De la Cour suprême de Papa à la Cour des Rumeurs
Comment une Cour suprême peut statuer sur des ragots?
Par ARM
Officiellement, on dit aux Comoriens que la candidature de Mohamed Ali Soilihi a été invalidée par la Cour suprême de Papa parce que le candidat invalidé Bourhane Abdallah a déclaré que l’intéressé aurait créé une «entreprise» en 2008 et que ce fantôme d’«entreprise» aurait un capital social de 7,5 milliards de francs comoriens (15 millions d’euros). La Cour suprême de Papa a invalidé la candidature de Mohamed Ali Soilihi sur la base de cette simple allégation assortie d’aucune preuve légale ou matérielle.
Aujourd’hui, les angéliques et les sentimentaux disent candidement et doctement que la Cour suprême de Papa a été induite en erreur par Bourhane Abdallah. Cette affirmation est infondée et fallacieuse. La Cour suprême de Papa n’a pas été induite en erreur; elle s’est conformée aux ordres de ses maîtres de Mitsoudjé qui, dès le départ, ont tout fait pour que Mohamed Ali Soilihi ne soit pas candidat, compte tenu de sa popularité, de sa crédibilité et de sa capacité à battre, en cas d’élection démocratique, de manière humiliante le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger».
La Cour suprême de Papa est donc devenue la Cour suprême des rumeurs de bouchères, de bruits de chiottes, de ragots de bouiboui et de caniveau. Cela étant, il ne se trouve personne de sérieux pour attendre quelque chose de sérieux d’une institution aussi corrompue et aussi incompétente. Il n’y a rien d’honorable à attendre de la décision en appel sur la candidature de Mohamed Ali Soilihi ce mercredi 20 février 2019.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 20 février 2019.
