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Bellou trafique des êtres humains en Libye et tue

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Bellou trafique des êtres humains en Libye et tue

Pendant ce temps, le pays baigne dans l’indignation

Par ARM

      L’indignation a été planétaire. Elle était justifiée. En effet, suite à un reportage qui a reçu une diffusion universelle, le monde entier découvrait l’étendue de l’horreur représentée par l’esclavage dans une Libye détruite, déchirée, sans vrai pouvoir central, un peu comme la Somalie. Les ressortissants de bien de pays africains sont concernés par cet immense drame. Les Comores n’y ont pas échappé. Or, aujourd’hui, on apprend avec colère et indignation que Bellou Magochi (surnommé ainsi car portant la chaussure gauche au pied droit, et inversement), Directeur du Cabinet à Bête-Salam chargé de la Défense, est impliqué dans un immonde trafic d’êtres humains en Libye, le pays sans pouvoir central que nous venons de présenter.

Oui, Bellou Magochi ne se contente plus de fausses factures comme celles relatives au fiasco des groupes électrogènes; il est également au centre de ce trafic d’êtres humains, et toute enquête sérieuse pourra le démontrer, mais comme ça concerne les Comores, l’enquête n’aura jamais lieu. Bellou Magochi est resté un rustre qui s’habille comme un cafard et qui ne s’occupe même pas des pêcheurs de Foumbouni, chez lui, qui ont disparu en haute mer, mais se soucie de ses trafics en Libye.

De nombreuses questions pourraient se poser, et les réponses viennent cette fois non pas de la glorieuse opposition comorienne, mais de la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé elle-même. Pour en comprendre les enjeux, il faut lire l’article d’Ahmed Ali Amir, Directeur du journal gouvernemental Al-Watwan dit Al-WawaCelui qui pique», «fait gratter» ou «fait démanger»). Cet article est délicieusement intitulé «Assises: l’omerta sur la corruption». Ce titre suggère donc que les «Asseyez-vous et taisez-vous!» ont prétendu faire le bilan des 42 années d’indépendance des Comores mais sans aborder la véritable cause de l’échec total de cette indépendance: la corruption.

Ahmed Ali Amir n’est fâché ni avec Mohamed Saïd Abdallah Mchangama de la «gendrocratie» de Saïd Mohamed Djohar, ni avec Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Pourtant, il s’interroge sur le fait que personne ne veut assumer ses responsabilités en la matière, le «gendrocrate» niant sa responsabilité dans le scandale Intertrade alors que l’un des livres d’Ahmed Wadaane Mahamoud est plein de documents officiels l’accablant, et le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri niant son vol de 40 millions d’euros en 1999-2006, s’attaquant à ses «adversaires», alors que c’est le Français Thierry Vircoulon qui est à l’origine de la révélation.

Deux passages de l’article du chef d’Al-Wawa retiennent davantage l’attention. Le premier est celui-ci: «Ce pays ne se développe pas non parce qu’il manque d’argent ou parce que les investisseurs ne s’y intéressent pas. Il ne se développe pas parce que la corruption a atteint un niveau tel que les décideurs n’hésitent plus à créer et d’appliquer des lois qui servent à protéger leur statut, leur pouvoir personnel au lieu de promouvoir la transparence et le bien-être de la population. Il reste plombé parce que la corruption touche toutes les sphères du pouvoir et à tous les niveaux des négociations au point de dissuader tout investisseur. Cette conclusion de l’agence de notation Standard and Poor’s explique les conséquences du phénomène: les investisseurs courent le risque de perdre la totalité de leurs investissements dans un délai n’excédant pas cinq ans dans les pays minés par la corruption. Tous nos partenaires vous diront que la principale raison qui fait fuir les investisseurs c’est le niveau de corruption inégalée du pays. Ceux qui se hasardent à s’y installer, c’est parce qu’ils ont aperçu les faiblesses du système leur permettant, eux aussi, de s’en mettre pleins les poches et de déguerpir quand il n’y aura plus rien à pomper. Les assises pour faire le bilan?».

Dans le deuxième passage, l’homme d’Al-Wawa vise directement ce qu’on pourrait qualifier de lâcheté des journalistes, alors qu’il est journaliste: «La presse bénéficie parfois de lanceurs d’alerte, mais certains se sont tus, en raison des représailles. Or il est de notre intérêt à tous, de connaître et surveiller au quotidien les représentants d’intérêts, au sein des administrations et des établissements publics industriels et commerciaux qui ont des positions susceptibles d’influer sur la décision publique».

Ici, le chef d’Al-Wawa aurait pu interpeller tel journaliste rendu célèbre par ses fautes d’orthographe mais qui, sur un article de menaces, retrouve son chemin de Damas journalistique, uniquement parce qu’on lui a tenu la plume. On imagine facilement qu’il y a une affaire d’argent derrière ce mercenariat journalistique.

Le coup de cœur d’Ahmed Ali Amir est poussé dans un moment de confusion, quand le mendiant Saïd Larifou fait une vidéo sur Facebook juste au moment où on dit «découvrir» un «attentat» à Mohéli, et fait son cinéma sur cette «scène de crime». Quelques heures plus tard, l’un des plus fidèles collaborateurs du Gouverneur de Mohéli se faisait arrêter parce que soupçonné d’avoir une part de responsabilité dans la promenade de clous à l’Aéroport de Mohéli. Mais, à Mohéli, à l’instant même, tout le monde est jeté en prison.

Au même moment, le pays est plongé dans le doute quand il constate qu’il est de nouveau tombé dans le noir, la MAMWÉ ayant repris ses coupures intempestives, ses délestages permanents, sa gestion opaque et les pannes de moteurs, achetés «neufs» en 2017.

Au même moment, les Comoriens s’interrogent sur les sorties de Mohamed Idriss Chanfi sur la blogosphère et s’indignent sur sa complicité passée avec le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri au sujet des «Asseyez-vous et taisez-vous!». Et maintenant, on sert aux Comoriens l’idée complètement farfelue sur la tenue des «Asseyez-vous et taisez-vous!» sur Facebook. Allons bon… N’est-ce pas Nadia Tourqui qui souligne les insuffisances des indignations sur Facebook, appelant à la résistance réelle sur le terrain? Ne faudrait-il pas que le Mouvement du 11-Août demande pardon aux Comoriens pour son flirt incestueux avec la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, alors que tout le monde lui demandait de faire attention? Donc, Idriss Mohamed Chanfi doit répondre de ses glissements sémantiques et idéologiques.

Le Mouvement du 11-Août avait cru imposer à la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé le maintien de la Cour constitutionnelle, de la Commission de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CPLCL), de la Commission des Droits de l’Homme et l’indépendance de la Justice. Ce fut tintin. Tintin!

Les interrogations pleuvent sur le pays, mais de réponses, point. Ceci est d’autant plus vrai que la mère de Kassabou est en pleines interrogations, ne comprenant pas pourquoi son héros, l’explosif Saïd-Ahmed Saïd-Abdillah, tonitruant Président du Parti Comores Alternatives (PCA), fulmine, maugrée et daube sur le «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri, et s’insurge contre son incompétence, ses incohérences et ses pratiques liberticides en privé, alors qu’en public, il dit le soutenir.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Jeudi 22 février 2018.


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