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Azali Assoumani Baba: une descente aux enfers sans fin

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Lâché par le chef de l’État, il se refugie dans un slogan: «Deï Mzé»

Par ARM

   Au secours! Les Comoriens ont perdu leur sens d’observation, ont cessé d’écouter aux portes pour savoir ce qui se passe derrière les portes et ont perdu toute notion de curiosité. «Pourquoi dire ça?», seraient tentés de demander certains. L’heure est grave. Et, ce constat s’impose parce que le Président Ikililou Dhoinine a fait du Vice-président Mohamed Ali Soilihi son candidat pour l’élection présidentielle de 2016, et a signifié ce choix aux partis politiques de la majorité, en précisant que ledit choix était irréversible et non négociable. En toute logique, quand le Président de la République a rendu public son choix, ce n’est pas au Vice-président Mohamed Ali Soilihi qu’on devait penser, mais au brave Azali Assoumani Baba. Oui, c’est à Azali Assoumani Baba qu’il fallait penser parce que, quand on est un observateur sérieux et crédible de la vie politique comorienne, on ne peut imaginer une seule seconde que le Président de la République allait sacrifier le pilier de son régime politique pour favoriser le retour au pouvoir d’Azali Assoumani Baba, au seul et unique prétexte qu’une vache mohélienne a failli le tuer à Mohéli en février 2014, en présence du frère Razida, qui peut en témoigner, puisqu’il était blessé au bras et portait un brassard. Donc, on peut même se demander si ce n’est pas Azali Assoumani Baba lui-même qui, dans une volonté de se faire une victime des vacheries mohéliennes et un martyr vache à Mohéli, qui a demandé au propriétaire de la vache de la lâcher sur lui pour attirer l’attention et la pitié du Président Ikililou Dhoinine sur lui. Avec l’enfant de Mitsoudjé, il faut toujours s’attendre au pire. Il est d’une roublardise qui le rend très illisible.

   Les Comoriens devaient écouter aux portes pour connaître les états d’âme d’Azali Assoumani Baba depuis que le Président Ikililou Dhoinine l’a lâché. Soyons cohérents et justes! Azali Assoumani Baba était devenu l’ombre du Président Ikililou Dhoinine. Quand on cherchait Azali Assoumani Baba, il suffisait de demander où était le chef de l’État. Il le suivait jusqu’à Mohéli et attendait devant la porte des toilettes quand le Président s’y rendait. La nuit, il dormait sur une natte devant la porte de sa chambre, pour que le chef de l’État ne n’oublie pas au moment du choix de son candidat pour l’élection présidentielle de 2016. Sacré Azali Assoumani Baba! Il n’a pas oublié la pertinence de la stratégie de la caverne. Il faisait pareil quand il voulait placer ses hommes dans le gouvernement lors du remaniement ministériel de mai 2015. Un homme qui a de la suite dans les idées, cet Azali Assoumani Baba-là. Seulement, ce que les Comoriens ne savent pas, c’est que le Président Ikililou Dhoinine ne l’invitait jamais. Le faiseur de putschs même dans les verres d’eau et dans les cuillères de riz pour cochons se contentait de s’informer sur les déplacements du Président et de se placer sous l’œil de la caméra pour être vu aux côtés du chef de l’État, exactement comme son ami paparazzo Ahmed Sambi. Quel couple de branquignols, ils font ces deux mauvais garçons-là!

   Maintenant, les Comoriens doivent ouvrir les yeux pour essayer de savoir si l’homme de Mitsoudjé continue de suivre le Président Ikililou Dhoinine partout comme avant. Ils constateront que ce n’est plus le cas. Ce qui signifie que notre bon Monsieur a perdu ses dernières illusions de soutien de la part du Président de la République et qu’il broie du noir. Ça lui coûte bonbon parce que chaque fois qu’il voyait le Président, il se répandait en rumeur: «Je viens de voir le Président Ikililou Dhoinine en aparté. Nous marchons la main dans la main». Lors des élections législatives de début 2015, il a même déclaré au cours d’un meeting à Mitsoudjé: «Il n’y a aux Comores que trois personnes qui connaissent les exigences et réalités de la fonction présidentielle aux Comores: l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le Président Ikililou Dhoinine et, naturellement, moi-même». Au cours du même meeting, et comme Mohamed Abdouloihabi l’aidait à faire élire son candidat à la députation pour qu’au moins l’une des grandes figures politiques du Hambou puisse faire élire son Député dans leur région d’origine, il s’est laissé à une plaisanterie de mauvais goût: «Mohamed Abdouloihabi a été plus que le simple Président que j’étais, parce que lui a été Gouverneur-Président. Il a donc été Gouverneur et Président, donc deux fonctions à la fois. Mais, il n’y a pas de concurrence entre nous parce que mon frère Mohamed Abdouloihabi va se contenter du Gouvernorat, me laissant briguer la Présidence de la République». Crâneur, va! Au moment où il débitait ses fadaises de derrière le fagot, Mohamed Abdouloihabi ne lui avait fait part d’aucune volonté de briguer le Gouvernorat de la Grande-Comore. Et depuis, l’homme de Mdjoiezi-Hambou est en campagne électorale pour la Présidence de la République et ne s’en cache point.

