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La MECK-Moroni vit dans le présent et prépare l’avenir

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La MECK-Moroni vit dans le présent et prépare l’avenir

Elle mise sur la performance et l’excellence par la formation

Par ARM

     Madame Laïla Saïd-Hassane, Directrice exécutive de la MECK-Moroni, vient de donner de nouvelles preuves sur sa ferme volonté de promouvoir la banque citoyenne, celle qui se situe au centre de l’activité sociale, en valorisant le mérite et l’effort. Le programme d’attribution de bourses aux plus méritants, notamment ceux issus de milieux sociaux défavorisés en est la meilleure preuve, une preuve qui gagnerait à être imitée par d’autres institutions financières comoriennes.

     Et pour comprendre la spécificité du travail accompli par la MECK-Moroni dans le domaine de la formation, il conviendrait de remonter à 1994, quand le Fonds international de Développement agricole (FIDA) et les Comores ont reconnu l’utilité du projet intitulé Appui aux Initiatives économiques de base en milieu rural (AIEB), engagé dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion des populations les plus défavorisées. Réussir ce projet passait par la création d’un réseau financier décentralisé mutualiste à même de mobiliser les ressources financières locales et de les orienter vers le secteur productif, loin d’une thésaurisation chère à des Comoriens sceptiques et méfiants envers un secteur bancaire longtemps bancal. Il fallait également penser au milieu rural, dont le secteur bancaire était des plus limités, avec toutes les conséquences que cela suppose en termes de faiblesses structurelles en matière de mobilisation de l’épargne, base de toute économie.

     Bien que l’intervention du projet ait été programmée en milieu rural, la création de la MECK-Moroni a été réalisée dans la perspective de pallier le déficit d’intermédiation financière dans une capitale longtemps marquée par le monopole de la Banque pour l’Industrie et le Commerce (BIC) et par les insuffisances structurelles de la Banque de Développement des Comores (BDC). Il fallait créer des synergies entre la MECK-Moroni et celles implantées en milieu rural pour que les surplus de liquidités puissent être mieux canalisés et pour optimiser la mobilisation de l’épargne. C’est ainsi que de 1996 à 2011, 13 MECK ont été créées, mobilisant plus de 38.500 épargnants et plus de 10 milliards de francs comoriens en 2016. Rapidement, l’autonomie financière a été atteinte par la MECK.

     Une nouvelle conception de la banque a conduit à envisager le partage avec la population d’une partie du fruit de la croissance, comme cela a été décidé lors de l’Assemblée générale de la MECK du 6 avril 2014. C’est alors qu’est conçu le projet «Twamaya ya Mawudu», «Espoir de demain». Celui-ci part d’une idée d’une intelligence irréfragable: les efforts déployés en faveur de l’Éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation en général participent à la lutte la plus efficace contre la pauvreté aux Comores, surtout compte tenu de la cherté des études et du manque de tout soutien financier aux étudiants les plus démunis. Du verbe, on passa à l’action. Dès 2015, la MECK-Moroni commença à attribuer des bourses d’études aux plus méritants des élèves, surtout de condition sociale modeste. L’Ambassade de France aux Comores, des sociétés fiables et l’Université des Comores ont accepté de s’associer au projet. Ce qui est bénéfique pour tout le pays. En septembre 2016, le succès fut également assuré.

     De la sorte, la MECK-Moroni confirme sa fibre sociale, en aidant des étudiants méritants et qui échappent ainsi aux obstacles créés par les difficultés financières de leurs familles. Dès lors, la MECK-Moroni partage avec ses membres et même avec d’autres Comoriens les fruits de la réussite financière, et mise sur l’avenir à travers la formation. Cela étant, Mme Laila Saïd Hassane, forte de la réussite de son programme de bourses, a reçu la médaille d’argent dans la catégorie «Initiatives culturelles aux Trophées femmes 3000», étant entendu que l’Association Femmes 3000 a été créée en 1989 par Mme Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé et de la Famille en France. Cette association travaille en partenariat avec le Sénat français.

     Pour financer les bourses d’études, a été créé le Fonds Twamaya ya Maudu, alimenté en argent, en dons, dont des billets d’avion pour les étudiants, par les partenaires.

     La MECK-Moroni est donc devenue le chantre de l’équité et de l’excellence académique. Elle est la première institution financière à effectuer une démarche innovante pareille aux Comores. Un comité de pilotage regroupant des élus et des salariés a été créé pour suivre la réalisation du projet. Il a validé les critères d’éligibilité et les conditions d’attribution de bourse, et est à la recherche de nouveaux partenaires.

     Voilà donc une initiative qui prouve que l’excellence comorienne existe et qu’il est possible de parler des Comores qui se lèvent très tôt et qui réussissent, au lieu de nous cailler et nous fouetter le sang en parlant quotidiennement des Comores englouties dans les eaux de l’océan Indien à la suite des tsunamis provoqués par des dirigeants kleptomanes et kleptocrates. L’initiative de la MECK-Moroni tombe à point nommé, à un moment où les Comores n’attribuent plus une seule bourse aux étudiants.

     Dix étudiants ont bénéficié des bourses nationales de la MECK-Moroni en 2015, et ce chiffre est porté à 20 en 2016, en attendant de le faire passer à 30 en 2017. Pour les bourses internationales, trois ont été attribuées en 2015, contre six en 2016.

     C’est un projet qui est à encourager, à être soutenu et à ne pas politiser, parce que la politisation conduit à la perversion.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 11 septembre 2016.


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