Gouverneur d’Anjouan tance le coup Azali Assoumani
Celui de Grande-Comore disparaît, celui de Mohéli radote
Par ARM
Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, sorte de Gouverneur de Mohéli, est un idiot de village, tout juste bon à faire des plaisanteries grasses pour amuser le gogo, le gnangnan et le gnagnagna. Il ne dit que des idioties. Le «Docteur» Hassani Hamadi, Gouverneur de la Grande-Comore, est une immense erreur humaine. Pendant ce temps, Abdou Salami Abdou d’Anjouan fait comme son prédécesseur Anissi Chamsidine: il est le meilleur Gouverneur des Comores. Il agit et dit des choses intéressantes, pendant que les deux autres Gouverneurs sont complètement morts et enterrés.
Le jour de l’Aïd Al-Kabir, portant une tenue verte chère à son mentor Ahmed Sambi, parlant comme lui, déployant un humour corrosif et décapant, il attaque sévèrement le projet fou du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri consistant à tuer la présidence tournante pour s’ériger en Président à mort. Présent dans l’assistance, Ahmed Sambi buvait du petit-lait. Voici une partie du discours prononcé par le Gouverneur d’Anjouan: «Aujourd’hui, après la présentation des meilleurs vœux pour la Grande Fête du Pèlerinage, et compte tenu du climat politique qui règne sur le pays, il serait convenable d’aborder un seul point, et il s’agit des assises. À elles seules, elles suffisent parce qu’elles sont devenues la vie que nous vivons aujourd’hui. Ces derniers temps, partout où il y a un rassemblement, et je vais citer celui de Sima, le dernier en date que nous avons organisé, nous parlions de girofle et d’ylang-ylang. Moi, j’étais avec les miens, et nous avons parlé de girofle et d’ylang-ylang. Mais, les autres ont ramené le débat sur les assises, et on n’a abordé aucun autre sujet.
J’ai fini par comprendre que l’actualité politique du moment est dominée par le débat sur les assises. Donc, permettez-moi de leur expliquer parce que la plupart des gens ne savent pas de quoi il s’agit. Les gens sont emballés. Ils ne comprennent pas le but de ces assises. Et même les plus éclairés ne comprennent pas et disent: “Expliquez-nous le but de ces assises”. J’ai donc compris que la plupart des gens ne comprennent pas le but, le contenu et le format de ces assises. Les gens ne le comprennent pas.
La première chose que je voudrais vous expliquer est relative aux origines de ces assises. En 2015, les Comoriens, et plus particulièrement des notables de la Grande-Comore, et certains Anjouanais comme M. Chaher Ben Saïd Massounde – M. Chaher est-il avec nous ici? Il fait partie de ces gens. Que Dieu m’aide à ne pas déraper, et si je dérape, M. Chaher saura me corriger parce qu’il maîtrise mieux le sujet que moi – et ces gens-là veulent que, comme chaque île a eu la chance de diriger le pays dans le cadre de la présidence tournante, il faut en finir. Ils veulent surtout que les Comoriens parlent des 40 ans d’indépendance. Par cette occasion, ils veulent savoir ce qui a réussi et ce qui a échoué. Ces gens-là veulent ça. Ils ont créé ce qu’on appelle le Mouvement du 11-Août. Ils l’ont proclamé. Quand ils l’ont proclamé, ils ont appelé les partis politiques pour les en informer.
Quand l’idée de ces assises a été lancée, il y a des frères et des sœurs qui l’ont refusée puisqu’on s’approchait des élections, et ces assises ne devaient pas empêcher la Grande-Comore de bénéficier de son tour de la présidence tournante en 2016. Ils ont refusé les assises. On m’a dit – M. Chaher, je ne sais pas si je me trompe – mais, vous ne pouvez pas commencer un deuxième tour et l’arrêter parce que nous devons aller à la Grande-Comore et à Mohéli. Le jour où les assises ont été refusées, cela leur avait été rappelé. On leur a dit: “Nous ne faisons pas encore les assises”. Les élections ont eu lieu, et Dieu a manifesté Sa Grandeur. Nous que Dieu voulait que nous soyons élus sommes élus. Nous avons décidé de la tenue des assises. Nous nous en remettons à Dieu. Il n’y a pas de problèmes.
Mais, aujourd’hui, quand nous apprenons ce qui veut être fait des assises en comparaison de ce que prévoyait le Mouvement du 11-Août, l’écart est aussi grand que celui qui sépare le ciel de la Terre. Le Mouvement du 11-Août parle d’une certaine conception des assises, et l’État parle d’une chose que nous ne savons pas définir pour savoir s’il s’agit d’assises ou d’autre chose. Avant, ces gens-là essayaient de cacher leur jeu. Maintenant, il n’y a rien qu’ils cachent. Tout est dit en public. Ce que je dois vous dire, c’est que en parlant ce langage-là, nous nous rendons compte que Massaandi a parlé d’une chose très importante, en répétant le mot “tournante”. Si nous devrions passer un examen sur le mot qui résume le discours de Massandi, vous seriez tous admis parce que vous savez qu’il a axé son discours sur la paix. Il a fini par lier cette paix à la présidence tournante. Aujourd’hui, il y a des gens qui nous disent que les assises ne se limitent pas à la présidence tournante. Alors, je dis que si la présidence tournante est considérée comme ayant échoué, alors, il n’y aura pas d’autre solution car il n’y aura pas de paix dans ce pays. Or, il y a des gens qui répètent le concept de présidence tournante. Il est normal que les Comoriens soient dans l’inquiétude.
Aujourd’hui, si nous entendons parler l’État, sans intermédiaire, comme avant il y avait des gens qui étaient instrumentalisés et qui parlaient tout en prétendant le contraire et en disant qu’ils ne pouvaient pas ne pas le faire comme si ceux qui étaient chargés de la besogne ne faisaient pas correctement les choses, nous savions qu’ils étaient chargés de parler. Maintenant, c’est l’État lui-même qui dit que parmi les buts de ces assises, il y a la mort de la présidence tournante.
Le Directeur de Cabinet du Président et le Président le disent, et ne s’en cachent plus: “Parmi nos objectifs, nous allons demander la mort de la présidence tournante”. Il y a beaucoup de choses à dire, mais je préfère insister là-dessus car cela est la base de tout. Quand on écoute les gens de l’État, dont le Vice-président, ils disent que même en Arabie, les dirigeants s’éternisent au pouvoir et tant que ça va, ça va. On nous dit après qu’il faudra prolonger le mandat du Président pour qu’il puisse bien faire car on ne peut pas mettre sur un pied d’égalité un Président qui agit bien et un Président qui agit mal. Il fait comme s’il ne devait pas avoir un mandat qui devait s’arrêter telle année».
En d’autres termes, Anjouan rejette catégoriquement les grossières manipulations politiciennes initiées par le «saigneur» Azali Assoumani Boinaheri et sa clique, et le Gouverneur de l’île s’en fait le légitime porte-parole. Anjouan est en train de glisser vers sa deuxième déclaration d’indépendance en 20 ans. Cette fois-ci, l’île d’Anjouan va réellement devenir indépendante et, après le putsch contre Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, Mohéli suivra. Le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri limitera son règne à la seule île de la Grande-Comore, et pourra bientôt reconstruire le palais de la Reine de Saba au Yémen et y installer la Sultane Ntibe Ambari, qui devra accoucher de son prochain bébé.
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Mercredi 6 septembre 2017.