   En effet, revenu du Soudan, où il suit une formation linguistique spécialisée, Mohamed Abdouloihabi est entré dans le vif du sujet et mène une intense campagne de réveil et de sensibilisation de ses nombreux partisans en France métropolitaine, pendant que le Colonel Azali Assoumani Baba veut le caporaliser. Ce dimanche 27 septembre 2015, le même Mohamed Abdouloihabi avait organisé une rencontre hautement politique et républicaine et échangeait avec les Comoriens en région parisienne, et ce, non pas pour parler du Gouvernorat de la Grande-Comore, mais de la Présidence de la République. Pendant que Mohamed Abdouloihabi réveille donc ses partisans, Azali Assoumani Baba s’enfonce dans le ridicule. Il a trouvé un nouveau truc pour essayer de donner piteusement un peu de piment à sa personnalité connue pour sa fadeur. Dans les meetings, il fait tout pour arriver le dernier afin de se faire remarquer, exactement comme son copain paparazzo Ahmed Sambi. Et quand il entre dans la salle, comme un seul homme, ses partisans se lèvent et se mettent à scander fiévreusement comme des forcenés: «Deï Mzé», «C’est notre vénérable aîné» ou «C’est notre vénérable aîné que nous voulons» ou «Voilà notre vénérable aîné». Une fois de plus, on remarque que sa descente aux enfers le fait agir et réagir de la même manière que son copain paparazzo Ahmed Sambi, en demandant aux séides de l’acclamer pour lui mettre un peu de baume au cœur. N’oublions pas qu’il a déjà dit qu’entre lui et l’ancien satrape Ahmed Sambi, il n’y avait pas de ligne rouge, mais une simple ligne jaune que rien n’empêchera qu’il la franchisse le moment venu. Quel bon cœur! Quelle grandeur d’âme!

   Seulement, Azali Assoumani Baba va endosser une réputation de mesquin s’il continue à fuir le Président Ikililou Dhoinine, au motif que ce dernier l’a laissé tomber comme un slip bleu troué, en choisissant le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. S’il continue à bouder comme une mijaurée, le Tout-Moroni pourra dire alors: «Regardez-le! Regardez-le! Comme il sait que le Président Ikililou Dhoinine a fait le choix de son Vice-président, il se démarque de lui, après avoir été son ombre. C’est donc un profiteur et un pique-assiettes». Cela étant, pour éviter le ridicule absolu, son Conseiller en Communication, le bon et irremplaçable Chezanien Msa Ali Djamal, qui se définit comme un disciple du sociologue Pierre Bourdieu et aime nasiller ses concepts sur «le capital culturel» et «les héritiers», doit lui trouver les moyens de sauver l’honneur, et doit le faire le plus vite. Le frère Msa Ali Djamal est connu pour son bon cœur, et il est certain qu’il ne laissera pas son chef patauger plus longtemps dans le doute sans lui pondre une bonne idée, en attendant que Mohamed Elamine Soeuf enlève son sombrero du Darfour pour mieux réfléchir afin de faire sortir le «Mzé» du pétrin politique et médiatique. Avec une telle équipe de choc, Azali Assoumani Baba est le plus heureux des hommes.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 30 septembre 2015.


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One Comment

  • noura

    septembre 30, 2015 at 10:07

    Hum, mon cher ARM tu m’as tué de rire. Je voudrais juste savoir une chose car la façon dont tu nous parle de iki dans cet article on nous cache quelques choses par rapport aux élections prochaines. J’ai parlé d’une élection bien sûr mais quand on rentre sur le fond de ton article c’est pas une élection mais plutôt une succession. Car si j’ai bien compris azali rampé sur iki pour avoir son soutien comme si iki est devenu un dieu sur terre donc quand on a pas son soutien là il n’y a aucune chance de gagner cette élection .là vous nous faîtes vraiment peur.d’ailleurs je ne voix pas pourquoi azali va rampé sur iki pour chercher quoi?pendant que azali a été président avant iki. ,azali a de l’argent .azali est populaire plus que iki.azali est majoritaire plus que lui qu’est-ce que va pousser vraiment azali a se rabaisser chez un petit président non expérimenté comme iki.en tout cas il faut qu’il fasse très attention car si il envisage de truquer cette élection en faveur de son homme ça sera le pire cauchemar de sa vie car les comoriens sont très en colère,et ils veulent le changement.
    ————-
    Bonsoir, chère soeur,
    Inquiétudes légitimes, questions très pertinentes.
    La raison est simple: Azali Assoumani Baba n’a pas été élu en 2002. On l’a poussé par les fesses et on lui a demandé de s’asseoir à Beït-Salam. Donc, pour lui, le candidat du pouvoir est toujours gagnant, surtout par la fraude. Il veut que le Président Ikililou Dhoinine fraude les élections pour lui, comme cela a été fait en 2002.
    Cordialement,
    ARM

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