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Candidature-biberon, alliée de l’injure et de la haine

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Candidature-biberon, alliée de l’injure et de la haine

Fahmi Saïd Ibrahim en France pour injurier Mohamed Ali Soilihi

Par ARM

     Il ne pouvait attendre sagement le lancement officiel de la campagne électorale aux Comores pour dire aux Comoriens ce qu’il leur propose, théoriquement bien sûr, afin de tenter vainement de se faire élire Président. Il a fallu qu’il se précipite en France pour y faire ce que le Code électoral comorien lui interdit aux Comores: une campagne électorale avant le calendrier établi par les pouvoirs publics. Fahmi Saïd Ibrahim, puisqu’il s’agit de lui, a quitté les Comores dans la confusion et la précipitation pour lancer sa campagne électorale de candidature-biberon en France. Mais, en fait de campagne électorale, il s’agit d’une campagne d’injures, invectives, calomnies et déferlement d’une haine inextinguible. Tout ce qu’il dit relève du mensonge et du faux. Et la haine morbide a une cible bien précise: le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, candidat comme lui à l’élection présidentielle comorienne de 2016. Avec un sens bien consommé du manichéisme, il a défini, avec ses propres critères, le camp du Bien, le sien propre, et celui du Mal, celui de son ennemi intime, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. À Paris comme à Marseille, son discours est très simple: il incarne le Bien, pendant que le Vice-président est la personnification du Mal. Pour lui, ses colistiers et lui-même représentent «la propreté morale», alors que le camp d’en face est celui des sales types. Ses colistiers et lui-même? Des anges du Paradis. Le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et ses colistiers? Des démons de l’enfer. Et pour lui, tout cela s’explique par le fait, dit-il, que «qui se ressemble s’assemble».

     Sa haine envers le Vice-président Mohamed Ali Soilihi remonte à 2010, quand ce dernier avait été désigné colistier du candidat Ikililou Dhoinine lors de l’élection présidentielle. En conseil des ministres, il se répandait sur «l’impopularité de Mohamed Ali Soilihi dans sa région du Hamahamet», alors qu’en décembre 2009, «l’impopulaire» avait été élu par 17.000 voix contre 8.000 voix contre son concurrent, Hamidou Karihila. Depuis, il refuse de jeter la rancune à la rivière. Très affligeant.

     Revenons à ses fameux et vertueux compagnons de route, et pour ne prendre que deux exemples très parlants, il faudra dire que dans son camp, il y a des gais lurons comme Ahmed Sambi, l’homme aux 50 gros plus gros mensonges de toute l’Histoire des Comores, et Mohamed Bacar Dossar, dont les dossiers sales qui sont restés dans les archives de Beït-Salam pourraient troubler la propreté des eaux des fleuves et des océans pour l’éternité. À l’époque, n’était-il pas le Directeur du Cabinet d’Ahmed Sambi chargé de la Défense? Pourquoi, d’ailleurs, parler de ses dossiers, qui seront bientôt publiés alors qu’il y a la perle des perles, la merveille des merveilles, «le Terminal Ahmed Abdallah Sambi» de Moroni? Examinons cette photo que toute personne passant entre le ministère de l’Économie et des Finances et le Foyer des Femmes de Moroni est obligée de voir. On y voit une ville de Moroni métamorphosée par Ahmed Sambi jusqu’à dépasser la beauté et l’éclat de Dubaï. Seulement, le projet relatif à ce «Terminal» n’a jamais eu un début de commencement. Il s’agit d’une immense escroquerie doublée d’une horrible fumisterie. Ce qui fait rire, c’est que, quand on lit ce qui est inscrit sur le panneau, on voit bien HSS, en tant que sponsor du chantier. Et la société HSS était dirigée aux Comores par Mohamed Bacar Dossar, colistier de Fahmi Saïd Ibrahim à Anjouan. Ce qui fait rire, c’est que Fahmi Saïd Ibrahim présente son type comme un parangon de la vertu et de la morale. Pour diriger HSS, Mohamed Bacar Dossar avait dû démissionner de ses fonctions de Conseiller à la Présidence de la République pour aller accumuler les casseroles, tout en roulant dans sa voiture Hummer.

