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Comores: ni nation, ni État, ni diplomatie. Du banabana

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Comores: ni nation, ni État, ni diplomatie. Du banabana

2 ministres étrangers en même temps à Moroni. Une première

Par ARM

       Voici le titre d’un livre: Augustin Kountchou Kouomegni: Le système diplomatique africain. Bilan et tendances de la première décennie, Préface de Marcel Merle, Éditions A. Pedone, Paris, 1977 (279 p.).

Son auteur est Camerounais. En 1974, il a obtenu un Doctorat d’État en Science politique à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne, où il a été formé par des sommités mondiales. Son livre a été préfacée par une sommité mondiale. Il a eu une carrière politique bien remplie: ministre d’État à la Communication, ministre d’État chargé des Relations extérieures… L’objet de son livre est simple: déterminer l’importance diplomatique des États africains à partir de leur activité diplomatique: nombre d’ambassades échangées, visites officielles, participation aux organisations internationales et aux conférences… Si on appliquait sa méthode aux Comores, la note aurait été désastreuse: ce pays n’a pas d’activité diplomatique.

Exagération? Que nenni! Que nenni! Il n’y a que de très rares Ambassades à Moroni, certains pays préférant que leurs Ambassades à Madagascar les représentent également aux Comores, donc de loin. Ce procédé est permis par le Droit diplomatique, mais il n’est pas sympathique. Les Ambassades des Comores sont inexistantes (moins de 10), certaines étant entretenues carrément par les États accréditaires, au prix de la crédibilité internationale des Comores. Les dirigeants comoriens adorent voyager à l’étranger pour les indemnités de déplacement; or, les dirigeants étrangers arrivant aux Comores sont rarissimes. Est-ce que depuis la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) à Moroni en août 2014, il y a eu un chef d’État étranger aux Comores? Personnellement, je n’en connais aucun. Les Comores ont mauvaise réputation et n’inspirent pas confiance.

Ce jeudi 6 janvier 2022, deux ministres étrangers sont à Moroni, au même moment, en dehors d’une conférence internationale. C’est la première fois que cela arrive, et cela nous ramène à l’inexistence d’une activité diplomatique aux Comores. D’ailleurs, ces deux visites sont mauvaises pour le pays: d’une part, le ministre de la Justice de Madagascar est à Moroni pour les lingots d’or volés à son pays et se trouvant aux Comores, et d’autre part, le ministre des Affaires étrangères de Chine populaire pour caporaliser davantage les Comores.

Comment les Comores auraient-elles pu avoir une diplomatie alors qu’elles n’ont pas un État? Comment les Comores auraient-elles pu avoir un État alors qu’elles n’ont pas une nation? Comment les Comores auraient-elles pu avoir un État sans être capables d’assurer une mission d’intérêt général? Où a-t-on vu un État incapable du moindre service à sa population? Comment les Comores auraient-elles pu avoir une nation alors qu’elles n’ont aucune île dont les habitants veulent appartenir au même pays que ceux des îles voisines? «Les bons et vrais Comoriens» et les «Comoricains» se gargarisent de mots comme «autorité», «nation», «État», «gouvernement», «diplomatie», mais, leur pays n’a rien de tout ça. Rien!

Dans les capitales étrangères, les délégations de chefs d’État et de ministres se croisent chaque jour. Or, les chefs d’État étrangers ayant visité les Comores sont d’un nombre qui ne dépasse pas 10, et dans le meilleur des cas 15, en 47 ans d’indépendance. C’est un désastre qui souligne l’échec total des Comores, pendant que le dictateur farfelu Assoumani Azali Boinaheri parle d’«émergence à l’horizon 2030». Il y a quelques heures, un frère sincère m’a «génocidé» de rire en me disant que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a commencé à parler de son «émergence» le jour où il a vu le terme anglais «Emergency» («Urgence») dans l’hôpital d’un pays anglophone où il avait été admis en catastrophe, confondant «Emergency» en anglais et «Emergence» en français. C’est toujours ça de gagné pour un ignorant.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 7 janvier 2022.


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