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Célébration du 40ème anniversaire de la Révolution

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Palais du Peuple, Moroni, lundi 3 août 2015

Discours de Mme Soraya Abdallah Hadji, Présidente de la NGS

Excellence Monsieur le Président de l’Union des Comores, Docteur IKILILOU DHOININE;

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs représentant vos pays respectifs en l’Union des Comores;

Mesdames et Messieurs les représentants des organismes internationaux en l’Union des Comores;

Madame, Monsieur la délégation de Mayotte ici présente;

Mesdames et Messieurs les députés de l’Union des Comores;

Messieurs les Gouverneurs des Îles autonomes de l’Union des Comores;

Monsieur le Grand Moufti de l’Union des Comores;

Mesdames et Messieurs les Conseillers des Îles autonomes;

Messieurs les Anciens Chefs d’État de l’Union des Comores;

Messieurs les Anciens Gouverneurs des Îles autonomes de l’Union de Comores;

Messieurs les membres de la Cour constitutionnelle de l’Union des Comores;

Messieurs les Représentants du Conseil des Oulémas de l’Union des Comores;

Mesdames et Messieurs les préfets;

Mesdames et Messieurs les maires des différentes régions des Îles autonomes de l’Union des Comores;

Peuple comorien;

Honorables distingués, Mesdames et Messieurs, Assalam Anlaykum,

   Nous nous sommes rassemblés ici hommes et femmes, cadres nationaux et internationaux en ce jour du 3 août 2015 pour célébrer ensemble dans un climat paisible et fraternel le 40ème anniversaire de la Révolution comorienne dont les pays amis sont ici présents physiquement et moralement. Nous en sommes très reconnaissants. Au nom de la NGS (Nouvelle Génération soilihiste) dont je suis la Présidente, j’adresse d’abord mes fervents hommages au père de la Révolution comorienne, le guide Ali Soilihi Mtsachiwa (paix à son âme) qui a su, en peu de temps, réveiller la conscience du peuple comorien longtemps vécu une expérience douloureuse sous le joug de la puissance colonisatrice.

   Je sens également le devoir de saluer la réalisation de cette commémoration qui encourage les Comoriens et les Comoriennes notamment ceux qui militent pour la défense de l’idéologie soilihiste à aller de l’avant car, ici, il est question de se souvenir d’un combat d’un enfant comorien amoureux de la patrie, maudit, assassiné sauvagement dans son exercice pour avoir dit non à l’exploitation du peuple comorien par la puissance colonisatrice, au charlatanisme, au féodalisme, à l’assistanat, à la dictature aveugle, à la sorcellerie. J’en passe et des meilleurs.

   Je ne pourrais pas passer sous silence les organisateurs de cet événement notamment le HCI (Haut Conseil international). Il me reste encore un dernier devoir, celui d’adresser nos remerciements à ceux qui ont porté leur soutien moral et financier pour la tenue de cette commémoration et au Président de l’Union des Comores, à son gouvernement et aux députés de l’Union des Comores pour avoir accepté que cette commémoration se déroule au palais du peuple.

   Mesdames et Messieurs,

   Accorder une grande importance à cette fête ne se résume pas, bien entendu, à une insulte à l’intelligence de la politique et à l’Histoire comorienne. En effet, elle symbolise l’aube de la Révolution comorienne, dissipe nos doutes sur la politique du Mongozi Ali Soilihi, rendu hommage, puisque «l’Histoire est le seul juge», deux fois dans cet hémicycle parlementaire, trente sept ans après son assassinat par le mercenaire français Bob Denard. Mais, rassurez-vous que ce témoignage n’est ni synonyme de représailles ni règlement de compte visant à épingler des coupables.

   Étant femme militante, moralement responsable, je n’ai pas dans ma mémoire une place pour la haine. On a compris qu’il faut «savoir pardonner pour mieux vivre ensemble». Après tant d’épreuves et de multiples échecs politiques, on s’aperçoit que le temps change, le monde évolue. L’idée est de rappeler sommairement que la commémoration de cette date historique qui s’inscrit dans le cadre de la défense de vivre ensemble et de la démocratie de notre pays est une décision sage, qui exprime une certitude de l’esprit fondée sur cette Révolution jugée juste et claire.

   D’ailleurs notre présence massive à cet événement exprime un témoignage et une reconnaissance officiels très forts. Cette cause, on ne devrait pas la définir négativement. La dénigrer, la stigmatiser, lui donner une couleur qui n’est pas la sienne sont un péché historique car, pour rappel, elle incarne un changement significatif qui a donné naissance à un pouvoir révolutionnaire dont l’éducation, l’alphabétisation, le vivre ensemble, l’émancipation de la femme, la valorisation de notre PNB, la lutte contre le chômage, la politique de la décentralisation des pouvoirs, la valorisation de l’agriculture étaient une priorité tout au long de cette belle période qui avait sorti l’archipel des Comores d’une profonde léthargie. Ainsi, la réalisation pratique de cette commémoration par les Comoriens témoigne également de notre profonde reconnaissance envers le Président Ali Soilihi, qui a vite compris que «la clé du développement, ce n’est pas l’envoi par les pays riches d’argent ou de nourriture aux pays sous-développés, mais ce sont d’abord des groupes, des populations qui, dans les pays en voie de développement, s’organisent pour assurer leur propre développement».

