«Ce qui est dit est dit» (Président Matthieu Kérékou)
Les amis Azali Assoumani, Mouigni Baraka et Ahmed Sambi
Par ARM
Certains politiciens comoriens appartenant à une certaine classe politique font tellement des calculs prétendument politiques que quand on les rencontre, on voit les idées qui circulent dans leurs nerfs, dans leurs veines et dans leur système nerveux. Comoriens et Comoriennes, Mesdames et Messieurs d’autres pays, savez-vous pourquoi le candidat par défaut et de substitution d’Ahmed Sambi est très en colère après avoir été placé en quatrième position et donc éliminé à l’issue de l’élection primaire du scrutin présidentiel du dimanche 21 février 2016? Eh bien! La raison est des plus simples: il était arrivé à se convaincre lui-même, à convaincre Ahmed Sambi et à convaincre les crypto-sambistes qu’il allait passer le cap du premier tour et que, une fois ce cap du premier tour franchi, il allait être soutenu et élu massivement à Anjouan en tant que candidat par défaut de l’Anjouanais devenu «apatrîle» français gagné par la «ngazidjatitude» qu’est Ahmed Sambi. Ce petit calcul scélérat circulait dans les milieux crypto-sambistes, où l’on continue à croire que l’île d’Anjouan est la propriété personnelle d’Ahmed Sambi. Seulement, avant d’aller sur ses deux jambes à Anjouan, le Grand-Comorien doit cesser de se comporter en Droro chez lui à la Grande-Comore, Droro étant ce garçon qui, après l’âge de 3-5 ans, refuse obstinément de cesser de traîner par terre par peur, afin de marcher sur ses deux jambes. Et c’est ainsi que le candidat par substitution d’Ahmed Sambi échoua chez lui à la Grande-Comore et n’a pas été vu à Anjouan.
L’affaire fait rire parce qu’Azali Assoumani, digne successeur diurne et nocturne d’Ali Baba, et Mouigni Baraka Saïd Soilihi sont acquis à l’idée qu’il faut ramper obséquieusement devant Ahmed Sambi pour être élu Président des Comores à l’issue d’une élection présidentielle dont le premier tour est organisé exclusivement à la Grande-Comore. Or, tout ce qui tourne autour de la «popularité» d’Ahmed Sambi tombe sous l’empire de la bêtise. Et les Comoriens ont vu comment les deux Députés d’Ahmed Sambi à Moroni, les seuls à la Grande-Comore, n’ont même pas pu faire 4.000 voix, alors que le Député de la Mouvance présidentielle dans le Mitsamiouli-Mboudé a fait 8.888 voix, Ahmed Sambi n’arrivant à faire élire personne à Mohéli et à l’intérieur de la Grande-Comore. Le 21 février 2016, les candidats d’Ahmed Sambi aux Gouvernorats de la Grande-Comore et à Mohéli ont été laminés et humiliés, celui de Mohéli étant un homme très honnête mais soutenu par un leader honni sur l’île et ailleurs aux Comores.
Aujourd’hui, Mouigni Baraka Saïd Soilihi et Azali Assoumani sont convaincus qu’il leur suffit d’être soutenus par Ahmed Sambi pour aller s’installer à Beït-Salam pour les 5 années à venir, comme si les Comores appartenaient à cet individu et comme s’il suffisait à un candidat battu et aigri de dire, «vous qui m’avez élu au premier tour, je vous remercie et vous prie de soutenir, au second tour, mon frère Mouigni Baraka Saïd Soilihi ou mon frère Azali Assoumani», et d’être écouté et entendu, comme si les Comoriens peuvent être du «simple bétail électoral». Comme on sait, en avril 2015, quand Ahmed Sambi et Mouigni Baraka Saïd Soilihi avaient conclu leur pacte du diable, le futur candidat par substitution d’Ahmed Sambi avait piqué une crise verdâtre de jalousie politique, et l’affaire tourna en eau de boudin en moins de 24 heures. Aujourd’hui, les deux figures politiques qui se haïssent le plus dans la région d’Itsandra sont dans l’incapacité de faire cause commune parce que l’affaire va au-delà de la politique: elle est sous-tendue par des enfantillages d’une trivialité d’hyène et d’un prosaïsme de chacal.
Actuellement, dans un élan satanique et diabolique, Azali Assoumani et Mouigni Baraka Saïd Soilihi se sont mis en tête l’idée scélérate selon laquelle il faut faire semblant de contester les résultats du premier tour de l’élection présidentielle comme le font les crypto-sambistes afin de leur dire que «nous sommes dans le même bateau pour contester la validité des élections qui viennent d’avoir lieu». Ces deux hommes, classés à la deuxième et troisième places disent qu’ils souhaitent que le premier tour de l’élection soit refait. Ils veulent prétendument un deuxième tour du premier tour, par pur scélératisme, pour essayer de pêcher des voix perdues dans le désert. Seulement, ces individus oublient une chose fondamentale, dite naguère par Matthieu Kérékou, alors Président du Bénin: «Ce qui est dit est dit». Il n’y aura pas de second tour du premier tour, mais du second tour de l’élection présidentielle de 2016, en avril 2016. C’est tout. Le reste relève des blablas. On ne va pas perdre du temps dans des décomptes inutiles puisque les perdants ont perdu et les gagnants ont gagné. Si on ne veut pas reconnaître sa propre défaite, on n’a qu’à aller traîner à quatre pattes devant sa maman, comme Droro, et qu’on demande le sein de maman. Quand on n’a pas les nerfs solides, on ne se présente pas à une élection présidentielle. «Ce qui est dit est dit».
Azali Assoumani et Mouigni Baraka Saïd Soilihi sont très contents d’être parmi les 3 candidats allant au second tour. Mais, Azali Assoumani a une longueur d’avance par rapport à Mouigni Baraka Saïd Soilihi parce qu’il a commencé à draguer l’électorat anjouanais depuis bien longtemps, en ayant une prédilection pour les partisans de Mohamed Bacar. C’est ainsi qu’il faisait une gigue endiablée autour de Djaanfar Salim Allaoui, ministre de l’Intérieur de Mohamed Bacar, qu’il voulait prendre comme colistier à Anjouan. Djaanfar Salim Allaoui lui avait demandé «le temps de la réflexion», et réfléchit depuis… Il se dit sous le manteau, se murmure, se chuchote et se susurre qu’Azali Assoumani n’est pas amoureux de Mohamed Bacar et de ses hommes, mais de tout ce qui se ramène au séparatisme, l’ancien Président étant connu pour avoir donné le sein aux séparatistes anjouanais pendant des années, étant convaincu que tant que perdurait la division à Anjouan, il allait être appelé à jouer le rôle de «père de la nation». Il faut dire qu’Azali Assoumani se surprend souvent en train de penser qu’il est «le Général de Gaulle des Comores». Bon courage…
En tout cas, il y a quelqu’un qui chante et danse tout seul à l’évocation des simagrées et petits caprices des deux zouaves: Houmed Msaïdié, colistier du candidat Mohamed Ali Soilihi à la Grande-Comore. Avec son rire le plus sadique, le plus méprisant et le plus gourmand, il dit aux deux candidats que s’ils se retirent de la compétition électorale par caprice et par comptes d’apothicaire, «il leur arrivera ce qui est arrivé en 2002». Et Azali Assoumani, l’homme qui a remporté la mise à la suite du désistement de 2002, est très bien placé pour savoir ce qui arrive quand on conteste une élection jusqu’au désistement… «Ce qui est dit est dit».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 26 février 2016.