La Mairie bananière de Moroni à l’image de la dictature
La capitale des Comores entre vaudeville et café de commerce
Par ARM
Il y a 49 ans.
Oui, il y a 49 ans.
Il y a 49 ans, le 1er décembre 1972, Philippe Decraene écrivait: «Comme les colères du Karthala, dont la dernière éruption remonte à quelques semaines, l’effervescence politique retombe généralement vite à la Grande-Comore. Mais, de même que persiste la menace de nouvelles coulées de lave en direction de la capitale, la morosité a ici la vie dure. Certes, comme nous l’affirmait un administrateur, “Moroni n’est pas la Grande-Comore et la Grande-Comore elle-même n’est pas l’archipel”. Mais, depuis le transfert en 1962 du chef-lieu de ce territoire d’outre-mer de Mayotte en Grande-Comore, c’est à Moroni que se concentre pratiquement toute la vie politique de l’archipel»: Philippe Decraene: I.- Morosité à Moroni, Le Monde, Paris, 1er décembre 1972.
Moroni.
Moroni est à la fois la capitale des Comores et celle de la Grande-Comore. Siège officiel de la dictature de Mitsoudjé, la ville ne se reconnaît plus, et sa Mairie est tombée dans une médiocrité de sous-préfecture, transformée en «Ripoux-blique» bananière de basse-cour. On a du mal à imaginer que la Mairie de Moroni est celle de la capitale d’une île et d’un pays. Voici quelques faits de cette «Républiquette» bananière de bouiboui. Maanrouf Toyb n’a pas reçu son salaire à la Mairie de Moroni. Il y provoque un énorme scandale, fait de menaces et d’autres désagréments, surtout envers Idaroussi Tanchik, demi-frère du musicien défunt Adina Tanchik, et Comptable à cette Mairie. Maanrouf Toyb, n’ayant pas reçu son argent, il ramassa comme une mangue tombée d’un manguier d’Oussivo l’unité centrale de l’ordinateur de la comptabilité. C’est ainsi que toute la comptabilité de la Mairie de Moroni a disparu.
Au centre de ce pugilat, on retrouve, d’une part, l’ancien Député Abdoulfattah, ex-bras droit de Kiki, rallié circonstanciel de temps à Fakri Mahmoud Mradabi, ancien Maire contesté de Moroni et actuel «ministre de l’Intérieur» et autres fariboles et billevesées, et d’autre part, Kiki et sa clique, qui ont ramassé par terre la Mairie à la suite de l’élection qui n’a pas eu lieu début 2020. L’ancien Député Abdoulfattah et consorts dénoncent la gestion bananière de la Mairie, dont la vente absolument mafieuse, crapuleuse et illégale à un étranger Blanc de terrains du côté de la Corniche, entre Cœlacanthe et Bête-Salam.
Depuis le limogeage de l’ennemi Kiki du «ministère de l’Intérieur» et des Milices tueuses, Fakri Mahmoud Mradabi réclame un audit à la Mairie de Moroni pour casser du Kiki. Trois jours avant le scandale de Maanrouf Toyb, la Mairie avait été avertie de la décision du «ministère des Finances» d’y effectuer un audit cette semaine. Et c’est alors que l’unité centrale de la comptabilité disparaît corps et biens. Très sale! Très mauvais! Scandaleux! Kiki et ses miliciens accusent Fakri Mahmoud Mradabi d’avoir organisé l’affaire de l’unité centrale pour y surcharger des malversations contre eux, arguant du fait que sous la première kleptocratie du dictateur Assoumani Azali Boinaheri (1999-2006), alors qu’il était Directeur général d’Eaux et Électricité des Comores, le même Fakri Mahmoud Mradabi avait effacé à l’acide toutes les traces de sa gestion bananière des ordinateurs. Pour sa part, le clan de Fakri Mahmoud Mradabi accuse Kiki et ses milices d’avoir organisé la mort de la comptabilité de la Mairie pour cacher leurs vols d’argent public. Voilà ce qu’est devenue la Mairie de la capitale de la Grande-Comore et des Comores: un tas d’immondices bananières.
Par ARM
Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Dimanche 24 octobre 2021.
