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Jean-Bedel Bokassa, plus amusant qu’Assoumani Azali

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Jean-Bedel Bokassa, plus amusant qu’Assoumani Azali

Sa relation avec Charles de Gaulle en dit long sur l’affaire

Par ARM

       Chaque jour, les Comoriens subissent les crimes du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Arrestations arbitraires, emprisonnements sans motif légal, ni chef d’inculpation, ni procès, interdiction de toute activité politique, faux complots, injures, menaces, privations, (…) sont le lot quotidien des Comoriens depuis le 26 mai 2016. Pourtant, il est un homme qui, dès le 30 avril 1999, savait que le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri est un vaurien et un criminel irresponsable: le Premier ministre Abbas Djoussouf, qui l’avait surnommé «le Petit Bokassa». Les méthodes sanglantes des deux satrapes étaient les mêmes.

Pourtant, Jean-Bedel Bokassa, un Noir d’Afrique qui avait le grade de Capitaine au sein de l’Armée française, avait plus de «gueule» que le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri, le Colonel d’opérette qui, le 28 septembre 1995, alors qu’il dirigeait l’Armée comorienne et pendant que Robert «Bob» Denard et ses mercenaires renversaient le Président Saïd Mohamed Djohar, avait fui en slip pour aller se cacher sous une table et dans les toilettes de l’Ambassade de France à Moroni. Aujourd’hui, chaque fois qu’il se rend à Paris, il s’oblige à accrocher à son cou une cravate tricolore aux couleurs de la France. Or, en la matière, Jean-Bedel Bokassa était plus amusant. Qu’on se le dise!

Jean-Bedel Bokassa avait donc dans l’Armée française le grade de Capitaine. Pour un «indigène», ce n’était pas rien. Devenu chef d’État en Centrafrique, il appelait le Président Charles de Gaulle «Papa». Or, «De Gaulle le rudoyait et l’avait surnommé le “soudard” mais Bokassa vouait une admiration sans bornes au général, et l’appelait “papa”; il pleura longuement sur sa tombe à Colombey»: Hervé Bourges et Claude Wauthier: Les 50 Afriques. Tome II. Afrique centrale, Afrique des Grands Lacs, Afrique australe, océan Indien, Le Seuil, Paris, 1979, p. 106.

En effet, «le Président Bokassa ne pouvait cependant se défaire d’une habitude qui agaçait terriblement le général de Gaulle, celle de l’appeler “papaˮ, et dont on faisait les gorges chaudes. “Sitôt entré dans le grand bureau de l’Élysée, rapporte Jean Lacouture, Bokassa se précipita, prit les mains du général et s’écria: ʻOh! Papa! – Voyons, Bokassa, appelez-moi mon général, comme tout le monde… – Oui, papa !ʼˮ». Lors des obsèques de Charles de Gaulle, «le spectateur le plus éprouvé était le général Bokassa, qui “s’était immobilisé, brisé par de longs sanglots, courbé de douleur sur sa canneˮ, rapporta dans Le Monde Philippe Decraene. “ʻPapa, papaʼ, sanglotatit-il, en se tordant de douleur, le visage ruisselant de larmes, une grosse morve lui tombant du nez, balancée par le ventˮ précise moins charitablement Pierre Biarnès»: Claude Wauthier: Quatre présidents et l’Afrique. De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Éditions du Seuil, Collection «L’Histoire immédiate», Paris, 1995, pp. 164 et 169.

Jean-Paul Ngoupandé, ex-Premier ministre de Centrafrique, note que Jean-Bedel Bokassa «avait défrayé la chronique quand, en novembre 1970, il a éclaté en sanglots en sortant de l’avion qui l’amenait de Bangui pour prendre part aux obsèques de celui qu’il ne cessait d’appeler “papa”. Par-delà ces excès qui ont fait la triste réputation du despote centrafricain et terni l’image de mon malheureux pays, il y avait certainement de la sincérité quand Bokassa criait à qui voulait l’entendre: “De Gaulle est mon papa”»: Jean-Paul Ngoupandé: L’Afrique sans la France. Histoire d’un divorce consommé, Albin Michel, Paris, 2002, pp. 52-53.

Et, il y a mieux encore: «Un matin de la fin mai 1968, alors que la révolte grondait à Paris et que le général de Gaulle avait “disparu” de la capitale, le général Bokassa réveilla Jacques Herly, l’ambassadeur de France à Bangui, et lui demanda de venir immédiatement au palais présidentiel. Le représentant français y découvrit Bokassa en tenue de parachutiste avec tout son “barda” et derrière lui, une section de parachutistes tout harnachés. “Le général de Gaulle est en difficulté. Nous allons sauter sur Paris et l’aider. Les moteurs de l’avion tournent, nous partons tout de suite”. L’ambassadeur le remercia chaleureusement et, prudemment, entreprit de lui faire renoncer son projet…»: Pierre Péan: Bokassa Ier, Éditions Alain Moreau, Paris, 1977, pp. 46-47.

Le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri est, lui aussi, un comique, mais ne fait rire personne. Il fait des pitreries de singe même à l’étranger, mais n’amuse personne. C’est un pauvre type. Et, ce n’est pas Ambari Darouèche dite Makapihi, «La Mère qui ne prépare jamais à manger», sa première épouse, qui va l’aider à être un homme.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 26 août 2019.


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