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Bilan désastreux sur une nuit de huit mois d’horreur

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Bilan désastreux sur une nuit de huit mois d’horreur

Comme il a préparé son lit, Azali Assoumani se coucha

Par ARM

  Tout débuta au début. Et ce début date du dimanche 16 novembre 2014, à 4 heures 45 de Paris, quand, sur Radio France Internationale (RFI), l’inégalable «ventriote» Azali Assoumani avait soulevé un dégoût mondial, une réprobation internationale et une malédiction universelle. Il venait de dire deux des pires mensonges dans la même phrase: «Je n’avais pas été élu pour appliquer un programme». 1.- Il n’a jamais été élu. 2.- Personne ne s’attendait à ce qu’il applique un jour un programme qu’il n’a jamais eu. En janvier 2016, toujours à Paris, il a été littéralement tué par Patricia Drailline, journaliste à Télésud, qui lui lança très sévèrement: «Concrètement, parce que vous ne dites pas votre programme!», et quand le pâtissier de l’Académie militaire de Meknès se lança dans des radotages fous, la même Patricia Drailline porta l’estocade: «Je ne vous cache pas que pour moi, c’est flou. Je n’arrive pas à comprendre votre programme, je vous le dis honnêtement!». Ce fut un énorme scandale.

Vous connaissez toutes et tous le soin mis par vos serviteurs sur ce site pour transcrire et traduire les discours, et voici ce qu’avait dit le cancre de Beït-Salam en guise de programme, mettant en colère Patricia Drailline: «Concrètement, nous avons un programme intitulé en trois points. La sécurité, la sécurité des personnes. C’est un point très essentiel aux Comores, puisque la situation qu’on vit aujourd’hui où la situation qu’on a mise en place, c’est à la suite de crises séparatistes très profondes qui ont eu à Moroni, qui ont failli éclater le pays et que, effectivement, on a mis ce système pour aller à ce système-là, et il a fallu effectivement œuvrer pour la paix et la sécurité du pays. Deux, en deuxième point, cette sécurité, elle ne peut tenir que si les problèmes socio-économiques sont résolus, et il y a beaucoup à faire dans ce domaine-là». Charabia, fautes de français, phrases sans queue, ni tête, foutaises, bêtises, conneries, etc. La vidéo a été désastreuse, et le mendiant Msa Ali Djamal était sur les dents pour l’enlever de YouTube, allant faire des pleurnicheries larmoyantes à Télésud. Le pauvre chéri! J’étais avec mon copain Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah, Président du Parti Comores Alternatives (PCA), quand une personnalité nous racontait l’affaire par le menu quelque part en banlieue parisienne. Le Président du PCA était vert de honte et ne pouvait lever les yeux.

Le «ventriote» Azali Assoumani se présenta aux élections de 2016 et, dans la malédiction de Dieu et des hommes, les Mohéliens et les Mohéliennes de Beït-Salam lui attribuèrent de manière tout à fait anticonstitutionnelle une élection qu’il n’avait aucune chance de remporter de manière démocratique. Son discours de campagne électorale était fait d’injures, menaces de guerre civile s’il n’était pas élu, terreur, mensonges et insanités. Aujourd’hui, il est dans le trou, et il est temps de faire un bilan sur le deuil constitué par les 8 premiers mois de son rêve transformé en cauchemar pour les Comoriens.

Le slogan «un jeune, un emploi» est tellement mis en application que 10.000 jeunes ont été licenciés et renvoyés, sans ménagement rejoindre la cohorte de milliers de chômeurs.

S’agissant de la liberté de la presse, c’est l’hécatombe: interpellations et arrestations de journalistes, emprisonnement illégal d’Ibrahim Abdourazak dit Razida après une déclaration à la radio Hayba-FM, emprisonnement anticonstitutionnel d’Abdallah Agwa et saisie illicite des équipements de la Baraka FM, coupure de la connexion de la radio RTMC de Mbéni. Une radio locale de Mutsamudu renonce au journalisme pour éviter la saisie des équipements.

