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Bellou perd les nerfs et enseigne le Droit constitutionnel

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Bellou perd les nerfs et enseigne le Droit constitutionnel

Il insulte la Cour constitutionnelle, qui a intronisé son maître

Par ARM

     Le pauvre chéri! Pauvre Bellou, le pathétique Directeur du Cabinet de son maître en charge de la Défense. Il vient de se réveiller brutalement et de se rendre compte que le principe de Peter existe: on nomme des gens à des postes où va s’affirmer leur incompétence. L’homme Bellou est de ceux qui croient que l’essentiel, c’est d’occuper un poste, et tant pis si la compétence et l’expertise ne suivent pas. Au lendemain du jeudi 26 mai 2016, son maître, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, l’a nommé Directeur de son Cabinet chargé de la Défense alors qu’il n’a aucune compétence en la matière. En janvier 2001, je le recevais à l’Aéroport de Rabat. Il accompagnait un agronome mohélien devant assister à une conférence sur l’environnement, et je n’ai jamais compris sa promotion à un poste d’un tel niveau. Enfin, passons… Toujours est-il qu’après avoir confondu l’honneur et les honneurs, aujourd’hui, il étale sa vénalité et son incompétence sur la place publique, en vouant aux gémonies la Cour constitutionnelle qui, pourtant, n’avait pas lésiné sur la honte, la fange, les reniements et les renoncements pour faire de son maître le maître des Comores, alors qu’il ne remplissait pas les conditions électorales pour retourner ne serait-ce qu’avec un semblant de légitimité à Beït-Salam.

     Son maître est allé s’attaquer à la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC), une institution qui cristallise la haine et la colère des Comoriens depuis sa création par Ikililou Dhoinine, qui s’en moquait ouvertement. Cette institution aurait pu être le parangon de la lutte contre le fléau de la corruption, mais ses géniteurs ne lui ont jamais donné la latitude d’action nécessaire à la réalisation d’un travail digne de ce nom. De fait, au lieu d’éradication de ce mal pernicieux, on a assisté à son encouragement. On a alors vu l’usurpateur Azali Assoumani procéder à un nettoyage par le vide. Cela ne lui a pas réussi puisque la Cour constitutionnelle, celle qui a tout fait pour qu’il redevienne Président des Comores sans légitimité, a décidé qu’il ne pouvait faire ce qui lui passe par la tête, au gré de ses humeurs du jour, au gré des insanités débitées par les visiteurs qu’il reçoit en pyjamas de mauvais goût.

     Cela a conduit son Bellou à piquer une grosse colère et à commencer à dire tout et n’importe quoi. Pathétique et pitoyable! Le pauvre chéri! Lui, à qui personne ne reconnaît la moindre expertise juridique, grogne en ces termes: «En ne se déclarant pas incompétents sur la requête en annulation introduite par les ex-membres de la Commission, ils ont perdu leur crédibilité». Ah oui? En d’autres termes, pour l’homme Bellou, pour être crédible, la Cour constitutionnelle doit être la voix de son maître et avaliser toutes les décisions scélérates du maître des Comores. Monsieur Bellou se donne tellement d’importance qu’il ose affirmer, toute honte bue, ce qu’il appelle «l’incompétence de la Cour à statuer en matière réglementaire», estimant qu’il s’agit d’une affaire relevant du Tribunal administratif. Ah oui? Pourtant, la matière est constitutionnelle, et même les bébés savent que la protection de la Constitution est du ressort de la Cour constitutionnelle. Les normes ont changé depuis quand?

     Il n’apprend rien aux Comoriens et au reste du monde quand il martèle que les membres de la Cour constitutionnelle «sont politisés et partiaux». Mais, pourquoi ne l’a-t-il pas dit le dimanche 15 mai 2016 quand celle-ci a intronisé son maître dans une débauche de violation du Droit positif comorien et dans le pervertissement du choix souverain du peuple souverain des Comores? Son strabisme «juridique» divergent et son «juridisme» à noix de coco sont très touchants mais relèvent de l’hypocrisie. Il ne doit pas s’attendre à ce que chaque jour, la Cour constitutionnelle donne raison à son maître. A-t-il oublié qu’en janvier 2016, cette même Cour constitutionnelle avait désavoué Ikililou Dhoinine, quand il avait révoqué deux Commissaires de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI) et que le Mohélien de Beït-Salam avait eu la décence de se taire, reconnaissant son tort? Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui pour que la même loi ne s’applique pas de la même manière?

