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AND en Arabie: faillite morale et mafieuse du Mufti

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AND en Arabie: faillite morale et mafieuse du Mufti

Dans l’impiété, le Mufti défend ses intérêts et défie Dieu

Par ARM

     Il est temps, aux Comores, de lancer un véritable débat national sur le rôle du Mufti, et au besoin, de supprimer cette institution devenue la honte de tout un pays. La honte que fait le Mufti aux Comores ne date pas d’aujourd’hui, mais avec les années, chaque jour, du mauvais naît le pire. Ceci est d’autant plus vrai que l’institution du Mufti soulève deux problèmes majeurs: d’une part, les Anjouanais, les Mahorais et les Mohéliens voudraient qu’on leur dise et leur explique de manière objective et scientifique pourquoi aucun des leurs ne peut être Mufti et pourquoi le poste est toujours occupé par un Grand-Comorien, au-delà des problèmes de compétences et d’expertise sur les choses de l’Islam. La connaissance de l’Islam serait-elle l’apanage d’une île, et l’ignorance de l’Islam un malheur que devraient traîner les autres îles? D’autre part, les Comoriens dans leur ensemble souhaiteraient une explication rationnelle sur la compromission honteuse du Mufti auprès d’usurpateurs transformés en dictateurs.

Ces questions sont devenues très lancinantes à un moment où le dictateur Azali Assoumani a décidé d’aller faire tuer des soldats de l’Armée nationale de Développement (AND) des Comores dans un conflit stupide qui oppose des Musulmans au Yémen, et cela, non pas pour l’Islam, mais pour d’absurdes enjeux de leadership géopolitique et géostratégique qui concernent l’Arabie Saoudite et l’Iran.

Le monde musulman souffre. Chaque jour apporte son lot de malheurs et de deuils sur des Musulmans tout à fait innocents tués par des terroristes se revendiquant de l’Islam et qui ne sont pas des Musulmans, des adeptes de l’Islam, une religion de paix dont les maîtres mots sont l’éthique et l’esthétique. Dans une telle horreur, le rôle des Musulmans, des vrais Musulmans, devraient s’orienter vers la réconciliation des Musulmans au lieu de courber l’échine devant les pétrodollars dans le seul but de tirer un intérêt matériel des guerres fratricides en terre d’Islam.

Qu’on se le dise! La terre d’Islam est plurielle à tous points de vue, mais le ciment de son unité reste la croyance en un Dieu unique. D’un bout à l’autre de cette terre d’Islam plusieurs fois éclatée, nonobstant les contradictions relevées au sein d’une «Oumma» islamique composée d’États au sens occidental du terme, une certaine forme de solidarité islamique aujourd’hui disparue avait fait dire à Jacques Benoist-Méchin que la situation de la terre d’Islam fait penser à l’«“extrême pointe des deux ailes d’un oiseau”. Et c’est bien une des caractéristiques de l’Islam que d’avoir toujours cherché à organiser la diversité dans l’unité et d’avoir réussi à imprimer sa propre marque à un empire multiforme, maintes fois éclaté»: Paul Balta: L’Islam dans le monde, Le Monde Éditions, Paris, 1991, p. 21.

L’unité et la solidarité en terre d’Islam n’existent plus. Et, on aurait aimé entendre le Mufti dire au «ventriote» Azali Assoumani, à qui il est lié par une amitié personnelle de plus de «40 ans», que dans le conflit qui oppose l’Arabie Saoudite à l’Iran au Yémen, dépêcher des militaires comoriens en faveur d’un camp contre un autre constitue une violation des règles fixées par Dieu dans le Saint Coran. Les Comoriens et les autres membres de la «Oumma» islamique auraient commencé à prendre au sérieux le Mufti s’il avait été capable de citer à son ami «de plus de 40 ans» les versets coraniques suivants, pour lui demander de rester neutre dans une guerre scélérate dans laquelle l’Islam n’a aucune place et de tenter une réconciliation entre belligérants:

«Obéissez à Dieu et à Son Prophète; ne vous querellez pas, sinon vous fléchiriez et votre chance de succès s’éloignerait. […]» (VIII, Le Butin, 46).

