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Hypocrisie de Franco-Comoriens sur l’affaire du drapeau

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Ce sont les Franco-Comoriens qui jouent les donneurs de leçons

Par ARM

   Avocat, le Français Saïd Larifou, Président du RIDJA et accessoirement Comorien, devait pourtant connaître la valeur de ce qu’on appelle communément «une preuve». Or, il a décidé d’adopter le comportement oratoire des soudards qui pullulent au sein de la pitoyable classe politique comorienne. Il n’hésite plus à faire dans les affirmations gratuites pour avoir, lui aussi, quelque chose à dire sur l’affaire du drapeau français brandi par les athlètes mahorais, des Français, le samedi 1er août 2015, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des Îles de l’océan Indien, à la Réunion. Oui, le Président du RIDJA devait dire quelque chose, et pour dire quelque chose, il a dit quelque chose. Il a dit des choses, mais on ne voit pas l’intérêt de ce qu’il a dit pour tenter de s’attribuer le beau rôle, tout en traitant tous les autres de mauvais garçons. Pour commencer, il faudrait que Maître Saïd Larifou dise aux Comoriens ce qui lui permet de déclarer que «des têtes doivent tomber» parce que «les autorités comoriennes, notamment le ministre des Affaires étrangères, étaient au courant des intentions de la France et de la délégation mahoraise. La France a ses ambitions et l’a dit de façon solennelle que Mayotte allait défiler avec le drapeau français et l’hymne français». Est-ce que Maître Saïd Larifou, l’avocat français, a des preuves sur le fait que les autorités comoriennes étaient au courant de l’initiative française pour faire défiler les athlètes mahorais avec un drapeau français, si l’on fait abstraction des déclarations fracassantes des autorités françaises de passage à Mayotte, où elles doivent électriser les foules en période électorale? Oui, les autorités françaises avaient dit que les Mahorais allaient défiler avec le drapeau français. Mais, ces déclarations péremptoires des responsables français quand ils sont à Mayotte ne signifient pas que les autorités allaient forcément mettre à exécution leurs proclamations péremptoires, qui sont plus destinées à donner du grain à moudre aux Mahorais qu’à défier et humilier l’État comorien. Or, l’argumentation de l’avocat comorien tient en une phrase lapidaire: «La France n’avait rien dissimulé». Voire…

   La déclaration de l’avocat français laisse entendre qu’il y a complot et que même les Comores seraient complices. Dans sa lancée, l’homme qui fait ami-ami avec son ancien ennemi, son compatriote «apatrîle» français Ahmed Sambi, accuse les autorités comoriennes «d’incompétence et de complaisance», mais aussi de corruption parce que, selon lui, «des soi-disant athlètes ont été intégrés dans la délégation de manière complaisante pour entrer dans le territoire français». Ce sont là des pratiques comoriennes, mais Maître Saïd Larifou a des preuves pour étayer ses accusations? Non! D’ailleurs, pourquoi serait-il obligé de prouver ce qu’il dit, lui le grand parangon du nationalisme comorien? Il n’a besoin d’aucune preuve. Sa parole suffit, puisqu’il s’agit de lui. Oui, étant qui il est, il a entièrement le droit de parler et de dire ce qu’il veut, en accusant qui il veut, mais sans un besoin de prouver ce qu’il dit.

   Un autre Français s’illustre dans l’affaire du drapeau français de la plus sale des manières: l’«apatrîle» Ahmed Sambi. Il s’imposa même une corvée sur Facebook comme si les Comoriens avaient le temps à perdre sur toutes les déclarations inutiles qu’il pond sur chaque non-événement politique aux Comores. Naturellement, le blog de propagande haineuse de l’«apatrîle» français a trouvé un sujet de prédilection, ne parlant que du drapeau français sur les épaules des athlètes français de Mayotte, car les Mahorais sont Français puisqu’ils ont voulu être Français et ont été acceptés comme étant des Français par la France.

