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Hamidou Ali Mohamed, Procureur fou et incompétent

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Hamidou Ali Mohamed, Procureur fou et incompétent

Il a détruit le principe de la légalité des délits et des peines

Par ARM

      Mesdames et Messieurs, je vous invite à consulter n’importe quel Comorien qui a fait des études de Droit et à lui poser la question sur la signification du principe de la légalité des délits et des peines. En attendant ce moment d’utile apprentissage, parlons-en entre nous, entre personnes sérieuses. Le principe de la légalité des délits et des peines signifie qu’on ne peut être condamné pénalement qu’en vertu d’un texte pénal précis et clair, qui fait d’un acte donné une infraction et qui en détermine la sanction subséquente de la manière la plus claire.

Déjà, dans l’Antiquité, les Latins disaient: «Nullum crimen, nulla pœna sine lege», et cela signifie qu’«il n’y a aucun crime, aucune peine, sans loi». Les Latins et l’Antiquité peuvent nous paraître très éloignés. Lisons alors le Code pénal comorien. Son article 4 dispose: «Nulle contravention, nul délit, nul crime ne peuvent être punis de peines qui n’étaient pas prévues par la Loi avant qu’ils fussent commis». C’est très clair, ce que dit le Code pénal comorien: on ne peut punir que ce la Loi comorien définit comme une infraction à la Loi, et on ne peut appliquer que la sanction définie par la Loi. La définition de l’infraction et de la sanction doit être très claire, étant donné qu’on ne peut pas confondre vol, détournement, cambriolage, larcin, abus de confiance, maraudage, filouterie et escroquerie, malgré leurs points communs.

Maintenant, vous allez rire. Vous allez vraiment rire. Vendredi 1er septembre 2017, des Musulmans comoriens, se conformant à la tradition selon laquelle l’Aïd Al-Kabir est célébrée au lendemain de la journée d’Al Arafat, qui a eu lieu, cette année, le 31 août 2017, ont célébré la fête dans la pure tradition musulmane. Le Mufti défroqué, le plus grand mendiant né aux Comores alors qu’il n’est pas dans le besoin, a décrété que la célébration de l’Aïd Al-Kabir un vendredi porte un malheur qui se traduit par la mort du Roi, Sultan ou Président au pouvoir. De manière tout à fait blasphématoire, abjecte, dégueulasse et unilatérale, et de concert avec l’usurpateur Azali Assoumani Boinaheri, il a décidé que la fête devrait être célébrée le samedi 2 septembre 2017. Partout aux Comores, des Musulmans ont célébré la fête vendredi. Certains parmi eux ont atterri en prison, après avoir été battus. Il s’agit d’une première dans le monde.

Maintenant, certains de ces bons et admirables Musulmans sont entre les mains d’une «Justice» dévoyée, qui les traite en coupables. Mais, coupables de quoi? Le principe de la légalité des délits et des peines et l’article 4 du Code pénal des Comores nous apprennent que pour qu’un acte soit considéré comme relevant de l’infraction, il faut que la Loi le considère de manière claire comme une infraction et en dicte la sanction. En la matière, il n’y a ni extrapolation, ni généralisation, ni comparaison, ni interprétation. Tout doit être très clair.

Donc, avant de considérer qu’une célébration de l’Aïd Al-Kabir un jour autre que celui fixé par les autorités relève de l’infraction sanctionnée par la Loi, il aurait fallu que cela soit écrit noir sur blanc, et de la manière la plus claire. Or, dans le Code pénal comorien, il n’y a rien se rapportant aux célébrations des fêtes musulmanes le vendredi ou le samedi. Je sais que Maître Fahmi Saïd Ibrahim et Maître Azad Mzé ne vont pas me contredire sur ce point. Quant à Bahassane Blablas, il est libre de ressortir ses salamalecs habituels, pendant que le danseur de «Bumping» Saïd Larifou est compris et pardonné pour son silence lâche et complice. Qu’il continue donc dans la veulerie et la vilenie!

Or, le fou maudit Hamidou Ali Mohamed (Photo), Procureur de la République à Moroni, invoque la loi n°08-041/AU du 27 juin 2008, dont le but est de dire ce que tout le monde sait depuis plus de 13 siècles: les Comoriens sont des Musulmans Sunnites. Cette loi n’avait qu’un seul but: lutter contre le Chiisme aux Comores et non contre des Musulmans qui ont célébré l’Aïd Al-Kabir le jour correspondant au vrai calendrier musulman. Le fou furieux du Tribunal de Moroni continue sa folie destructrice du Droit en prétendant que les Musulmans s’étant comportés en Musulmans doivent aller en prison (5 à 12 mois) ou payer une rançon (de 100 à 500.000 francs comoriens) parce que les Comores ne sont pas un État laïc. D’accord, les Comores ne sont pas un État laïc, mais en même temps, l’Islam n’est plus religion d’État aux Comores. Et même si l’Islam était religion d’État aux Comores, cela n’aurait pas signifié jeter en prison des Musulmans parce qu’ils ont fait la prière un vendredi.

Le fou maudit Hamidou Ali Mohamed se prend lui-même à son propre piège puisque, dans la confusion, il invoque les premiers mots du Préambule de la Constitution comorienne avant celle du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri et du fugitif international polygame Hamada Madi Boléro, et se trompe de Constitution. Il invoque les termes suivants pour tenter de justifier l’injustifiable: «Puiser dans l’Islam, religion d’État, l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union». Or, le Préambule de la Constitution actuelle ne comporte pas la mention «Islam, religion d’État»: «Le peuple comorien affirme solennellement sa volonté de: puiser dans l’Islam, l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union». Le Procureur fou et illettré Hamidou Ali Mohamed s’est trompé de Constitution et invoque des mots qui sont supprimés de celle-ci.

En même temps, les règles figurant dans la Constitution actuelle ne militent pas en faveur de la dictature puisque l’Islam impose la célébration de l’Aïd Al-Kabir au lendemain de la journée d’Al Arafat, et c’est le dictateur Azali Assoumani Boinaheri et son Mufti défroqué et mendiant qui urinent sur l’Islam et non les vrais Musulmans qui ont prié vendredi.

Restons dans le domaine du Droit et constatons une chose très simple: aux Comores, il n’existe aucun Code qui punit les «infractions» liées à la célébration de l’Aïd Al-Kabir à une date autre que celle voulue unilatéralement par les autorités. Par conséquent, il n’existe pas de sanctions en la matière. Dès lors, les pouvoirs publics vont sanctionner les gens sur la base de quoi, en réprimant quelle «infraction» et en appliquant quelles sanctions, inscrites dans quel Code? Donc, tout cela relève de l’arbitraire propre à une Républiquette bananière de clan.

Il n’y a pas de Droit dans cette affaire. Ce prétendu Procureur Hamidou Ali Mohamed est une honte. Il est impossible de voir l’ancien Procureur Omar Mohamed s’engager dans une foutaise aussi dégueulasse. Un magistrat qui se respecte n’aurait jamais accepté un dossier aussi ridicule et aussi ridiculisant.

      Sans leur apprendre leur métier, j’ose espérer que mes confrères qui défendent ces bons Musulmans sauront démontrer que sur le plan légal, ce procès paranoïaque de la superstition s’apparente à celui des sorcières de Salem, États-Unis, en 1692 (Illustration) et est une honte pour ceux qui tirent les ficelles, puisque le dossier est vide. Je vous répète le maître mot de l’affaire: le principe de la légalité des délits et des peines. À Salem, 25 personnes avaient été pendues, et des dizaines d’autres jetées en prison. Qu’en sera-t-il à Moroni?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 6 septembre 2017.


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