gymnase décoré tenait lieu de palais de sacre, et de cathédrale une traditionnelle église de briques rouges. Mais les “grandioses cérémonies”, fruit de la mégalomanie d’un autocrate solitaire, avaient tout de même coûté une fortune. Au moins 7 milliards de francs CFA, l’équivalent d’un bon quart du budget annuel centrafricain.

       L’empereur n’avait pas lésiné sur les moyens. Mobilisant bijoutiers, couturiers et artistes parisiens, Bokassa Ier avait décidé d’égaler Napoléon, modèle dont il s’inspirait fièrement: une lourde couronne de 6.000 diamants, dont l’un de 82 carats, une tunique de 785.000 perles et de 1.300.000 brillants de cristal et boutons d’or, une traîne de velours rouge de plusieurs mètres, bordée d’hermine et brodée d’or, une épée et un sceptre serti de diamants. Des ornements au moins luxueux pour l’impératrice Catherine. Un somptueux carrosse n’ayant rien à envier à celui de la reine Elizabeth, et un gigantesque trône en forme d’aigle aux ailes déployées, haut de 3 mètres, large de 4, tout doré et pesant près de 3 tonnes.

       Quelques chiffres encore: 200 voitures, grosses cylindrées de luxe Peugeot ou Mercedes, et 200 motos BMW; 100 chevaux du Tchad et 100 de Normandie pour une garde impériale aux costumes napoléoniens; 40.000 bouteilles de vin, 24.000 de champagne et un gâteau haut de 1 mètre et demi arrivés directement de France pour un baquet monstre de 1.500 couverts, des milliers de fleurs, de la verdure et 200 kilos de pétales de roses pour la décoration, venus également de France, et même dans ce pays de forêts, des poteaux de pins, amenés des Landes par avion, pour accrocher les oriflammes et les aigles de plastique doré le long de la voie impériale»: Hervé Bourges et Claude Wauthier: Les 50 Afriques. Tome II. Afrique centrale. Afrique des Grands Lacs. Afrique australe. Océan Indien, Les Éditions du Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1979, pp. 90-91.

On retrouve cette folie mégalomaniaque et ce goût du ridicule de parvenu chez le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, surnommé «Le Petit Bokassa» par le Premier ministre Abbas Djoussouf, qui le méprisait sans avoir besoin de s’en cacher.

Pour rappel, le Colonel Salimou Mohamed Amiri avait été élevé au rang de Général à la suite d’une action nationale concrète et salutaire de haute utilité publique: le débarquement militaire patriotique béni du 25 mars 2008. C’était un exploit que seuls le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et sa bande de criminels rejetaient et rejettent encore. Or, l’Accord-cadre de Fomboni du 17 février 2001, censé réconcilier les Comoriens, n’a réconcilié personne avec personne. 7 ans et 1 mois après sa conclusion, et 11 ans après le déclenchement de la crise séparatiste à Anjouan, le 16 février 1997, ce séparatisme continuait à fleurir comme jardin au printemps. Le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, originaire d’Anjouan, y était interdit de séjour par le criminel Mohamed Bacar, la créature du putschiste Assoumani Azali Boinaheri et de son fugitif international Hamada Madi Boléro (leurs fournisseurs en argent, en des armes et munitions par des vedettes au large d’Anjouan). C’est le débarquement militaire du 25 mars 2008, planifié et conduit par le Colonel Mohamed Salimou Amiri, avec le soutien logistique des troupes de l’Union africaine, qui avait permis de chasser d’Anjouan des voyous, et de réconcilier les Comores. C’est la première fois qu’une opération militaire réussissait à Anjouan, après les échecs cuisants précédents, et cela, sans effusion de sang.

Le peuple et 3 pays partenaires des Comores ont légitimement demandé pour le Colonel Salimou Mohamed Amiri le grade de Général. Le Président Ahmed Abdallah Sambi avait accepté sans tirer la langue, ni rechigner. Qui plus est, le Général Salimou Mohamed Amiri est incontestablement l’un des trois Comoriens les plus cultivés, et sa compétence contraste avec l’ignorance et l’inculture de tous les officiers à la sauce tomate qui empoisonnent la vie des Comoriens, à commencer par le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, Youssoufa Idjihadi dit Youssoufa Mfamanga (Grande-Comore), Daïlami Saïndou Ben Ali (Anjouan)…

