Du Galawa Beach à El-Maanrouf, destruction de sites
Les Pharaons Ahmed Sambi et Azali Assoumani détruisent
Par ARM
Faut-il détruire avant de construire, surtout sans avoir la garantie de pouvoir construire après? La question se pose. La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les destructeurs qui ont pris leurs quartiers à «Bête-Salam» croient que la destruction est devenue la panacée universelle. Le «ventriote» ventru, ventripotent et ventriloque Azali Assoumani va détruire l’Hôpital El-Manrouf de Moroni fin mai 2017 prétendument pour construire à sa place un hôpital mondialisé et de classe mondiale de 7 étages, comme si c’est le gigantisme qui compte le plus. Naturellement, il n’a pas besoin de détruire avant de construire surtout quand il pourrait ne rien construire même avec sa pathétique «émergence émergente du pays émergent à l’horizon 2030». Comme les places ne manquent pas à Moroni, pourquoi ne va-t-il pas construire un hôpital ailleurs, sans détruire El-Manrouf? Et s’il n’arrive pas à construire un nouvel hôpital là où il va procéder à la destruction du siècle, après celle du Galawa Beach décidée par Ahmed Sambi et son Vice-président Idi Nadhoim?
Il est nécessaire de se poser la question parce que le sieur Ahmed Sambi, «allié circonstanciel de temps» du dictateur de Moroni, a détruit l’Hôtel Galawa Beach promettant d’en construire un autre à sa place. À ce jour, personne n’a vu l’hôtel qui doit prendre la place du Galawa Beach. Qu’on se le dise! Plus grave encore, le vendredi 7 mars 2014, l’ancien Vice-président Idi Nadhoim accordait à ce site une interview exclusive au cours de laquelle il tempêtait en ces termes: «Il faut comprendre que les clients du Galawa Beach étaient à 90% originaires d’Afrique du Sud du temps de l’apartheid. Dès la fin de l’apartheid, les Sud-Africains peuvent aller partout dans le monde. Dès lors, la chute de la clientèle a été vertigineuse. Les clients du Galawa Beach sont partis ailleurs, car les Comores ont perdu leur attrait. En réalité, les malheurs du Galawa Beach ne sont imputables ni au Président Ahmed Sambi, ni à ma personne. Depuis la présidence de Mohamed Taki (1996-1998), le Galawa Beach était à l’abandon. Il était fermé. Nous avons tout essayé. Nous n’avons pas eu de pot. Nous n’avons pas eu de chance. Un Prince de Dubaï nous a demandé de le lui vendre, et nous avons accédé à sa demande. Tout le gouvernement avait accepté. L’Assemblée de l’Union des Comores, qui est tout de même la représentation nationale, a même voté une loi pour la vente de cet hôtel.
Les gens de la région de Mitsamiouli étaient pour la destruction du Galawa Beach. Ils étaient d’accord. Ils étaient là au moment de la destruction, pour ramasser des portes, des sanitaires et bien d’autres choses. On raconte trop d’histoires sur cette affaire. Le Groupe Dubaï World avait repris le projet. Puis, survint la crise des “subprimes”, une crise qui ravagea l’économie des pays industrialisés de 2007 à 2011, et qui ravagea tout sur son passage même sur l’hémisphère Sud. Les Émirats Arabes Unis, bien intégrés dans l’économie mondiale, n’échappèrent pas à cette crise. L’Émirat de Dubaï entra en récession. Le Groupe Dubaï World entra en crise et perdit beaucoup d’argent. C’est alors que tout ce qui touchait le Galawa Beach, projet repris par Dubaï World, tomba. Tout a coulé. Mais, l’Hôtel Maloudja n’a pas été détruit. Il est encore là».
Très sûr de lui-même et fier comme Artaban, Idi Nadhoim, se bombant le torse, continuait à pontifier et à pérorer: «Les gens sortent de la brousse et disent qu’il fallait construire un hôtel avant de détruire le Galawa Beach. Dubaï World ne voulait ni d’un replâtrage, ni d’une réfection, encore moins d’un ravalement de façade, mais de la construction d’un nouvel hôtel, correspondant au standing très élevé de sa clientèle. Il voulait un hôtel 5 étoiles».
Oui, les crâneries ont succédé aux crâneries, mais les Comoriens n’ont pas vu l’hôtel qui devait prendre la place du Galawa Beach. Pourtant, quand ils détruisaient le Galawa Beach, Ahmed Sambi et Idi Nadhoim étaient sûrs d’être dans le vrai, comme l’est aujourd’hui le «saigneur» Azali Assoumani. Ils ont échoué lamentablement, comme le putschiste Azali Assoumani va échouer lamentablement. Comme les Comoriens ont subi une destruction destructrice non suivie de la moindre construction, ils sont unanimes pour poser une seule question au mari d’Ambari: «Es-tu sûr que tu vas pouvoir disposer de 20 milliards de francs (40 millions d’euros) pour construire un hôpital flambant neuf après avoir inutilement et sauvagement détruit El-Mansour, et surtout, est-il nécessaire de détruire pour construire, surtout quand tu n’es même pas sûr de pouvoir construire?».
Comoriennes, Comoriens, Mesdames et Messieurs, vous allez assister à la destruction de votre hôpital. Pourtant, cette destruction n’est pas nécessaire, et à l’heure qu’il est, il n’est même pas certain que la nouvelle structure verra le jour un jour, notamment dans les dimensions pharaoniques voulues par le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, Pharaon de la IIème Dynastie, après les bévues criminelles d’Ahmed Sambi, Pharaon de la IIIème Dynastie. Nous attirons votre attention sur le fait que cette affaire de destruction finira très mal, sauf si dès à présent le mari d’Ambari dit aux Comoriens où il va trouver 20 milliards de francs comoriens pour financer ses lubies destructrices et mégalomaniaques. Nous attendons pour voir ce qui va se passer, surtout à un moment où, même après avoir licencié 10.000 Comoriens, le pouvoir politique en place aux Comores n’arrive toujours pas à verser le salaire des fonctionnaires et agents de l’État. Un jour, nous allons ressortir cet article et vous dire que nous vous avions déjà mis en garde contre la bêtise consistant à détruire sans avoir la certitude de construire.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 19 mars 2017.