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Le Barreau de Moroni, devenu un carcan de vengeance

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Le Barreau de Moroni, devenu un carcan de vengeance

Mzimba l’instrumentalise contre Me Fahmi Saïd Ibrahim

Par ARM

       Le Roi Hassan II disait que chaque fois qu’il rencontrait Moulay Ahmed Alaoui (1919-2002), ministre de 1960 à 1981 et ministre d’État de 1981 à sa mort, ce dernier lui proposait toujours 10 idées, dont 5 étaient exploitables immédiatement. Dans un autre pays, tout vrai juriste qui échange des idées avec Maître Fahmi Saïd Ibrahim vous dira que celui-ci lui apprend toujours à chaque discussion des choses très utiles et sérieuses en Droit, sur le métier d’avocat, sur les institutions constitutionnelles, administratives et sociales, et en Science politique. Personnellement, j’apprends beaucoup de lui, et à la fin de chacun de nos échanges républicains, je le remercie pour ce qu’il m’apprend. Sa pudeur et sa modestie naturelles l’obligent à me dire que c’est lui qui apprend de moi. Soyons justes. Il m’apprend des règles de procédure que je ne connaissais pas. Il a une formation solide en Droit et une expérience professionnelle qui lui permettraient de plaider dans n’importe quel Tribunal du monde.

N’étant pas sectaire, j’ai fréquenté d’autres avocats comoriens pendant des années, de qui je n’ai rien appris. Rien! Je ne les ai jamais entendus parler de Droit. Je ne vais citer le nom de personne, même pas celui d’Ibrahim Ali Mzimba et celui de Saïd Larifou.

Or, voici ce qu’a écrit le site Comores-Infos: «Fahmi passera en conseil pour avoir dénoncé la libération d’un violeur d’une fillette de 11 ans» car, «convaincu que Fahmi Saïd Ibrahim est derrière La Gazette, Comores Infos, Al Watwan, Le Matin, Le Soir, Al Fadjr, Lemohelien.com et sans aucun doute, derrière la pauvre dame de Mitsoudjé abusée dans une sombre histoire de fabrication de faux et usage de faux de certificat de nationalité Française et remis par Me Issa et Me Ibrahim Ali Mzimba, ce dernier a exigé du bâtonnier de l’ordre des avocats Me Abdulwahab, de remettre au goût du jour, la plainte dirigée contre Fahmi Saïd Ibrahim par le procureur général de Moroni M. Djaé. Pour rappel, en juillet 2020, Fahmi Saïd Ibrahim avait dénoncé la chambre d’accusation qui venait de libérer un enseignant coranique. Selon les médias locaux, cette libération a eu lieu après remise d’une somme de 3000 euros par la famille de l’auteur qui avait violé une fillette de 11 ans. Pour la petite histoire, ce violeur a pris la fuite vers Mayotte quelques semaines avant d’être reconnu coupable. Fahmi Saïd Ibrahim aurait dit, à l’occasion d’une interview, que cette chambre est présidée par Omar Ben Ali, ami intime de Mzimba. Ce dernier, voyant Me Fahmi Saïd Ibrahim derrière tous ceux qui critiquent ses actions, il cherche à se venger. Pour ce faire, Me Abdouloihab bâtonnier de Moroni, sur injonction de Mzimba, aurait convoqué Me Fahmi Saïd Ibrahim plus d’un an après la plainte, pour comparaître devant le conseil de discipline de l’ordre des avocats».

C’est un scandale et une honte. Dans cette interview dont nous avons publié les versions française et comorienne, Maître Fahmi Saïd Ibrahim refuse la polémique, parle en juriste chevronné, en avocat expérimenté et en bon père de famille, et exprime ses désaccords. Le Droit ne le lui interdit pas. Allons plus loin: même des magistrats qui ont pris part à un jugement dont l’issue leur paraît discutable ont le droit d’exprimer ce qu’on appelle en Droit une opinion dissidente. Donc, l’instrumentalisation du Barreau de Moroni par Ibrahim Ali Mzimba constitue une honte dont Mohamed Abdouloihabi Abdallah, l’actuel Bâtonnier, en porte toute la responsabilité. Mohamed Abdouloihabi Abdallah s’est tiré une balle sur la tête et au pied en acceptant d’être entraîné dans une élection frauduleuse et donc illégale à la tête du Barreau de Moroni et dans des passe-droits de la part d’Ibrahim Ali Mzimba.

