Comment le fils d’Idriss M. Chanfi est entré à Mayotte?
Que fait-il chez l’ennemi avant «la libération» de l’île par Papa?
Par ARM
Le regretté Louis Sanmarco (1912-2009), ex-administrateur de colonies françaises en Afrique, avait déclaré: «Pour créer un pays, il faut des mythes… On refait l’histoire comme on peut»: Gouverneur Sanmarco et Samuel Mbajum: Entretiens sur les non-dits de la décolonisation. Confidences d’un Administrateur des Colonies, Préface du Président Abdou Diouf, Les Éditions de l’Officine, Paris, 2007, p. 69.
Aux Comores, on fait d’un simple discours insipide à l’ONU un «mythe», on élève au rang de «héros nationaux» de la libération nationale des gens qui n’ont fait que parler, parler et parler. Du début de l’évocation du mot «indépendance» en 1969 à la proclamation unilatérale de celle-ci, le 6 juillet 1975, aucun coup de feu n’a été tiré, et la France n’a tué aucun Comorien au prétexte qu’il réclamait l’indépendance de son pays. Or, le Grand-Comorien Idriss Mohamed Chanfi est considéré par les siens comme un «patriote libérateur», lui le chantre de «Mayotte est comorienne et le restera à jamais». Il ne désigne la France que par «Mbébérou», «Le Colonisateur». En mars 2011, la survenance d’une crise diplomatique entre les Comores et la France avait incité les dirigeants français à suspendre la délivrance des visas aux Comoriens. Or, au cours de la même période, Idriss Mohamed Chanfi et ses potes du prétendu «Comité Maoré», qui n’a de mahorais que le nom, étaient partis à la Réunion, département français de l’océan Indien, donc chez «Mbébérou». Mais, comment, lui qui a toujours craché sur «les papiers du colonisateur», était-il entré chez «chez le colonisateur» alors que «le colonisateur» refusait de délivrer des visas aux «colonisés»? Qu’il le dise!
Maintenant, admirons cette peinture murale. Elle a été faite sur la façade de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Kawéni, dans la commune de Mamoudzou, à Mayotte, chez «le colonisateur», puisque depuis 1841, soit 200 ans dans 18 ans, cette belle île a choisi la France et a lié son destin au sien. L’artiste qui a fait cette gravure est le fils d’Idriss Mohamed Chanfi, «le patriote sincère qui défie et terrasse le colonisateur». Monsieur Fils ne s’était pas caché pour taguer clandestinement ce mur, mais a accompli son œuvre artistique en plein jour, au vu et au su de tout le monde, sur la base d’un accord avec la Mairie de Mamoudzou, dont les moyens proviennent du «colonisateur».
Dès lors, le peuple ne comprend pas. Monsieur Fils pactise avec l’ennemi au point de faire des gravures sur un bâtiment dont il finance la construction et le fonctionnement. Pis, le même peuple dit que si Monsieur Fils s’affiche ainsi en public devant «le colonisateur», c’est parce qu’il a «les papiers du colonisateur», soit sous forme de nationalité française, soit sous forme de carte de séjour. Ah? C’est donc ça? Dans une franche candeur, les fans de Monsieur Père, la larme à l’œil, la main sur le cœur, la voix tremblant des trémolos de la sincérité, la face tournée vers La Mecque en signe de dévotion sincère, jurent sur le Coran: «Le patriote sincère Idriss a un appartement en France mais pas la nationalité de l’ennemi, le colonisateur. Tous les membres de sa famille ont la nationalité du colonisateur mais pas lui». Ah oui? Quelle grandeur d’âme! Mais, par qui la famille a obtenu la nationalité française? Son ami Avocat qui s’était marié clandestinement avec la veuve anjouanaise qui était sa cliente pour le mari assassiné et qu’il a répudiée dans une égale clandestinité, est dans la même hypocrisie, lui qui qualifie tout francophile de «collabo». Comme dit ce juriste mahorais, «les Mahorais aiment la France, les Comoriens aiment la nationalité française».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 28 mai 2023.
