Idi Bazia dit Jeannot, nommé Président de la Cour d’Appel
Il est un magistrat intègre, compétent, sérieux et incorruptible
Par ARM
Quand on veut connaître les entrailles et les ressorts intimes du système judiciaire des Comores, ce système pourri, vermoulu et entièrement gangréné par l’incompétence criminelle et la corruption indécente et malsaine, il faut s’adresser à deux magistrats.
Le premier est Soilihi Mahmoud Mansour dit Sako. Quand on veut rire, il suffit de lui poser des questions sur tel juge, et écouter sa sentence: «C’est une petite», «Celui-là? Il ne vaut rien. Il est ce qu’on appelle “quelque chose qui n’existe pas”». Il avait acheté de nouveaux vêtements et repassé ses costumes et habits traditionnels dans l’attente de sa nomination à la tête du ministère de la Justice. Il n’a pas été nommé, et il y a quelques minutes, un célèbre provocateur professionnel de Moroni originaire de la taïga soviétique a fait parvenir à votre site préféré un message à la provocation très prononcée: «Ton Soilihi Mahmoud vient d’être promu secrétaire général du Conseil supérieur de la Magistrature. Dans 6 mois, il sera nommé ministre de la Justice, comme il gravit les échelons au Département de la Justice». La petite provocation s’avéra vraie parce que, quelques minutes plus tard, un autre provocateur professionnel, lui aussi originaire de la taïga ukrainienne aux temps de l’URSS, fit parvenir à votre site le décret de nomination de Soilihi Mahmoud Mansour: «Monsieur Soilihi Mahamoud […] précédemment Inspecteur des Services judiciaires est nommé secrétaire général du Conseil supérieur de la Magistrature […]».
Le deuxième magistrat est Idi Bazia dit Jeannot, ancien Procureur à Moroni. Jeannot connaît l’appareil judiciaire comorien du bout de ses doigts. Depuis des années, il a perdu ses dernières illusions sur lui, s’en remettant à Dieu pour sauver les justiciables aux Comores. Il avait manifesté tellement de déception et de colère envers «la Justice» de Papa aux Comores qu’on croyait qu’il avait définitivement rompu avec elle. Seulement, voilà: il vient d’être nommé Président de la Cour d’Appel de Moroni. Les amis de ce magistrat compétent et intègre l’ont dans le baba, et ne posent qu’une seule question: «Mais, qu’est-ce qu’il est allé faire dans cette galère?». Idi Bazia est un bon père de famille, sans la moindre possibilité de comparaison avec des pourris comme Abbas Houtoibou, Idriss Abdou Moustakim, Armia Ahmed Ali, Nidhoim Attoumane, Nourdine Abodo, Cheikh Salim… Tout le discours qu’il a tenu sur l’incompétence et la corruption qui ont tué «la Justice» aux Comores l’éloigne de celle-ci, jusqu’à ce qu’il accepte de réintégrer un environnement fangeux et nauséabond qu’il donnait l’impression d’avoir définitivement abandonné. Il ne sera pas jugé sur de simples présomptions, mais sur des actes concrets. S’il pouvait ne pas décevoir…
Une information qui nous vient de Foumbouni, terre natale de Jeannot, nous apprend que ce dernier n’avait même pas été consulté avant sa nomination et que, «de la part d’Azali Assoumani, il y a une volonté de ne pas couler seul».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 6 avril 2020.