Du point du Droit, de la déontologie et de l’éthique, Maître Fahmi Saïd Ibrahim a raison de dénoncer le viol d’une fillette de 11 ans par un pédophile. Par invocation de quel Droit extraterrestre et de l’au-delà Ibrahim Ali Mzimba et Mohamed Abdouloihabi Abdallah vont le traduire en Conseil de discipline? Quel article de quel Code ils vont citer pour prononcer une sanction? Pourquoi Mohamed Abdouloihabi Abdallah ne commence pas par convoquer Ibrahim Ali Mzimba pour qu’il soit entendu sur ses faux diplômes et sur les faux papiers «français» qu’il fabrique et vend aux gens?

Connaissant personnellement Mohamed Abdouloihabi Abdallah et ayant cru en 2011-2013 qu’il était possible de travailler ensemble pour le bien des Comoriens, il m’a «tuer».

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Vendredi 20 août 2021.


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2 Comments

  • Bakoum SONKO

    août 20, 2021 at 11:30

    Lorsqu’il n’y a plus de droit, plus de justice et le côté animal de l’homme devient la règle ou force de droit.

    A la lecture de cet article, objet de mon commentaire, j’avoue ne plus avoir à rajouter sur le caractère de droit incarné par Maître Fahmi. Il n’est discutable qu’il soit, fondamentalement, un homme de droit. Aussi, ses qualités humaines expliquent en partie sa pratique du juste droit. C’est un homme pour qui, seule la vérité doit triompher devant les situations qui touchent deux ou plusieurs personnes. Faisons la différence entre la vérité et “sa vérité “. La vérité est factuelle. Elle dépend des faits, des preuves et parfois des témoignages. Sa vérité à soit est le fruit d’une conscience individuelle. Il s’agit, ici, de dire ce que l’on pense et non le contraire. Dans le premier cas Me Fahmi est sur une lignée familiale, au moins centenaire. Son père le Prince Said IBRAHI, dcd, en 1975 comme son grand frère Kemal ( rappelé il y a peu ) étaient de ces hommes pour qui la justice est, indiscutablement, le produit des faits avérés et non supposés. Fahmi en a pris ce chemin. Pour le deuxième cas, le Prince Said Ibrahim fut éjecté de la présidence du conseil pour avoir dit ce qu’il pensait rien que ce qu’il pensait. Nacerdine Said IBRAHIM assassiné pour sa fidélité idéologique et l’affirmation de son amour pour le peuple, Kemal rejeté politiquement pour son caractère incorruptible et son attachement à l’état de droit, Fahmi prend des coups des libéraux pour avoir dit depuis Bruxelles, lorsqu’il fut Ministre des A. E, qu’aucun comorien ne peut être expulsé de son territoire national y compris Mayotte et des opposants dAzali pour avoir dit ce qu’il pensait sur les conséquences liées au concours à l’élection de Mars 2019. Aujourd’hui, des enfants de 3 ans et plus sont l’objet des crimes abominables au pays. Viols et assassinats sur des enfants mineurs sont légions. Tout le monde le sait mais urgent de rester silencieux faces à ces crimes d’un autre temps. Lorsque Fahmi laisse parler le coeur d’un père de famille ou s’exprime en homme de droit face à la libération d’un homme ayant commis un crime et ce contre la promesse du versement d’une caution, Maître MZIMBA sort son venin contre toute forme de voix juste. A l’entendre, la presse comorienne, les médias et réseaux sociaux seraient sous commandement de Fahmi comme Abdoulwahab serait son vassal. A un moment, il faut savoir raison garder. La presse, les médias et tout autre réseau social sont animés par des personnes capables de faire la part des choses. Certains peuvent continuer à les insulter mais pas au point de les traiter comme des enfants au caractère moutonnier. Enfin, le silence du peuple ne signifie en rien une ignorance ou une incapacité à faire la différence entre le mal et le bien. Vous pouvez trainer Fahmi en justice, tenter de l’humilier, le séquestrer et le mettre à génoux, il restera débout. Le choix pour certains de continuer à comploter contre cet homme juste, franc et de droit pour demeurer dans l’inhumanité ou se ressaisir et rendre les armes sataniques au diable.

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    • ARM

      août 21, 2021 at 5:44

      Mon frère, bonjour,
      La transformation du Barreau de Moroni en chose personnelle de Mzimba est dans la suite logique de la mort du Droit aux Comores.
      C’est triste.
      Fraternellement,
      ARM

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