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Du sang coagulé sur les murs du Gouvernorat de Mohéli

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La Mouvance présidentielle s’étripe pour le Gouvernorat de Mohéli

Par ARM

   «Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette. Pour tirer d’eux ce qu’on leur prête, Il faut que l’on en vienne aux coups; Il faut plaider, il faut combattre. Laissez-leur un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre». Le mot du fabuliste Jean de la Fontaine (in «La Lice et sa Compagne») vient à l’esprit quand on assiste à l’étrange danse du ventre autour du Gouvernorat de Mohéli en ce moment et dans la perspective de l’élection de 2016. On parle déjà de «l’ingratitude et de l’indélicatesse» d’Abiamri Mahmoud, le Grand Sachem de Comores Télécom, envers le Président Ikililou Dhoinine. En fait, cela fait déjà quelques années que le Président Ikililou Dhoinine veut limoger Abiamri Mahmoud, le Directeur général très controversé et très détesté de Comores Télécom. Le chef de l’État n’est pas sourd aux cris de colère et de détestation des Comoriens contre un homme considéré comme corrompu de manière insolente, indécente et malsaine. Le Président de la République sait que les malversations à ciel ouvert de l’enfant de Mbatsé font désordre et qu’on l’accuse de fermer un peu trop facilement les yeux sur les pratiques malheureuses et peu orthodoxes d’un Docteur-Ingénieur en pratiques mafieuses à faire pâlir d’envie Al Capone dans sa tombe. Ce faisant, chaque fois qu’après la prière du soir, après avoir posé sur sa table de chevet son chapelet spécialement ramené de La Mecque, il prend le dossier d’Abiamri Mahmoud à dessein de débarrasser la République d’un homme abonné aux scandales, une délégation mohélienne s’invite chez lui et lui tient le petit discours suivant: «Monsieur le Président, évitez de porter à vie la responsabilité morale de la mort d’un homme. Abi est hypertendu. Si on lui annonce la nouvelle de son limogeage, il va mourir d’hypertension et d’infarctus. Évitez de prendre une décision qui se terminera par un extrême préjudice pour un homme. Évitez d’avoir la mort d’un homme sur la conscience». Même quand on a un cœur en airain enrobé dans du métal fondu et du marbre de Carrare, on a peur de porter sur sa conscience la mort d’un homme. Et le Président Ikililou Dhoinine ne veut pas entrer dans l’Histoire comme un «assassin par ricochet et par procuration». Il a donc maintenu à son poste le grand mafieux de Comores Télécom.

   Seulement, voilà: «L’hypertendu» Abiamri Mahmoud a tellement retrouvé sa forme olympique qu’il veut aller reproduire à Mohéli ses méthodes douteuses qui ont fait sa sinistre réputation et qui ont détruit ce qui restait de Comores Télécom, après l’ouragan appelé naguère Charikane Bouchrane. Abiamri Mahmoud veut détruire le peu que le Gouverneur Mohamed Ali Saïd a laissé debout à Mohéli depuis le début de son massacre sur l’île en 2007.

   Seulement, Abiamri Mahmoud rêve. L’UPDC, «le parti cocotte-minute», ne cautionnera jamais sa petite mascarade personnelle à Mohéli. En plus, sa réputation personnelle est tellement mauvaise et teigneuse que même Satan ne voterait pas pour lui. Belzebuth n’en voudrait pas. Méphistophélès ne gaspillerait, ni ne salirait sa salive sur Abiamri Mahmoud tant ce dernier est accusé de tous les maux liés à la corruption. Ses petites embauches de complaisance en période électorale ne lui donneront même pas les voix des poules. Et, plus grave, à Beït-Salam, sa candidature n’est pas souhaitée. Et c’est là justement que les choses commencent vraiment à prendre forme et à faire rire parce que, plus que jamais, la candidature de la Première Dame des Comores au Gouvernorat de Mohéli est d’actualité. En 2014, il y a eu quelques «indiscrétions» bien calculées, qui ont même permis de découvrir des tee-shirts à l’effigie de la Première Dame, justement en relation avec l’élection au Gouvernorat de Mohéli en 2016. En même temps, au sein de l’UPDC, ça ferraille sec pour que la même Première Dame soit la colistière du Vice-président Mohamed Ali Soilihi à Mohéli, lors de l’élection présidentielle de 2016, étant noté qu’à travers Beït-Salam, c’est le soutien de «l’éternel premier de la classe», l’inoxydable et incontournable Hamada Madi Boléro qui est recherché. On prête trop de pouvoir à l’enfant de Mohéli, surtout quand il s’agit de le désigner comme faiseur de Rois et de Reines en 2016. Les gens doivent arrêter d’affabuler pour ne s’attacher qu’à la réalité et aux faits concrets.