Les Comoriens sont donc écœurés de constater qu’après la banalisation, la criminalisation et le pourrissement du grade de Colonel par le dictateur Assoumani Azali Boinaheri lors de sa première kleptocratie (30 avril 1999 – 26 mai 2006), leur pays est passé à ceux du grade de Général, attribué à des criminels, dont un pédé, dont le seul «mérite» est la complicité avec le dictateur fou de Mitsoudjé. Leur complice mohélien Saïd Hamza, qui a quand même un certain niveau intellectuel et professionnel, et qui s’est gravement compromis dans l’immense connerie électorale du scrutin présidentiel qui n’a pas eu lieu le 24 mars 2019, doit se demander pourquoi, lui le Mohélien, n’a pas reçu ses galons de «Général de Brigade» pour Mohéli. Il se contentera des milliards de francs comoriens qu’il a volés avec la complicité de son «compatriote villageois» de Boingoma qu’est le fugitif international Hamada Madi Boléro, de sinistre mémoire, dans le cadre de l’argent fou versé par le Sultanat d’Oman en pure perte aux Comores pour la création d’une prétendue unité de garde-côtes.

En matière de galons non mérités, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri fait pire que l’Empereur Jean-Bedel Bokassa, qui avait gagné son grade de Capitaine dans l’Armée coloniale française, alors que le 28 septembre 1995, le futur «Colonel» dictateur Assoumani Azali Boinaheri, alors chef d’État-major de l’Armée, avait fui en slip devant Robert «Bob» Denard et ses mercenaires qui renversaient le Président Saïd Mohamed Djohar, pour aller se cacher sous une table et dans les toilettes de l’Ambassade de France à Moroni. Pouah!

Pour autant, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri reproduit aux Comores du Jean-Bedel Bokassa, que Charles de Gaulle qualifiait de «soudard»: «Bokassa abolit la Constitution, ferme les grilles de l’Assemblée nationale – elles demeureront closes jusqu’à sa chute – et celles du Conseil économique. Son unique désir étant de devenir seul maître à bord, il va rapidement mettre sous l’éteignoir toute velléité d’opposition.

      Dès janvier 1967, la majorité des personnalités politiques du pays se retrouve en prison. En avril 1969, il arrête, torture, juge et fait exécuter un moribond, le lieutenant-colonel Banza, son ancien bras droit et ministre des Finances, mais surtout rival en puissance. […].

      Redouté de tous les responsables pour la violence de ses colères et les ravages de sa canne, Bokassa est familier des méthodes expéditives. En juillet 1972, par exemple, il participe en personne, de la voix et du geste, au fameux “bal sanglant” de Bangui. […].

      La Centrafrique de Bokassa, c’est le règne de l’arbitraire, et le passe-temps favori de son chef, ce sont les remaniements ministériels; les équipes gouvernementales pléthoriques, qui comptent une trentaine de membres, valsent régulièrement, jusqu’à une bonne demi-douzaine de fois dans l’année. Lui-même cumule les fonctions jusqu’à détenir simultanément quatorze postes officiels, présidence de la République et du parti, multiples portefeuilles ministériels. Sans compter les présidences de conseil d’administration et les prises de participation, encore plus fréquentes, dans nombre de sociétés centrafricaines: hôtels de luxe, compagnie aérienne, commercialisation du coton, du café et du diamant. Il faut dire que Bokassa pioche allègrement dans les caisses de l’État et a une certaine propension à considérer le pays tout entier comme sa propriété personnelle.

      Rien d’étonnant donc qu’il possède un château en Sologne, de nombreux appartements et manoirs en Suisse et en France, et des comptes bancaires bien approvisionnés. Rien d’étonnant non plus si le niveau de vie des Centrafricains demeure très bas et si l’économie et les finances de la nation sont au plus bas»: H. Bourges et C. Wauthier: Les 50 Afriques. Tome II. Afrique centrale. Afrique des Grands Lacs. Afrique australe. Océan Indien, op. cit., pp. 101-102.

En d’autres termes, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri fait du Jean-Bedel Bokassa sans Jean-Bedel Bokassa. On l’aura compris: en attribuant des galons de «Général de brigade» en carton pâte, il consolide la complicité de ses chiens de garde, alors qu’il va organiser en 2024 une énième mascarade électorale à «104%» pour se faire déclarer encore «élu» à «100%» comme en 2002.

Les dictateurs africains ont une façon très particulière de se faire mépriser et de faire humilier «leurs» pays.

Triste! Très triste pour le peuple comorien!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 6 janvier 2023.


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