   Honorable assistance,

   C’est un grand honneur et un privilège pour moi de représenter en ce jour mémorable la femme, la jeunesse et la diaspora comorienne qui sont la force, le pilier, la clé du développement socioéconomique de notre cher pays. Ces trois catégories de personnes défendues, valorisées, encadrées, protégées par la Révolution comorienne doivent être conscientes de la crise sociale et économique qui déchire en lambeau notre pays. Elles doivent, pour l’intérêt de notre pays, s’attacher par des actes volontaires et humanitaires à l’idéologie soilihiste, qui a fait, en l’espace de deux ans et demi, de notre archipel un pays respecté et respectable.

   En effet, on se souvient que Mongozi Ali Soilihi «avait mis en place des réformes qui allaient transformer la société sur le plan économique, politique et social en faveur de son peuple. Il avait restructuré le secteur agricole par sa reforme agraire laquelle avait conduit à une abondance des denrées alimentaires». Par conséquent, cette réforme avait abouti à une autosuffisance alimentaire. Il avait construit dans les trois îles de l’archipel des Comores les «moudiria», seuls établissements scolaires qui servent aujourd’hui à l’éducation des enfants comoriens qui étaient, sont et seront les responsables de ce pays. On ne devrait pas fermer les yeux sur un tel progrès sans précédent, qui a fait de nous un peuple chaleureux, dynamique et fier d’être Comoriens.

   Mesdames et Messieurs,

   Aujourd’hui, nous sommes donc convaincus que le choix politique qui avait conduit le père de la Révolution comorienne au pouvoir était, les résultats sont sous nos yeux, la solution efficace aux maux qui rongent notre cher pays. En cette période où les Comoriens vivent dans la misère, Mongozi Ali Soilihi reste et restera une icône de la politique comorienne.

   Depuis 1975 à nos jours, il est le seul, osons le dire, à être salué, remercié, commémoré pour son engagement politique, intellectuel bien équilibré, son amour incontestable et sa bonne gestion pour sa patrie devenue aujourd’hui le pays le plus pauvre du monde. Sa détermination à dynamiser la jeunesse, sa capacité à gérer le pays, sa confiance en soi qui s’explique par son implication dans la bonne gouvernance, sa volonté de briser la chaine et le carcan, de lutter contre la croyance aveugle, de balayer le vieux monde, de faire progresser les Comoriens en sont une parfaite illustration.

   Aujourd’hui, ceux qui se sont opposés à lui, ceux qui ne l’avaient pas porté dans leur cœur, ceux qui ont prié dans les mosquées pour la chute de son régime s’en mordent les doigts et éprouvent de l’amour pour lui. Partout où nous sommes, on parle d’une seule voix qu’en politique, nul n’est égal à lui dans notre pays car nul doute que son absence nous laisse un vide.

   Pour toutes ces raisons, on s’est rendu compte que le Président Ali Soilihi n’a pas non plus trahi, ni sa race, ni son peuple. Raison pour laquelle la nouvelle génération soilihiste se mobilise, s’engage, se bat sans relâche, sans contrainte aucune pour défendre bec et ongles ce combat de cet homme politique hors du commun en renouvelant ses idées pour un lendemain qui enchante. Motivés, déterminés, ces jeunes sont armés jusqu’aux dents pour aider les Comores à mieux vivre dignement dans un climat harmonieux en battant en brèche la corruption qui gangrène l’économie, l’administration incompétente qui ridiculise le savoir, la Justice corrompue qui favorise la délinquance, le favoritisme qui met à pied le talentueux.

   Oui, ces jeunes qui agissent dans l’unité ont la même douleur, les mêmes larmes et la même conviction pour le pays. Oui, le moment est venu d’œuvrer pour le développement de notre archipel connu pour son accueil chaleureux et sa nature généreuse. Voilà pourquoi, j’appelle solennellement les jeunes Comoriens de quatre îles et ceux qui sont à l’étranger, notamment France, à venir nous rejoindre en nombre car la jeunesse en particulier doit mettre un frein au développement de la crise de confiance qui s’invite dans le milieu politique comorien. Un projet politique largement inspiré de l’idéologie soilihiste est déjà élaboré, un programme politique embryonnaire est en gestation, et nous disons solennellement que nous sommes prêts à porter ce lourd héritage pour vaincre corps et âme la politique du ventre dont nous sommes victimes.

   Oui, ensemble nous pouvons réaliser ce projet, exploiter la richesse naturelle de notre pays, reconnaître, structurer, organiser la diaspora comorienne, fer de lance pour notre développement économique, renforcer notre amitié avec les pays amis, avec la ferme intention de sortir les Comoriens du marasme politique dont nous sommes tous victimes.

   Mesdames et Messieurs,

   Aujourd’hui nous sommes orphelins du père de la Révolution comorienne, qui ne viendra jamais: l’émotion est grande, nos larmes nous accompagnent au quotidien, la haine s’éteint, notre amour pour lui, pour notre pays ne s’effacera jamais.

Je vous remercie.

Discours transmis pour publication par Abdoulwahab Ali, membre de la Nouvelle Génération soilihiste (NGS).

© www.lemohelien.com – Jeudi 6 août 2015.


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