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Internationalisation de la folie électorale comorienne

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Internationalisation de la folie électorale comorienne

L’affaire prend une dimension mondiale de dénonciation

Par ARM

     Durant toute la période au cours de laquelle la dictature a donné la pleine mesure de son mépris envers le Droit, l’État de Droit et la démocratie, les démocrates comoriens ont crié au secours. Ils en ont appelé à la communauté internationale. Or, cette dernière est restée sourde et muette face à la descente des Comores aux enfers. Le dictateur s’est donc cru en «droit» de continuer son œuvre de destruction du Droit, de l’État, de la République, des institutions républicaines, de la politique et de la classe politique. Il a tout détruit.

Il a organisé une horreur électorale qui se solda par une non-élection: bourrage des urnes, trafic des procès-verbaux des bureaux de vote où aucun vote n’a eu lieu, rejet des assesseurs de l’opposition dans ces bureaux de vote, fermeture illégale, violente et crapuleuse des bureaux de vote à 16 heures et non à 18 heures, vol des urnes par l’Armée et leur transfert mafieux vers des lieux inconnus pour le bourrage final, inaccessibilité des bureaux de votes aux électeurs, corruption de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), qui a proclamé les «résultats» sans même desceller les urnes scellées, mise à l’écart de l’opposition lors du non-dépouillement des urnes… Aucun bureau de vote n’a organisé un dépouillement.

Aucune forme d’intelligence n’a été utilisée lors de la mascarade. L’usage de la force et la prévalence de l’inconstitutionnalité et de l’illégalité ont prévalu. Pour la première fois aux Comores, une tentative d’organisation d’un scrutin se solda par la mort, les blessures graves provoquées par des balles et l’installation du pays dans une guerre civile sanglante.

La sourde et muette communauté internationale commence alors à sortir de son silence méprisant et criminel envers les Comores. C’est ainsi que le site www.africa.news.com a annoncé le retrait des diplomates États-Unis des Comores. C’est un acte très grave.

     Le Tchadien Moussa Faki Mahamat (Photo), Président de la Commission de l’Union africaine, enfonce le clou par des mots qui n’ont même pas besoin d’être décodés pour dénoncer la non-élection du dimanche 24 mars 2019: «Le Président de la Commission prend note de la déclaration préliminaire conjointe des Missions internationales d’observation électorale de l’Union africaine, du Marché commun de l’Afrique orientale et australe ainsi que de la Force en Attente de l’Afrique de l’Est et de la Communauté de l’Afrique de l’Est déployées en Union des Comores. Il convient de rappeler que ces missions d’observation ont relevé de multiples incidents survenus le jour du scrutin, lesquels ont non seulement interrompu le vote et les opérations de dépouillement dans plusieurs bureaux de vote, mais ont également empêché de nombreux électeurs d’exercer leur droit civique dans la sérénité. De ce fait, elles n’ont pu se prononcer sur la transparence et la crédibilité des scrutins du 24 mars 2019».

Tout est dit: les missions africaines d’observation électorale «n’ont pu se prononcer sur la transparence et la crédibilité des scrutins du 24 mars 2019». En d’autres termes, l’horreur électorale du dimanche 24 mars 2019 manque de «transparence» et de «crédibilité». Pour l’Union africaine, elle n’a aucune valeur juridique et politique. Ce n’est pas souvent que l’Union africaine va aussi loin pour douter de la «transparence et de la crédibilité» d’un scrutin. Elle l’a fait cette fois-ci parce que l’horreur électorale a dépassé toutes les limites.

En relations internationales, on commence par le niveau régional avant d’arriver au niveau mondial. La communauté internationale tient toujours compte de l’opinion de l’organisation régionale la plus représentative, et, dans l’affaire comorienne, cette organisation s’appelle Union africaine. Affaire à suivre…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 29 mars 2019.


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