Dans l’avion pour Rabat via Paris, il est vu à Moroni en même temps
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Par ARM
On nous apprend que le don d’ubiquité est l’extraordinaire capacité pour un homme à être présent physiquement et au même moment sur deux ou plusieurs endroits. Si la raison nous pousse à croire que cet exploit est humainement impossible, il nous faut pourtant abandonner toutes les idées reçues sur le sujet parce que les choses ont bien changé, et ce changement révolutionnaire mondial nous vient des Comores. Oui, des Comores. Comment ça? La raison et l’explication de cet extraordinaire phénomène sont très simples: nos amis et frères crypto-sambistes viennent de reconnaître officiellement cet étrange et surprenant don à leur ennemi intime et héréditaire, Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense. Accusations fantaisistes contre les Consanguins de la Consanguinité politique? Que nenni. Que nenni. Les grandes capacités littéraires, poétiques et politiques de l’un d’entre eux sur Facebook, un extralucide sans doute, ont permis à ce dernier de voir Hamada Madi Boléro à Moroni dans la soirée du samedi 4 avril 2015 en train d’intriguer contre les élus de l’opposition crypto-sambiste au Parlement et de jeter sur eux des militaires enragés pour les pendre haut et court, après les avoir kidnappés et séquestrés. Dans la soirée du samedi 4 avril 2015 donc. Très bien. Tout ça est très bien. Tout ça est très bien dit et très bien exprimé, et naturellement, tout le monde se réjouit aux Comores. Seulement, il y a un os. Un os tiré d’un squelette d’un mammouth né des amours d’un mammouth et d’un dinosaure. Car, pendant que Hamada Madi Boléro était à Moroni en train de pousser des bidasses, troufions et «brutes galonnées» (Philippe Leymarie) et enfarinées à tuer les élus crypto-sambistes, il était également dans l’avion le conduisant des Comores à Rabat au Maroc via Paris. Et il a quitté les Comores à 9 heures, dans la matinée du même samedi 4 avril 2015. Soyons sérieux. Ne sommes-nous pas entre nous, entre gens qui savent vivre? Bon. Que les crypto-sambistes accusent Hamada Madi Boléro de choses et d’autres n’est pas chose à étonner les Comoriens parce qu’il s’agit de leur ennemi intime et héréditaire, comme cela est déjà expliqué. En fait, plus ils ont une occasion supplémentaire de se défouler sur lui, mieux ils se portent. On ne va donc pas les priver de leur petit plaisir. Ça ne serait ni charitable, ni humain. En même temps, voir un homme à Moroni alors que l’avion dans lequel il est sagement assis est entre les mains de Dieu, quelque part vers la France, ils ont fait fort, nos crypto-sambistes bien-aimés. Et puis, il faut être le Directeur-Dieu du Cabinet d’un Prophète chargé des missions impossibles pour faire entrer les forces de l’ordre à l’Assemblée de l’Union des Comores pendant qu’on est entre ciel, terre et océans. Dans l’affaire, nos charmants et adorables crypto-sambistes ne sont pas à une contradiction près, eux qui ont été capables d’applaudir l’élection de leur Maire à Mutsamudu par les chefs du village, les chefs de quartiers, les dames-pipis et les vendeurs de poisson séché, mais qui font la fine bouche à Moroni et crachent sur la soupe, alors que c’est la même loi qui s’applique à Mutsamudu et à Moroni. Des témoins de leur indignation sous forme de strabisme juridique divergent à Moroni disent avoir entendu certains d’entre eux dire aux autres: «Nous devons faire très attention parce que la loi que nous désapprouvons ici parce qu’elle est en notre défaveur est celle que nous approuvons à Mutsamudu, où elle est en notre faveur». La belle affaire. Cherchez l’erreur.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 7 avril 2015.
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