   Ce qui est franchement hallucinant et hallucinogène, c’est que, pour sa part, Fahmi Saïd Ibrahim n’a pas laissé le souvenir d’un gestionnaire avisé, prudent et rigoureux quand il dirigeait la pittoresque et plus que folklorique diplomatie comorienne. N’est-il pas l’heureux et l’émérite pionnier de la diplomatie du tambour et du tam-tam? En mars-avril 2011, sa haine personnelle envers Luc Hallade, alors Ambassadeur de France aux Comores, ne l’avait-elle pas conduit à des agissements qui avaient provoqué de graves troubles dans les relations entre les Comores et la France, bloquant l’octroi des visas, provoquant la fouille exceptionnelle dans les aéroports français des Comoriens porteurs de passeports diplomatiques, suscitant la mesure selon laquelle les Comoriens titulaires de passeports français ne peuvent plus bénéficier de visas diplomatiques français, obligés de voyager avec leurs passeports français, y compris le chef de la diplomatie lui-même?

   En son temps (2010-2011), la presse internationale s’était penchée sur le futur champion de la candidature-biberon, et avait ramené à la surface des choses pas du tout belles. C’est ainsi que le 21 mai 2011, La Lettre de l’océan Indien (LOI) publiait un article intitulé «Un trio libano-syrien à l’Unesco. La représentation des Comores à l’Unesco est trustée par deux hommes d’affaires libanais et un ancien ministre syrien. Contre des passeports diplomatiques?». On y lisait: «Le nationalisme ombrageux du ministre comorien des Affaires étrangères, Fahmi Saïd Ibrahim, toujours prompt à dénoncer “l’occupation” française de Mayotte, ne l’a pas empêché de placer trois personnalités étrangères à la tête de la représentation des Comores auprès de l’Unesco, à Paris. Depuis fin 2010, l’ambassadeur des Comores auprès de l’Unesco est ainsi l’homme d’affaires libanais Nizar Dalloul, fondateur de la société de télécoms Comium, très active en Afrique de l’Ouest. Son adjoint est Fahad Hariri, un des fils du défunt ex-premier ministre libanais Rafic Hariri. Enfin, l’ancien ministre syrien Nihad Ibrahim Pacha dispose du statut de conseiller de la délégation permanente des Comores auprès de l’Unesco. Ancien enseignant à la Lebanese American University et à l’American University of Beirut, Pacha est administrateur de sociétés françaises actives dans le financement et la gestion d’hôtels, comme Demours Finance. Ces trois personnalités ont été présentées à Fahmi par l’ambassadeur des Comores auprès des Nations unies à Bruxelles, Sultan Chouzour, qui est un de ses parents par alliance. La fille de Chouzour est mariée à Mourad Saïd Ibrahim, un ancien ministre comorien de la justice qui n’est autre que le frère cadet de Fahmi. Dalloul lorgnerait une éventuelle licence de téléphonie portable aux Comores, ce qui ne doit pas laisser Fahmi insensible, son épouse Housnat travaillant à Moroni pour Comores Telecom».

   Ce sont des accusations dérangeantes.

