Djaanfar Ahmed, Kamaldine Soeuf et Mohamed Chatur
Leur affairisme dépasse celui de «Tonton-m’a-dit» et Bellou
Par ARM
C’est meurtri dans sa chair et blessé dans tout son être, la voix tremblant de colère que ce fonctionnaire de Beït-Salam se plaint au téléphone: «Le Colonel Azali Assoumani est dépassé. Il se rend compte progressivement qu’il s’est endormi sur un nid de serpents, en compagnie de serpents à sonnettes. Il est dépassé par les événements qui se font autour de lui. Il est tellement dépassé par les actes de vol de son entourage qu’avant la fin de l’année 2017, il va finir par emprisonner des membres de cet entourage qui nous discréditent tous. Il n’en peut plus. Il est complètement discrédité par les licenciements massifs et abusifs, par le dossier maudit de l’énergie et par le népotisme.
Il a été berné même par un Kamaldine Soeuf, qu’il a nommé Directeur général des Douanes, un cousin qu’il traite en frère. Avant de se lancer dans l’affaire du budget de 81 milliards de francs comoriens et des investissements à 210 milliards de francs pour l’année 2017, Kamaldine Soeuf lui avait garanti que la chose était faisable, grâce notamment aux recettes de la Douane. Des fonctionnaires internationaux ont dit que la chose était faisable si les règles de la bonne gouvernance étaient respectées. Or, au lieu d’aider son cousin, Kamaldine Soeuf le discrédite et casse tout par le dédouanement à domicile, à son propre profit. Son affairisme débridé a dépassé le scandale. Sa volonté folle et puérile de devenir milliardaire en cinq ans le conduit droit à l’instabilité mentale. C’est très sale».
Après avoir soupiré comme si on venait de lui annoncer une maladie incurable à quelques minutes de la fin du monde, et après avoir aperçu les 4 Cavaliers de l’Apocalypse avec leurs faux, l’homme de Beït-Salam poursuit son récit mélancolique: «Il faudra fournir un effort surhumain pour comprendre le déshonneur pour Azali Assoumani d’être interpellé à l’étranger par les dirigeants de Salama International pour cette affaire de rétro-commissions dans laquelle sont impliqués son propre neveu, qui n’est autre que le secrétaire général du gouvernement, et le Directeur de son Cabinet. En plus, il faut gérer l’ingérable Mohamed Chatur Al-Badaoui, devenu plus teigneux, plus arrogant et plus haineux que par le passé, lui qui licencie ceux, nombreux, qu’il déteste, surtout quand ils sont de sa ville de Mbéni, plaçant les siens sans vergogne aux postes qu’il veut. Dans très peu de temps, il va couler la Société comorienne des Hydrocarbures, dont il est le Directeur général. Et comme il a des tentacules qui vont au-delà de sa Société, il va provoquer des dégâts irréparables partout. Il est dans les problèmes et non dans les solutions».
Après avoir goulument avalé la fumée de sa cigarette Benson & Hedges, l’homme en colère de Beït-Salam poursuit son récit, la voix étranglée par la souffrance: «Si le Colonel Azali Assoumani peut renvoyer Kamaldine Soeuf, même en provoquant des problèmes de famille à Mitsoudjé, et limoger Mohamed Chatur Al-Badaoui, que va-t-il faire de son Vice-président Djaanfar Ahmed Saïd Hassani, l’un des bras séculiers de l’affairisme actuel? Comment cet homme peut-il se prévaloir d’être un magistrat alors qu’il se conduit en hors-la-loi? Nous sommes en train de nous suicider par la faute de petits gars sans envergure, ni foi, ni Loi. Si nous continuons comme ça, nous ne limiterons les dégâts qu’en faisant rentrer dans le gouvernement de grandes personnalités de l’opposition. Il s’agira de saupoudrage, et cela ne réglera aucun problème de fond. C’est foutu».
Ces confidences ont été faites à un moment où, à l’Office de Radiotélévision des Comores (ORTC), le personnel a dansé de joie quand ont été étalées sur la blogosphère comorienne les turpitudes de Msa Ali Djamal, qui a été à l’origine d’un vol de 20.000 euros en fausses factures faites en Belgique, alors que d’autres dossiers de vol d’argent public concernant le même individu sont en train d’apparaître un à un. D’ailleurs, sur lui, l’homme de Beït-Salam est impitoyable: «Ce vantard est un monument d’incompétence. Il est en train de devenir le champion de la corruption la plus criante. Ses jours à la tête de l’ORTC sont comptés. Il va sauter sept fois avant de rendre définitivement l’âme. Le Colonel Azali Assoumani est tellement déçu par lui qu’il pourrait l’étrangler de ses propres mains, se rappelant avec regrets des paroles de ceux qui lui avaient dit de ne pas le nommer à la tête de l’ORTC. Tout le monde à Beït-Salam lui parle de ce petit parvenu qui a beaucoup promis et rien tenu. Il fait la honte à toute l’intelligentzia comorienne et surtout à la communauté comorienne installée en France. Son ambition débordante est en train de le conduire à sa perte. Il va couler».
Pauvre grenouille qui voulait se faire plus grosse qu’un bœuf!
Il n’a même pas fallu une année pour que tout s’effondre. Tout! Aujourd’hui, quand on fait les calculs, on ne voit aucun secteur qui a échappé à l’explosion de la bombe atomique de la médiocrité totale et définitive. Et s’il n’y avait que l’incompétence criminelle… Mais, il a fallu qu’à l’incompétence criminelle s’ajoute l’affairisme de ceux qui devaient aider leur chefaillon à éviter une fusillade le jour de son prochain départ de Beït-Salam, bien au-delà des injures et huées du 26 mai 2006. Comme il a mal commencé, il va nécessairement finir mal.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 18 février 2017.