Assoumani Azali, bientôt à la Conférence des poules
Il y a un peu trop de conférences inutiles avec l’Afrique
Par ARM
Monsieur Aït Aoudia est un diplomate algérien. Son humour est corrosif et décapant. Un jour, il a sorti la blague suivante devant son fils et son camarade de classe comorien: «En Algérie, il n’y a plus d’œufs. Les poules n’ont plus temps de pondre des œufs. Elles sont très occupées à organiser des réunions, colloques, symposiums et conférences». C’est ce qui arrive au mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». Chaque jour, il assiste à une conférence internationale tout à fait bidon. Qu’est-il parti faire en Russie, où se tenait une conférence bidon entre ce pays et l’Afrique? Rien. Quel est l’intérêt d’une telle tombola pour les Comores? Aucun. Les Comores n’ont pas à participer à de telles réunions à l’introuvable utilité. Par habitude, nous savons que la France et ses anciennes colonies d’Afrique organisent des conférences. On y parle de choses sérieuses entre pays qui se connaissent. Et même des États africains qui n’appartiennent pas au «Pré carré» francophone en sont séduits, et y participent. Du jour au lendemain, ces conférences sont devenues un grand rendez-vous avec toute l’Afrique ou presque, une sorte d’Union africaine avec la France.
Aujourd’hui, on parle de la Conférence Chine-Afrique, de la Conférence Japon-Afrique et même de la Conférence Russie-Afrique. Bientôt, les poules vont demander leur conférence avec l’Afrique. Il y a trop de conférences avec l’Afrique, et celles-ci n’ont aucune retombée positive sur le Continent Noir. Aux Comores comme ailleurs en Afrique, la Chine est dans le pillage des ressources naturelles d’un Continent qu’elle enfonce dans le surendettement et l’insolvabilité. Le bois précieux de Madagascar et d’Afrique centrale est décimé par des Chinois. Des milliers d’éléphants et de rhinocéros sont abattus chaque année en Afrique pour alimenter un insatiable marché chinois d’ivoire et de corne de rhinocéros. Des entreprises chinoises jettent au chômage par milliers des artisans africains en reproduisant dans leurs usines des produits de leur artisanat. Des Chinois déciment les concombres de mer, une espèce protégée, à Nioumachioi, Mohéli, une zone protégée. Il est indécent de reproduire dans «l’odieux-visuel» comorien le journal télévisé et la propagande de la Chine, pays autocratique. Moi, Président, j’aurais interdit cela. Les autorités comoriennes doivent se renseigner sur les subtilités de la diplomatie culturelle.
Il y a certains aspects de la coopération entre la France et l’Afrique qui peuvent être améliorés. En même temps, quand le dirigeant comorien se rend à Paris, il sait qui il faut voir, comment le voir, que lui dire, quelle futilité lui taire. Mais, ce dirigeant comorien connaît qui à Moscou, Beijing ou Tokyo? La Conférence Russie-Afrique vient de s’achever, et aucune déclaration intéressante et utile n’a été faite. Se réunir pour dire qu’en son temps, l’Union Soviétique, devancière de l’actuelle Fédération de Russie, a aidé les peuples africains à se libérer du colonialisme, cela n’a aucune utilité et n’est pas vrai partout en Afrique, et l’URSS n’était pas mue par des idéaux de liberté, mais par ses profits de grande puissance en pleine guerre froide.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 25 octobre 2019.
