COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT

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Communiqué du GNEC Renové, JIRMA et Exilés

 

   L’indice de vitalité de la démocratie et de la bonne gouvernance d’un pays est établi selon la nette séparation entre les trois pouvoirs traditionnels, mais surtout selon la place de choix réservée à l’indépendance de l’appareil judiciaire. Du rôle et de l’impact sociétal et social qu’occupe l’institution judiciaire dans un état organisé dépend étroitement son plein essor.

   L’ancien Président Ahmed Sambi a, sans foi ni Loi, relevé de leurs fonctions des magistrats, foulant aux pieds notre Loi fondamentale et les textes s’y afférent en vigueur aux Comores, et ce, pour peu que des professionnels de Justice aient eu à dire le Droit en toute neutralité. Dans sa rhétorique consternante à l’adresse du monde entier, Ahmed Sambi a qualifié la Justice comorienne et celles et ceux qui la sert de mercenaires. Ce qui est un camouflet de sa part, puisque il avait fait de la justice dans son projet de société un thème central.

   Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tout au long de son mandat, les fonctionnaires magistrats étaient aux ordres, transformés en bénis oui-oui, pieds et mains liés («TWAAN WA KARHAN»). L’institution judiciaire a été, au contraire, un moyen d’abuser de son autorité et de dicter en tant que de besoin son bon vouloir. Des tripatouillages à tout va et des règlements de compte sous la forme de révocation et de suspension administrative étaient pour celles des femmes et pour et ceux des hommes de Loi récalcitrants et qui refusaient de se soumettre aux ordres du monarque et résolus à ne pas agir dans le sens du fait du Prince.

   À la Haute Cour, la Cour constitutionnelle des Comores, le Président Ahmed Sambi, au sommet de son art a sans état d’âme, avait remercié trois Présidents de cette noble institution dont successivement Monsieur Ahmed Abdallah Souret de Domoni (Anjouan), Monsieur Abdoulkarim de Ouani (Anjouan) et enfin Monsieur Mouzaoir Abdallah de Moroni (Grande-Comore). Les raisons invoquées ont été le fait que ces éminentes personnalités avaient refusé d’accéder aux injonctions de l’ancien et avaient refusé de se prêter à la violation du Droit et des pratiques connues de tout le monde dans une matière de la plus haute sensibilité.

   Au vu de ce qui précède, les Partis politiques GNEC Rénové, MPC, PCN, JIRMA et le Représentant des réfugiés et des personnes exilées de la Région Bretagne-France ainsi que toute personne qui se reconnaît dans la dénonciation de ces pratiques anticonstitutionnelles, antirépublicaines et illégales s’associent pour rendre hommage à ces hauts magistrats opprimés par l’ancien locataire de Beït-Salam pour s’être opposés à la dictature d’État sous le règne d’Ahmed Sambi. De même, nous témoignons à l’endroit de l’actuel Président de la Cour constitutionnelle des Comores, Monsieur Loutfi Souleymane Adinane de Mutsamudu (Anjouan) notre soutien sans faille et nous l’invitons ainsi que ses collègues membres de la Cour à user de tout artifice juridique à leur disposition pour rappeler aux hors-la-loi le Droit dans la République («Dura Lex, Sed Lex», «dure est la loi, mais c’est la loi»). Par la même occasion nous interpelons toutes les Comoriennes et tous les Comoriens à en faire autant. Nous lançons la même invitation aux familles de tous les membres de la Cour constitutionnelle incriminés par ces agissements immondes à donner le change à pour dénoncer les pratiques honteuses.

   Cela étant, le GNEC Rénové, MPC, PCN, JIRMA et le Représentant des réfugiés et des personnes exilées de la Région Bretagne-France notent avec regret les menaces et les intimidations proférées à l’endroit du Président de la Cour constitutionnelle. L’État fédéral des Comores ne peut pas à tout instant se permettre de jeter en pâture la troisième personnalité de l’État, à moins d’une haute trahison ou d’une démission présentée par l’intéressé à la puissance publique comorienne sous la pression. Ce qui serait d’une lâcheté honteuse. Dans d’autres pays du monde à la suite d’actes gravissimes de cette nature, des enquêtes de grande envergure seraient illico presto diligentées pour trouver et punir les malfaiteurs ainsi que leur commanditaire.

Fait le 24 juillet 2015

Djaanfar Salim Allaoui

Secrétaire Général et porte-parole de GNEC Rénové.

Siradji-Eddine Soilihi

Président du JIRMA

Mahmoud Salim Hafi (Photo)

Représentant des exilés et des refugiés d’origine comorienne de Bretagne – France

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© www.lemohelien.com – Samedi 25 juillet 2015.


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