   Et comme s’il n’y avait pas assez de sang coagulé sur les murs du Gouvernorat de Mohéli, la Présidence de la République ne veut plus entendre parler de l’encombrant Mohamed Ali Saïd, le Gouverneur cornu de Mohéli. Chaque fois qu’on prononce le nom du Gouverneur sauvage de Mohéli en présence du Président Ikililou Dhoinine, celui-ci lève les yeux vers le ciel, demandant à Dieu de lui indiquer la voie à suivre face au Gouverneur sauvage, qu’un journal des Pyrénées-Orientales a qualifié, en mars 2013, de «dictateur africain peu fréquentable». Oui, sa réputation désastreuse est connue même dans les Pyrénées-Orientales. Chez les Français. Des Blancs et non des Français de race noire. La goujaterie innommable ayant conduit le mauvais garçon de Mohéli à ne pas prendre part à la célébration du 40ème anniversaire de la fête de l’indépendance, ce 6 juillet 2015, a fini de convaincre le chef de l’État que le Gouverneur de Mohéli est un inculte irrécupérable, un soudard sans manières. Ce qui ne va pas sans quelques regrets, car, pour gouverner en paix, le Président de la République l’avait laissé faire, et Mohamed Ali Saïd avait oublié le proverbe mohélien: «Quand la fourmi va mourir, elle pousse des ailes». Pour tout dire, la Présidence de la République doit trouver les moyens de calmer les hormones de ses deux mauvais garçons que sont Abiamri Mahmoud et Mohamed Ali Saïd, car Mohéli se portera mieux sans eux, même si on sait que la bagarre au sein de la Mouvance présidentielle est inévitable.

   En même temps, les menaces de Mohamed Ali Saïd, qui dit devoir rejoindre Ahmed Sambi si sa candidature n’est pas soutenue par le pouvoir politique actuel, ne font peur qu’aux gogos, puisque l’association de deux acteurs politiques dont les candidatures ne seront pas valides en 2016 n’intéresse strictement personne, et ne fait peur à personne. Ahmed Sambi et Mohamed Ali Saïd se font peur à eux-mêmes. Ahmed Sambi est interdit de candidature présidentielle en 2016, pendant que Mohamed Ali Saïd ne pourra plus briguer le Gouvernorat de Mohéli, puisqu’il a déjà fait deux mandats au Gouvernorat de Mohéli, et puisque personne n’a remarqué le bien qu’il a apporté aux Comores depuis 2007 qu’il vole Mohéli sans vergogne. On se fout donc de la possible alliance politique entre Mohamed Ali Saïd et Ahmed Sambi. Ils peuvent même se pacser s’ils veulent, et on s’en fout.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 10 août 2015.


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One Comment

  • laila

    août 10, 2015 at 6:48

    tu as bien raison de parler du sang sur les mûres de bonovo , car les affaires mafieuses finissent toujours: soit par la mort; soit par le sang. mais il est très tôt pour définir la fin du série. car à mon avis ça sera un bon série qui va porter comme titre les criminels de l’état comorien. et tout ce bande des voleurs haineux vont rendre compte tôt ou tard au peuple comorien.

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