   Et puis, dans l’affaire, il y a le Français le plus contradictoire des Comores: Mohamed Idriss Chanfi, le fameux «militant» qui «n’a jamais été capable d’accompagner un mort jusqu’au cimetière», mais qui a toujours cru pouvoir se substituer à l’État comorien. C’est un garçon quand même bizarre. Il a créé un mouvement qui s’appelle «Comité Maoré» et qui n’a rien réalisé sur le dossier de Mayotte en dehors de la haine qu’il répand et des déclarations insipides qu’il fait pour amuser le tapis. Le Comité prétendument «Maoré», qui n’a en son sein que des Grands-Comoriens, est une grande concentration de haine envers «la présidence mohélienne», et ce, pour une raison très prosaïque: le Président Ikililou Dhoinine n’a jamais pris au sérieux ces hurluberlus qui chantaient la gloire du «Kampuchéa démocratique» de leur maître à penser qu’était ce cher génocidaire Pol Pot qui, de 1975 à 1979, a provoqué la mort de 1,7 à 2 millions de Cambodgiens. Mohamed Idriss Chanfi et ses roquets sont remontés à mort contre le Président Ikililou Dhoinine parce qu’il refuse de leur donner les 20 millions de francs comoriens que le gouvernement dirigé par Ahmed Sambi (2006-2011) mettait à leur disposition pour un partage entre copains et coquins, le 12 novembre, la date anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU en 1975. Considérant donc que le chef de l’État est un traître à cause de cette affaire de 20 millions de francs comoriens, le Comité prétendument «Maoré» lui voue une haine mortelle.

   En réalité, tout dans le Comité prétendument «Maoré» respire l’hypocrisie. Mohamed Idriss Chanfi est un ancien de l’ASÉC. Tout de suite après la décolonisation des Comores, il faisait partie de ces dirigeants de l’ASÉC et de son frère jumeau, le Front démocratique, qui disaient à des militants sincères de ne pas entreprendre des démarches pour conserver la nationalité de la France, «puissance arrogante, coloniale, néocoloniale et impérialiste». Mais, les Mohamed Idriss Chanfi et consorts ont gardé au chaud leurs papiers français, en jouant à cache-cache avec les militants, se cachant encore pour aller renouveler leurs documents administratifs français à l’Ambassade de France aux Comores, avec une duplicité et un mauvais goût bien assumés. «Bons et vrais Comoriens», se proclamant chantres du nationalisme comorien, Mohamed Idriss Chanfi et ses roquets n’ont jamais assisté à la Fête de l’Indépendance depuis l’avènement de la «présidence mohélienne» (ce qu’ils faisaient avant, on ne le sait pas), qui refuse toujours de leur donner 20 millions de francs le 12 novembre. Ce mardi 11 août 2015, Idriss Mohamed Chanfi et ses hurluberlus défilent au Stade de Moroni, semble-t-il pour «défendre la dignité du peuple comorien. Ensemble nous vaincrons». Le message est du même Mohamed Idriss Chanfi. Messieurs, vous allez vaincre qui? Ce n’est pas précisé.

   Des extraits du texte folklorique que le Français Mohamed Idriss Chanfi a publié le jeudi 6 août 2015 à cette occasion valent leur pesant d’incongruité: «La France a toujours appliqué la loi du plus fort dans ses relations avec notre pays et nos gouvernants ont la plupart du temps, courbé l’échine. […]. Aujourd’hui la France a cru imposer au forceps la reconnaissance de son annexion de l’île comorienne Mayotte. Heureusement pour le pays, la réaction des athlètes est venu [Sic: «Venue»] bouleverser les plans français. Il faut se préparer à essuyer un nouveau chantage: le visa, l’expulsion de la zone Euro, ou autre arme tenue secrète? […]. Chaque fois que nous avons osé défendre notre bon droit contre la France, nous l’avons emporté. […]. Il faut: Réaliser avec succès le grand rassemblement du mardi 11 août au stade de Moroni, matérialiser le front Uni National sur la question de l’île comorienne de Mayotte en préparant activement des assises nationales pouvant se tenir autour du 12 novembre, la prochaine journée nationale Maore, mettre les bouchées doubles pour que la France soit condamnée à la prochaine AG de l’ONU. Notre diplomatie doit se mettre en branle. Il n’est pas trop tard pour saisir solennellement le SG de l’ONU qui est chargé depuis 1976, de présenter un rapport circonstancié sur la question de l’île comorienne de Mayotte à chaque AG de l’ONU. Quand il s’agit de défendre la nation, il faut oser. Le front haut et le poing levé, nous arracherons le retour de Mayotte dans un État comorien démocratique, progressant dans son édification dans une société qui se sera débarrassée de la pauvreté».