     En tout cas, Monsieur Bellou accuse son propre clan politique de fraude électorale en déclarant que «les récentes péripéties [électorales de 2016] nous poussent à douter de la sérénité des juges constitutionnels, treize bureaux ayant pris en otage le suffrage des quatre cent autres». Il voulait que les saccages de 13 bureaux de vote par les siens ne soient pas réprimés par la Cour constitutionnelle. Quelle vulgarité et quelle ignorance pour une autorité de son niveau! Pourquoi ce Monsieur, qui s’est autoproclamé Professeur émérite de Droit constitutionnel, ne veut pas lire l’article 57 de loi n°14-004/AU du 12 avril 2014 relative au Code électoral? Le jour où il le lira, il apprendra ceci: «Article 57: Des conséquences de l’annulation des résultats de scrutins. En cas d’annulation partielle ou totale qui affecte le choix de l’électorat dans une circonscription, la CÉNI organise de nouvelles élections partielles dans les trente (30) jours qui suivent l’annulation. À cette fin, le Bureau de la CÉNI fait appel aux CÉII et aux CÉCI concernées pour conduire et superviser le vote. Les membres des bureaux de vote annulés sont désignés par la CÉNI. Les procédures de scrutin et de dépouillement du présent Code s’appliquent pleinement à la reprise du ou des scrutin(s)». S’il ne veut pas admettre cela, que veut-il qu’on lui dise? C’est la Loi, mon bon Monsieur, et elle est supérieure à vos intérêts personnels et de confrérie politique. Qu’on se le dise!

     Pourtant, il continue à s’enfoncer dans le ridicule, en déclarant comme s’il était Dieu: «Personne ne sera nommé au sein de la Commission anti-corruption». Joli. Gentil. Il est resté dans le registre que mon ami l’africaniste Philippe Leymarie appelle «les caprices meurtriers des brutes galonnées», ceux de l’usurpateur Azali Assoumani, qui croit que la violence règle tous les problèmes: Philippe Leymarie: Du «pacte colonial» au choc des ingérences, in Afrique des malédictions, espoirs des Africains (Dossier), Le Monde diplomatique, Paris, mai 1993, pp. 14-15.

     L’homme Bellou s’attaque à la CNPLC, arguant du fait qu’au même titre que la Cour des Comptes, elle ne fait que faire des constats. Comme un perroquet, il répète les salades de son maître. Estimez-vous heureux, chers Messieurs, parce que si la CPLNC pouvait faire plus, Azali Assoumani Baba serait aujourd’hui en train de s’expliquer sur les 20 milliards de francs comoriens qu’il a volés aux Comoriens alors qu’il gaspille le peu qui est dans les caisses, en organisant des voyages stupides aux quatre coins du monde. Mais, ces gens-là ne perdent rien pour attendre parce que tout se paie dans ce monde. L’homme qui est passé de l’environnement à la haute administration nous dit doctement que la CPLNC doit être cassée et céder la place à une Cour des Comptes aux prérogatives renforcées. Et puis quoi encore? Et ce sont des voleurs qui vont renforcer les compétences de la Cour des Comptes?

     Ces gens-là ont placé tous leurs espoirs sur un mercenaire appelé Nourdine Abodo, «le serpent à lunettes». Depuis belle lurette, on leur dit que cet homme ne connaît rien en Droit et qu’il a déjà conduit Ikililou Dhoinine à la honte quand, en compagnie du deuxième «serpent à lunettes», le fugitif international Hamada Madi Boléro, grand malfaiteur ingrat devant l’Éternel, il faisait signer tout et n’importe quoi au Mohélien de Beït-Salam aujourd’hui réfugié à Mohéli. Les Comoriens apprennent avec soulagement qu’il est mis fin aux fonctions de Nourdine Abodo à Beït-Salam, et il ne trouvera personne pour pleurer une telle œuvre de salubrité publique.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 21 octobre 2016.


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