Ismaël Ahmed Kassim et Ahamada Al Moutawakil

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Ismaël Ahmed Kassim et Ahamada Al Moutawakil

Héros mohéliens dignes de Frédéric II de Hohenstaufen

Par ARM

      De 1095-1291, ont eu lieu les Croisades. Chrétiens et Musulmans se massacrèrent. Puis, un grand souverain qui régnait sur le Saint-Empire, Rome, la Sicile, Jérusalem et la Germanie y mit un terme grâce à l’accord qu’il conclut du 18 février 1229 avec le Sultan Mohamed Al Kamil d’Égypte. Ce souverain s’appelait Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250) et était présenté comme «le diplomate le plus intelligent et le plus cynique du Moyen-âge»: S. Kosminski: La diplomatie de la période du renforcement de la monarchie féodale, in Vladimir Potiemkine: Histoire de la diplomatie, volume I, (Traduit du russe par Xenia Pamphilova et Michel Eristov), Éditions politiques, économiques et sociales, Librairie de Médicis, Paris, 1946-1947, p. 130.

Normalement, l’Église aurait dû le remercier pour son accord avec Mohamed Al Kamil, dans la mesure où il avait fait 1.000 fois mieux que les Croisades, et par l’intelligence. Mais, elle lui demandait de présenter des excuses pour avoir fait mieux qu’elle, pour avoir réussi là où elle avait échoué avec l’épée sanglante, et surtout pour des fautes qu’il n’avait pas commises: «Frédéric II, petit-fils de Barberousse, fut successivement le pupille, l’ennemi et la victime de l’Église. [¼].Tandis qu’il se croisait en Palestine, on prêchait contre lui une Croisade en Italie; et, à son retour, on le força à demander pardon des injures qu’il avait reçues. Les ordres militaires et le clergé de Palestine étaient avertis d’avance qu’ils devaient lui désobéir et rejeter toute communication avec un excommunié. Enfin, dans ses propres États et dans son camp, l’empereur fut contraint de permettre qu’on ne donnât les ordres qu’au nom de Dieu et de la République chrétienne, sans faire mention du sien. Frédéric entra dans Jérusalem en triomphe; et de ses propres mains, car aucun prêtre ne voulut en faire l’office, il prit la couronne sur l’autel du Saint Sépulcre. Mais le patriarche jeta un interdit sur l’église profanée par sa présence; et les chevaliers du Temple et de l’Hôpital prévinrent le sultan du moment où Frédéric pouvait être surpris et tué sur les bords du Jourdain, où il se rendait faiblement accompagné»: Edward Gibbon: Histoire du déclin et de la chute de l’Empire Romain. Byzance (455 à 1500), Éditions Robert Laffont, Paris, 1983 (Londres, 1788 pour l’édition anglaise), pp. 842-843.

Aujourd’hui, l’île de Mohéli, à travers deux de ses enfants les plus brillants et les plus méritoires, se trouve dans la position de Frédéric II de Hohenstaufen, dans l’obligation de présenter des excuses au «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», pour une faute qui n’a pas été commise. En effet, certaines voix s’élèvent ici et là pour dire que les Mohéliens doivent présenter des excuses au dictateur de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé pour un coup qu’il a organisé lui-même. De telles excuses auraient été hérétiques et blasphématoires parce que ce sont des militaires grands-comoriens en poste à Mohéli qui, sur ordre du «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri, ont répandu des clous sur l’Aéroport de Mohéli le lundi 19 février 2018. C’est un militaire originaire du Nord de la Grande-Comore en poste de répression à Mohéli qui a été vu avec le sac de clous avant leur découverte sur la piste de l’Aéroport et qui a demandé aux militaires surveillant celle-ci de rentrer à la caserne.

Une vague d’arrestations arbitraires s’abattit sur Mohéli, justifiée par les Procureurs corrompus et incompétents Abbas Houtoib (surnommé «50.000», car il demande 50.000 francs comoriens, 100 euros, à chaque plaignant qui se présente à «son» Tribunal de Fomboni) et Youssouf Ali Djaé, le fraudeur du train Paris-Bordeaux. Par on ne sait quelle monstruosité judiciaire, il a fallu que des jeunes Mohéliens, Ismaël Ahmed Kassim (Photo) et Ahamada Al Moutawakil, après avoir subi les avanies et traitements inhumains et dégradants des militaires grands-comoriens à Mohéli, soient déportés à la Grande-Comore, où ils sont arrivés déshabillés comme des sous-hommes et menottés comme des criminels. Ici, il s’agit de quelle Justice, surtout quand on parle d’atteinte à la sûreté de l’État? Où et quand les Procureurs corrompus et incompétents Abbas Houtoib et Youssouf Ali Djaé ont mené une enquête leur permettant de débiter les âneries qui sortent de leurs bouches 48 heures après le coup de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé à Mohéli? Où ces gens-là ont-ils vu un «attentat», «une tentative d’attentat», «une atteinte à la sûreté nationale» ou «un acte ignoble»?

Pendant ce temps, Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, l’homme sans honneur, ose se rendre auprès des familles des martyrs Ismaël Ahmed Kassim et Ahamada Al Moutawakil. Cet individu n’a aucune notion de honte. Il a osé se présenter devant les proches d’Ismaïl Ahmed Kassim, à Djoiezi, sachant que ce jeune garçon fort sympathique est le neveu de Mistoihi Abdou, un Mohélien vivant à Mayotte qui avait largement financé sa campagne électorale en 2016 dans l’espoir de mettre de l’ordre dans l’administration mohélienne et que le Gouverneur a trahi comme il a trahi toute la communauté mohélienne de Mayotte. Cette famille ne veut pas voir Mohamed Saïd Fazul dans sa maison, mais n’ose pas l’y chasser. Que ses proches le lui disent!

Ce qui est révoltant, c’est que quand, interrogé sur la lâcheté qui l’a poussé à accepter la déportation de Mohéliens à la Grande-Comore, Mohamed Saïd Fazul se déshabille en public en disant qu’il ne peut rien sur ce dossier parce que le «saigneur» Assoumani Azali Boinaheri cherche à le destituer. Comment un homme ramené au pouvoir par la fraude électorale des Mohéliens de Bête-Salam peut destituer à Mohéli un élu du peuple mohélien? Est-ce pour placer au Gouvernorat de Mohéli sa bienfaitrice Hadidja Aboubacar, Reine des Mohéliens de Bête-Salam, qui, avec la lâcheté de son mari Ikililou Dhoinine et avec la criminalité de son larbin qu’est le fugitif international Hamada Madi Boléro, lui a offert le pouvoir en 2016 dans une inconstitutionnalité digne des plus sombres et méprisables «Républiquettes» bananières?

Que va faire Mohamed Saïd Fazul chez Monsieur et Madame Ahmed Kassim à Djoiezi? Pourquoi les siens ne lui apprennent pas quelques règles de savoir-vivre et de décence pour qu’il évite la maison de ses victimes? Comment un homme qui a été élu à 63,29% par les Mohéliens en 2016 contre Hadidja Aboubacar, la propre épouse d’Ikililou Dhoinine, le chef d’État sortant, peut-il craindre un dictateur placé au pouvoir par la fraude électorale et tourner le dos à son île et à son électorat? Mohéli l’attend au tournant, tout comme elle attend au tournant le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri.

En période d’adversité, le mot d’ordre à Mohéli est toujours: «Mpaka Mmodja Nguéfo», «Jusqu’à ce que l’un meure». Comme d’habitude, Mohéli terrasse ses ennemis par cette simple parole. Cela s’est produit par le passé et se produira dans l’avenir.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 25 février 2018.


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