   Tout en exigeant de Mohamed Idriss Chanfi de garder ses envolées lyriques et son lyrisme tropical pour lui-même, il lui est demandé de dire aux Comoriens depuis quand leur pays est membre de la zone euro pour en être «expulsé». Les Comores n’ont jamais été membres de la zone euro, mais de la zone franc, dont les monnaies nationales des États membres, jadis placées sous l’autorité de la France, sont aujourd’hui indexées à l’euro. C’est tout. Il est également demandé à Mohamed Idriss Chanfi de dire quand les Comores «l’ont emporté» contre la France sur l’affaire de Mayotte. Il doit être le seul à avoir remporté une victoire des Comores contre la France. Et puis, pour revendiquer quelque chose, on n’a nullement besoin d’avoir «le poing levé», mais d’être sincère et conséquent avec soi-même.

   Aujourd’hui, à un moment où les crypto-sambistes, qui ont vu les portes se fermer les unes après les autres loin devant eux, disent vouloir lancer une pétition de la haine et de la détestation pour réclamer l’acceptation de l’impossible candidature d’Ahmed Sambi à l’élection présidentielle de 2016, des Comoriens sincères et aimant leur pays doivent lancer une pétition patriotique visant l’interdiction de toute candidature à une élection présidentielle qui serait déposée par un Comorien ayant la nationalité d’un État étranger, et l’Union des Comores doit soutenir cette démarche. En tout état de cause, dans cette affaire de drapeau français, les Mahorais sont à féliciter et à encourager pour leur sincérité et la constance de leur attachement à la France. Déjà, lors du référendum du 28 septembre 1958 sur la Communauté française, la population de l’archipel des Comores avait exprimé sa volonté de rester dans le cadre d’un territoire d’outre-mer français et à l’époque, les Mahorais avaient dit aux autres Comoriens que si le choix de l’indépendance l’emportait, leur île allait le refuser. Cette volonté de rester Français est constante à Mayotte, et les Mahorais ne se cachent jamais pour exprimer leur attachement à la France, alors que les Français de la partie indépendante des Comores sont plus nombreux que les Mahorais. Certains de ces Comoriens Français qui font de la politique sont les plus grands hypocrites des Comores parce que, dans leur volonté de prouver qu’il leur reste une once de comorieneté, ils se croient obligés d’en rajouter dans le double langage.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 11 août 2015.


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2 Comments

  • nadjil

    août 11, 2015 at 11:16

    Malheureusement Larifou se fait pieger tous les jours sans se redre compte. D ailleurs la campagne qu il est entrain de mener c est pour lui ou c pour son candidat SAMBI?
    Est ce que quelqu un a le fond du message qu il vehicule lors de ses tournees dans nos villages et lorsqu il reunit les bacheliers pour leur raconter ses blabla? Comme si les bacheliers de cette annee etaient les premiers bacheliers des comores. Ils font honte ces gens la et ils n ont rien a proposer aux comoriens. Depuis quand Larifou s interesse aux nouveau bacheliers chaque annee. Qui ne comprend pas que c la demagogie politique locale (memsonge).

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  • nadjil

    août 11, 2015 at 11:26

    Quant a Sambi, l on sait que c un malade mental, comme l a dit Larifou dans un passe ressent. Alors que Idrisse ne dit rien d interressant . Que des blabla et des blabla et cette question du drapeau ne profite a personne pour ces politiques qui veulent s approprier de cette situation sans rien proposer. Il est bien et meme tres bien de critiquer mais critiquer sans proposer n est que wure wa bure comme un grand dormeur

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