«J’ai déposé mon amendement quand Azali était à Paris»
Ibrahim Aboubacar, élu mahorais, humilie Azali Assoumane
Par ARM
Il fallait vraiment le faire. Et ça a été fait. Oui, Ibrahim Aboubacar, Député de Mayotte, a choisi le pire moment pour humilier le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani: quand celui-ci se faisait chasser d’un hôtel à Neuilly-sur-Seine pour refus de payer ses suites d’hôtel et celles de ses 100 pique-assiettes. Et sur quel sujet l’a-t-il humilié? Il a humilié en attendant jusqu’au moment où le dictateur comorien crânait, grognait, trottait et se donnait en spectacle en France, pour déposer à l’Assemblée nationale française un amendement destiné à priver de nationalité française les enfants comoriens nés à Mayotte. Comment cela? Il souhaite que l’enfant comorien qui naît à Mayotte doit avoir au moins l’un de ses deux parents en situation régulière au moment de sa naissance!
Voici ce que dit Ibrahim Aboubacar: «J’ai souhaité que le débat soit ouvert à l’Assemblée nationale une bonne fois pour toutes, et le gouvernement m’a demandé de le retirer afin qu’il soit examiné par la plus haute juridiction administrative. Un Député ne peut saisir seul le Conseil, il n’y a que le gouvernement qui y soit autorisé. […]. Le texte a d’ores et déjà été soumis à l’examen des magistrats. Nous aurons les résultats avant la fin des discussions dans le cadre de la loi sur l’égalité réelle». Ibrahim Aboubacar appuie sur le turbo en tempêtant: «S’il y a effectivement un problème d’inconstitutionnalité, alors nous le saurons, et il faudra arrêter de vendre du rêve aux Mahorais. Avec cette démarche, nous serons fixés une bonne fois pour toutes. Il faut que les choses soient faites sérieusement, afin que demain, après que nous ayons adopté la mesure, qu’une question de constitutionnalité ne soit soulevée et donne raison au demandeur»: Cité par Samuel Boscher: «J’ai déposé mon amendement quand Azali était à Paris». Droit du sol. Ibrahim Aboubacar explique son retrait et sa méthode, France Mayotte Matin n°1406, Mamoudzou, mardi 11 octobre 2016, p. 2.
Le Député de Mayotte a entrepris sa démarche à un moment où un journal mahorais verse de l’huile chaude là où ça fait mal: «Retour en prison pour un voleur anjouanais du Mont Choungui. Tribunal correctionnel. Un bandit de grand chemin remis sous écrous. Abdillah Mouhamadi avait déjà été incarcéré pour des faits de vols aggravés durant l’année 2014. Il s’est de nouveau retrouvé à la barre du tribunal correctionnel hier matin pour de nouveaux faits de vols aggravés»: Ludivine Ali: France Mayotte Matin n°1408, Mamoudzou, jeudi 13 octobre 2016, p. 9. Des comportements aussi malheureux sont inacceptables. Le Mohélien ne veut pas que des «étrangers» volent son bétail et sa banane et braconnent ses tortues. Le Grand-Comorien ne veut pas de vol commis par des «étrangers» comoriens sur son île. L’Anjouanais ne veut pas sur son île de vol commis par des «étrangers» venus des autres îles de l’Archipel des Comores. En fait, personne aux Comores ne veut de voleurs «étrangers» comoriens sur son île. Il faudra donc fournir l’effort de comprendre la colère du Mahorais.
En tout cas, à Mayotte, la colère gronde, et la presse locale rappelle avec force de détails que «Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a dévoilé le 2 juin dernier son plan de sécurité pour Mayotte. […]. La première, la Mesure 3 intitulée Initier une nouvelle gouvernance de lutte contre l’immigration clandestine: “La Lutte contre l’Immigration clandestine (LIC) revêt une importance particulière pour Mayotte et doit être menée avec la plus grande efficacité […]”»: Samuel Boscher: Immigration clandestine. Un communiqué qui nie la notion d’immigration en France et qui pourrait bien impacter Mayotte, France Mayotte Matin n°1407, Mamoudzou, mercredi 12 octobre 2016, p. 6.
Tout ceci doit susciter la réflexion aux Comores, où on ne veut pas connaître et reconnaître l’étendue du drame, dont les racines ne sont pas dans un visa imposé aux Comoriens désireux de se rendre à Mayotte, mais dans une paupérisation absolue conduisant la population de l’un des plus beaux pays du monde, les Comores, à fuir ce qu’on qualifie encore à l’étranger de «paradis terrestre», un «paradis terrestre» où il n’y a ni guerre, ni famine, ni pandémie, mais de mauvaises autorités, des autorités incapables de comprendre la détresse de ce peuple paisible et gentil et dont le chef actuel passe son temps à voyager et à faire voyager sa cour et ses maîtresses aux quatre coins du monde.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 14 octobre 2016.