     Dans son «droit de réponse», Fahmi Saïd Ibrahim avait écrit: «Dans votre édition en date du 21 mai 2011, la Lettre de l’Océan indien a livré des informations inexactes sur la nomination de Franco-Libanais à la Représentation permanente des Comores à l’Unesco. Aussi, voudrai-je par la présente, à l’endroit d’un journal connu pour donner à lire des informations régionales sérieuses, apporter un démenti et des éclaircissements sur des nominations qui laissent entendre, d’après votre article, représenter une possible collusion d’intérêts dans lesquels ma propre famille trouverait son compte. Je regrette que votre journal n’ait pas jugé opportun de vérifier des informations dévoyées par je ne sais quel correspondant déjà intellectuellement usé. Monsieur Nizar Dalloul a été nommé ambassadeur auprès de l’Unesco par un décret du Président de République, bien avant que je rencontre moi-même l’impétrant; Monsieur Fahad Hariri, conseiller de la Délégation permanente des Comores auprès de l’Unesco, a été nommé par mon prédécesseur bien qu’il soit vrai que j’ai moi-même œuvré en ce sens: en effet, j’avais jugé qu’il était hautement bénéfique pour mon pays qu’un homme de la qualité de Fahad Hariri et de surcroît frère du Premier ministre du Liban, au moment de sa nomination, fût nommé à ce poste afin que les Comores pussent également bénéficier des liens tissés entre sa famille et une partie des élites politiques et financières françaises, d’abord pour nous ouvrir des opportunités en matière d’investissements directs, ensuite pour relayer les propositions de solution équilibrée avancées par les Comores sur la question de Mayotte. Je n’ai jamais rencontré Monsieur Ibrahim Pasha qui a été nommé en 2006 par Monsieur Abodo Soefo, quelques mois avant l’élection du Président Ahmed Abdallah Sambi et quatre ans avant ma nomination; j’ai dû en revanche renouveler son passeport diplomatique, dès lors qu’il était en poste à l’Unesco, sur recommandation de l’inspecteur général du ministère des Relations extérieures. Reste que je suis qualifié de “nationaliste ombrageux” pour avoir porté tout haut la critique que la majeure partie des élites comoriennes – y compris franco-comoriennes – formule tout bas : l’absence criante d’une véritable politique comorienne de la France. Dois-je rappeler que Pierre Caminade ou le député Lecoq, pour ne citer que ceux-là, défendent les Comores avec les mêmes arguments que nous sans qu’ils soient soupçonnés de visées anti-françaises ? Romain Gary qualifiait le nationalisme de haine des autres, et donc les nationalistes, à l’instar de l’extrême droite française, pourfendent la norme supranationale – les règles de l’Union européenne en sont l’exemple avec le Front national français – alors que mon discours a toujours été respectueux du droit international. Peut-on alors être à la fois un “nationaliste ombrageux” et appeler au respect du droit international? J’ai pensé qu’il fallait sortir la question du schéma du dialogue de dupes pour orienter la politique étrangère vers une véritable sensibilisation des plus hautes autorités françaises et internationales sur l’injustice et le déséquilibre stratégique que la France impose aux Comores et à toute la région sur la question de Mayotte. À cet effet, notre souci était de contourner le mépris dans lequel nous tiennent quelques officines pour nous hisser à un niveau de dialogue franc et serein avec les plus hautes autorités politiques françaises sur la base de propositions concrètes formulées conjointement. Mais fidèle à ma tradition familiale et soutenu par le Président Ahmed Abdallah Sambi qui en a été l’initiateur, j’ai toujours plaidé en faveur d’un “juste milieu” que serait un condominium franco-comorien sur l’Île comorienne de Mayotte».

     Pourtant, une autorité compétente n’avalise jamais des décisions débiles. En plus, personne n’a vu ce que les Syro-Libanais ont apporté aux Comores en matière d’investissements. Aucun autre pays au monde ne s’était senti obligé de nommer un Hariri parce qu’il est de la famille de Rafik Hariri. La diplomatie du tambour et du tamtam n’a apporté aucune solution au dossier de Mayotte. Et puis, l’Ambassade de France à Moroni n’est pas une «officine», mais la représentation officielle de la France auprès de l’Union des Comores.

     Les mensonges haineux proférés à Paris et ailleurs par les crypto-sambistes ont conduit un Ahmed Sambi aux abois, chef de la congrégation, à dire ce mot au sujet du Vice-président Mohamed Ali Soilihi: «On ne doit pas placer à la Présidence de la République une personne d’aussi petite taille et qui n’est même pas belle». Voilà où mènent la haine et la bêtise. Quand les Comores entreront officiellement en campagne électorale, la candidature-biberon va faire exploser les Comores de rire.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 18 janvier 2016.


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