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Azali Assoumani: l’appareil d’État contre Ahmed Sambi

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Azali Assoumani: l’appareil d’État contre Ahmed Sambi

Le règlement de comptes entre un tyran et son ancien allié

Par ARM

      Une chose est certaine: aujourd’hui, s’il faut faire le choix entre Ahmed Sambi et le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Boinaheri, le soutien des Comoriens aimant leur pays ira vers Ahmed Sambi. Cela ne signifie pas que l’ancien Président Ahmed Sambi a toujours été exemplaire, mais au moins, il a une qualité: il sait qu’à un moment donné, il faut savoir écouter les autres et ne pas dépasser certaines limites. Il sait s’arrêter quand il faut.

En 2010, quand Ahmed Sambi a traîné les pieds avant d’organiser l’élection présidentielle devant porter un Mohélien à Bête-Salam, il avait entamé des négociations avec la classe politique nationale comorienne sous l’égide de la communauté internationale, et avait fini par organiser le scrutin présidentiel. Quand, en décembre 2015, sa candidature à l’élection présidentielle de 2016 avait été invalidée par la Cour anticonstitutionnelle, il n’avait rien fait contre le pays et ses institutions. Il s’était plié à la décision de la Cour anticonstitutionnelle, sans essayer d’entraîner le pays dans le désordre.

De même, quand les Mohéliens de Bête-Salam avaient frauduleusement attribué la troisième place de l’élection présidentielle au putschiste Azali Assoumani Boinaheri alors qu’elle revenait à Fahmi Saïd Ibrahim, ce dernier et Ahmed Sambi avaient calmé leurs partisans, qui voulaient en découdre. Ahmed Sambi sait faire des compromis et faire preuve de modération.

Par contre, chez le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri, il n’y a pas cette ouverture d’esprit. Le dictateur de Mitsoudjé est narcissique et méprisant. Il a l’habitude de traiter les autres plus bas que terre, et a toujours voulu se faire entourer d’individus effacés, inodores et incolores, des voyous de bas étage prompts à toutes les bassesses pour quelques billets de banque, parce qu’il ne veut pas de fortes personnalités pouvant lui faire de l’ombre. Le fugitif international polygame Hamada Madi Boléro a fraudé deux élections présidentielles pour lui (2002 et 2016). Pourtant, il continue à n’avoir aucune espèce de gratitude à son égard, le méprisant ouvertement, pendant que le fraudeur fait tout pour lui prouver fidélité et servilité.

Le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri, à la différence d’Ahmed Sambi, n’est pas un homme de dialogue, mais un dictateur habitué au monologue, un tyran adorant le son de sa propre voix. Il sait que la tenue des assises de la Grande-Comore divise les Comores et va les faire imploser, mais il n’en a cure. Il s’en moque. Ahmed Sambi aurait déjà reculé pour ne pas mettre à mal la cohésion et l’unité de la nation comorienne.

Par ailleurs, le putschiste Azali Assoumani Boinaheri est arrivé au pouvoir par le coup d’État du 30 avril 1999. Auparavant, il avait organisé la chasse aux Anjouanais à Moroni, dans une cruauté inouïe. Il avait refusé d’écouter le Premier ministre Abbas Djoussouf, qui lui demandait, en tant que chef d’État-major de l’Armée comorienne, de porter secours aux Anjouanais. Du 30 avril 1999 au 26 mai 2006, il avait été le complice des chefs séparatistes d’Anjouan. C’est même lui qui avait installé au pouvoir son pote Mohamed Bacar, avec qui il allait mener des opérations mafieuses au port de Mutsamudu et ailleurs. Il a laissé faire les séparatistes, avec qui il faisait semblant de négocier. L’Accord-cadre de réconciliation nationale a été signé à Fomboni le 17 février 2001, et une nouvelle Constitution a été adoptée le 23 décembre 2001. Or, le séparatisme dictait ses oukases et fatwas à l’État.

Quand le Sultan de Mitsoudjé quitta le pouvoir le 26 mai 2006, sous les injures de la population, le séparatisme anjouanais se portait comme un charme. Il a donc fallu qu’Ahmed Sambi et le Général Salimou Mohamed Amiri mettent un terme à cette aventure, par le débarquement militaire du 25 mars 2008. Or, par mauvaise foi et par une jalousie malsaine et indécente, le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri, le fugitif international polygame Hamada Madi Boléro et le danseur de «Bumping» de rue Saïd Larifou, qui n’ont rien fait contre le séparatisme, s’évertuent à fustiger le débarquement militaire du 25 mars 2008, continuant à se faire discréditer, si tant est qu’il leur reste un peu de crédibilité.

Ahmed Sambi a toujours été trahi par «les siens», alors que le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri a trahi tous ceux qui avaient eu la faiblesse de le prendre pour un homme d’honneur. Ahmed Sambi avait dans son entourage des proches de Mutsamudu, mais ceux-ci ne dépassaient pas le nombre de 5, pendant que le Sultan du Hambou a créé la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé, en attribuant 85 postes de haut niveau à des personnes de son village, sans la moindre honte, ni gêne.

Nous pourrions continuer à citer les éléments de comparaison entre les deux hommes. Pour autant, ce qui indigne et inquiète le plus les Comoriens aujourd’hui, c’est le fait que le tyran de Mitsoudjé est en train d’instrumentaliser l’appareil d’État contre Ahmed Sambi. Il veut faire du dossier de la «citoyenneté économique» un motif de persécution et d’humiliation d’Ahmed Sambi. Compte tenu de l’importance du dossier, une enquête doit être diligentée, mais ne doit pas être un vecteur de haine et de règlement de comptes contre Ahmed Sambi. D’ailleurs, le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri et son âme damnée Mohamed Elamine Souef avaient été, par le passé, de grands trabendistes de passeports comoriens à l’étranger. Mais, personne n’ira leur poser des questions gênantes sur leurs trafics, puisque le pouvoir est entre leurs mains sales.

Naturellement, la farce sinistre par laquelle le pâtissier de Meknès recevait les Députés pour parler du trabendo des passeports au Moyen-Orient est une mise en scène de la pire espèce. Le tyran de Mitsoudjé veut dire qu’il joue la transparence et qu’Ahmed Sambi doit faire la même chose. On aurait pu pousser les choses dans ce sens, mais les Comoriens savent désormais que ce qui est recherché, c’est de la vengeance contre Ahmed Sambi et non de la Justice. Le putschiste Azali Assoumani Boinaheri cherche des poux sur la tête d’Ahmed Sambi, et les Comoriens ne doivent pas accepter un tel dévoiement de la Justice. Quand la machine à broyer les autres sera mise en branle, on verra le danseur Saïd Larifou, digne successeur de Valentin le Désossé, se mettre au service du vainqueur du jour contre Ahmed Sambi, qui avait été, en 2015, l’homme qui devait lui permettre de régler, sur l’île de la Réunion, tous ses problèmes financiers. On parle d’une ardoise de 2 millions d’euros, soit un milliard de francs comoriens. Une belle somme…

Oui à la Justice, non à l’instrumentalisation de la Justice par le dictateur Azali Assoumani Boinaheri pour tourmenter et humilier Ahmed Sambi. Que le Justice passe, mais dans les conditions d’une vraie Justice, celle d’un pays civilisé, un État de Droit. Les Comoriens sont éveillés et ne laisseront pas la «Républiquette» de Mitsoudjé faire ce que bon lui semble contre les autres.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 22 octobre 2017.


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