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Le CNT vit, est national et restera national et actif

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Le CNT vit, est national et restera national et actif

Il poursuit son combat pour la démocratie et la vérité

Par ARM

     Une page d’Histoire. En juin 628, le Prophète Mohammed et des milliers de Musulmans sont à Houdaïbiya, aux portes de La Mecque, ville qu’ils avaient quittée en 622 lors de l’Hégire. Les polythéistes de La Mecque les empêchèrent de faire leur entrée dans la Ville Sainte. Des négociations s’engagent entre les deux parties. Le Prophète cède sur des sujets mineurs, et accepte de rendre aux Koraïchites les Mecquois qui auront rejoint les rangs des Musulmans. Par contre, l’Envoyé de Dieu ne veut pas qu’on lui remette les Musulmans qui auront regagné le camp des polythéistes. Il s’en explique: «Si l’un des nôtres se réfugiait à La Mecque, il ne serait qu’un apostat, et nous n’avons pas besoin de traîtres. Ainsi, nous ne le réclamerons point. Que ferons-nous d’un traître? C’est pour cela que la clause de l’extradition et de la remise des fugitifs est unilatérale. Si un Mecquois vient chez nous et si nous le livrons aux païens, il sera persécuté par eux. Il mourra peut-être, en martyr. Et les plus grands honneurs l’attendent près du Seigneur»: Cité par Virgil Gheorghiu: La vie de Mahomet, Librairie Plon, Presses Pocket, Paris, 1962, p. 309.

Une année plus tard, les Musulmans firent leur entrée triomphale à La Mecque, de façon définitive. Ils avaient accepté le diktat des Mecquois consistant à remettre leur pèlerinage en 628, alors qu’ils étaient aux portes de La Mecque. Ils attendirent jusqu’en 629. Pour certains Musulmans pressés d’aller en pèlerinage, il s’agissait d’un échec. Ils avaient tort: «Comment Mahomet en est-il arrivé à proposer à ses ennemis un pacte désavantageux pour lui? L’explication en est simple: toutes les grandes réalisations humaines ont un apparent aspect d’échec. Mais, dans le cas présent, l’échec n’est qu’une apparence immédiate»: Virgil Gheorghiu: La vie de Mahomet, op. cit., p. 306.

À ce sujet, Dieu a dit à Son Prophète:

«Oui, Nous t’avons accordé une éclatante victoire […]» (Coran, XLVIII, La Victoire, 1).

     Ce rappel historique était nécessaire parce que, le lundi 8 avril 2019, Mohamed Soilihi dit Campagnard, alors Président du Comité national de Transition (CNT), un homme considéré comme un héros national pour sa résistance aux mercenaires de Robert «Bob» Denard lors du coup d’État du 28 septembre 1995, se voyait attribuer un étrange communiqué par lequel il renonçait au combat sur la vérité au sujet de la non-élection du dimanche 24 mars 2019, reconnaissait le caractère «démocratique» de ce deuil électoral et présentait des «félicitations» à son «frère», le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».

Lors de sa campagne électorale, Mohamed Soilihi dit Campagnard avait choisi comme slogan «Le Courage», en référence à sa résistance face aux mercenaires. La signature de son communiqué permet d’en douter. Les siens ont parlé d’un document que des gendarmes lui ont fait signer sous la contrainte. Ce membre du sérail dit sous couvert d’anonymat que son fils venu de Dubaï lui a dit: «Le peuple ne se sacrifiera jamais pour toi. On n’a vu personne à la Gendarmerie comme on n’avait vu personne quand tu avais reçu une balle dans la jambe. Alors, nous n’allons pas nous sacrifier pour tes illusions politiques».

En même temps, Campagnard veut rester en contact avec le CNT, qu’il a renié et dénoncé: un pied dedans, un pied dehors. Or, depuis l’annonce des candidatures, le peuple comorien est convaincu que les candidats retenus étaient les complices de la dictature. Qui plus est, quand on dénonce le CNT, on n’y a pas sa place. C’est exactement comme le Musulman tiède qui quitte le camp de l’Islam pour celui des polythéistes: «Nous n’avons pas besoin de traîtres. Ainsi, nous ne le réclamerons point. Que ferons-nous d’un traître?», dixit le Prophète. Ce raisonnement est valable aujourd’hui aux Comores, surtout à un moment où Ibrahim Ali Mzimba a «félicité» son chef de Mitsoudjé, avant de dire sous le manteau qu’on l’accuse à tort. «Nous n’avons pas besoin de traîtres. […]. Que ferons-nous d’un traître?». Or, le même Ibrahim Ali Mzimba s’est autoproclamé Vice-président du CNT avant d’en être désigné.

Le CNT survit, mais ne pourra pas le faire avec des tièdes et des traîtres. D’ailleurs, il réclame le retour immédiat aux Comores de Salim Saadi et de Saïd Larifou. Le CNT n’est pas une entreprise personnelle ou familiale soumise aux caprices d’une personne ou d’un clan. C’est une institution nationale appelée à sauver le peuple comorien et à le faire sortir du deuil. La mobilisation populaire et patriotique continue.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 9 avril 2019.


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