La Justice roule est à terre: forces de l’ordre incapables de protéger un prévenu arraché au sein même du tribunal d’Anjouan et livré à une foule en furie, qui le découpe et traîne le corps décapité dans la rue. Mohamed Hassane Alfeine, ancien Directeur général l’Autorité nationale de Régulation des Technologies de l’Information et des Communications (ANRTIC), subit prison et harcèlement judiciaire pour avoir signé la licence d’exploitation de Telma-Telco, suite à l’aval de l’État et de ses partenaires internationaux, et alors que des personnes poursuivies pour vol d’argent public et de biens publics et placées par complaisance au régime de la «liberté provisoire» sont promues à de hautes fonctions (secrétaire général du gouvernement, «Conseiller» à Beït-Salam, etc.).

Les droits de l’Homme et les libertés publiques sont en lambeaux: une mosquée ahmadiyya à Anjouan voit son minaret détruit par les forces de l’ordre (une première dans toute l’Histoire des Comores) et le bâtiment est transformé en Commissariat de police, sans autre forme de procès, mise en œuvre d’une loi anticonstitutionnelle, scélérate et inapplicable sur la destruction des partis politiques.

Une jeunesse haïe: commerce informel détruit et jeunes chassés de Volo-Volo et autres lieux de vente de Moroni, avec matraquage et usage de gaz lacrymogène et de gaz moutarde. Le Maire de Moroni tient des propos honteux et scandaleux. La phobie envers la jeunesse atteint son point culminant au Lycée de Moroni, après avoir conduit un artiste DJ Soimad à la clandestinité pour une chanson peu élogieuse sur le tyran ubuesque de Beït-Salam.

Une économie dans le slip, à l’ère de «l’émergence émergente du pays émergent»: un marché de gré à gré de près de 8 milliards francs comoriens, avec 270 millions de rétro-commissions. Oumara Mgomri fait isoler le pays du monde par son refus imbécile de respecter la licence de Telma-Telco, et vend son tacot à 12 millions de francs à Comores Télécom, après avoir licencié 1.000 jeunes. Il diminue les avantages du personnel sans états d’âme, tout en réclamant des «dommages et intérêts» de 185 millions pour son propre «abandon de poste». L’Hôtel Itsandra-Beach est en cours de braderie, toujours sans appel d’offres. Mohamed Chatur Al-Badaoui est pris en flagrant délit d’arnaque sur la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH) et la Banque islamique de Développement (BID). Le triumvir de la haine et du vol, constitué de Kamaldine Soeuf, Saïd-Ali Chayhane et Hamadi Idaroussi, lance des gendarmes aux trousses de jeunes journalistes cherchant à mettre leur nez sur les tripatouillages d’un contrat de sécurisation des recettes fiscales et douanières. Msa Ali Djamal a raison de considérer qu’il n’a rien fait de mal avec son vol de 20.000 euros. La tentative de suppression illégale de la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) se conclue par une chute vertigineuse du pays de la 136ème à la 153ème place sur le classement de Transparency International sur la corruption dans le monde.

Les voyages du dictateur sont un gouffre financier: en 8 mois, accompagné de cohortes de courtisans et courtisanes, le tyran s’est rendu dans au moins 10 pays, soit un voyage par mois, à raison de 1.500.000 francs comoriens d’indemnités de déplacement par jour et en moyenne une semaine par pays, équivalent à plus de 120 millions de francs comoriens d’indemnités de voyages pour lui tout seul, sans compter les frais de transports et les per diem pour la meute d’accompagnateurs. L’estimation totale a dépassé le million d’euros, dans l’un des pays les plus pauvres au monde, mais sans aucun contrat d’investissements en retour, pour en plus se ridiculiser à l’Élysée et se faire virer comme des malpropres dans un hôtel parisien.

L’obscène MAMWÉ est restée sur ses coupures intempestives et prolongées, en attendant qu’on sache qui va payer la facture. La prétendue croissance est négative, après la relance de la consommation des ménages au premier semestre 2016. Les économies laissées par l’ancien gouvernement ont été éclusées, alors qu’elles avaient même permis de rembourser des avances statutaires cumulées depuis l’ère d’Ahmed Sambi. Les moteurs de MAMWÉ sont des moissonneuses-batteuses d’occasion. On va nous reparler du pèlerinage, sans jamais dire que l’Arabie saoudite avait accordé un don de 1 million d’euros à son sujet. L’autonomie des îles a sombré! L’«émergence émergente du pays émergent» fait pschitt. Taratata!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 27 février 2017.


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