«Attachez-vous tous, fortement au pacte de Dieu; ne vous divisez pas; souvenez-vous des bienfaits de Dieu: Dieu a établi la concorde en vos cœurs; vous êtes par Sa grâce, devenus frères alors que vous étiez des ennemis les uns pour les autres. Vous étiez au bord d’un abîme de feu et Il vous a sauvés. [¼]» (III, La Famille Imran, 103).

«Puissiez-vous former une Communauté dont les membres appellent les hommes au bien […]» (III, La Famille Imran, 104).

«Vous formez la meilleure Communauté suscitée pour les hommes […]» (III, La Famille Imran, 110).

«Si deux groupes de croyants se combattent, rétablissez la paix entre eux. Si l’un d’eux se rebelle encore contre l’autre, luttez contre celui qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. S’il s’incline, établissez entre eux la concorde avec justice. Soyez équitables! Dieu aime ceux qui sont équitables. Les croyants sont frères. Établissez donc la paix entre vos frères. Craignez Dieu! Peut-être vous fera-t-il miséricorde» (XLIX, Les Appartements privés, 9-10).

     Les Comoriens et les autres membres de la «Oumma» islamique auraient délivré un certificat de piété et d’honorabilité au Mufti des Comores s’ils l’avaient entendu expliquer que toute discorde au sein de la Communauté islamique mondiale est un grave péché et que le Prophète Mohammed exhorte les Musulmans à éviter toute rupture de leurs relations: «Ne vous détestez pas, ne vous enviez pas, ne vous ignorez pas, ne rompez pas vos relations, soyez (les uns pour les autres) des serviteurs fraternels de Dieu. Il n’est pas permis à un Musulman de rompre toute relation avec son frère plus de trois jours».

Le Mufti des Comores aurait gagné en crédibilité s’il avait pris position publiquement contre l’envoi de troupes comoriennes en Arabie et avait expliqué à son ami de «plus de 40 ans» que, selon le Prophète Mohammed, «il n’est pas permis d’éviter son frère plus de trois jours, chacun se détournant de l’autre après s’être rencontrés. Le meilleur des deux est celui qui recommence à saluer son frère», et que, toujours selon l’Envoyé de Dieu, «éviter son frère une année complète équivaut à verser son sang»: cité par Abou Mouhiedinne Al-Nawawy: Les Jardins de la Piété. Les Sources de la Tradition islamique (Recueil de Hadith), Alif Éditions, Lyon, 1991, pp. 411 et 420.

Taiseux sur les choses de l’Islam, le Mufti est pourtant très prolixe et phraseur quand il s’agit de dire des blablas sur des élections truquées, s’érigeant en Cour anticonstitutionnelle-bis, en «légitimant» l’usurpation et en spoliant ceux qui sont dans leurs droits. Les dérives de plus en plus inacceptables du Mufti et de ses collaborateurs doivent inciter le peuple comorien à se révolter pour demander la destitution du Mufti et la suppression pure et simple de cette institution qui fait la honte de toute une République ravalée au rang de «Républiquette» bananière avant d’être érigée en «Ripoux-blique» de famille et de village.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Samedi 11 mars 2017.


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4 Comments

  • Abdou Youssouf de Wachili

    mars 12, 2017 at 1:19

    Je suis d accord avec vous, il faut tout simplement supprimer ce poste de moufti, mais bon les Oulamaous et les politiciens sont lies par des magouilles et donc vont se proteger.. le Moufti sert tout simplement a alimenter les magouilles par sa couverture..Puis se pose la question du choix de la personne..Eneffet vous avez raison, il n y aucune explication a part le mepris que le Mufti soit toujours un grand Comorien..Je ne vois pas le savoir que detient foundi toihir plus que les autres.. C est un debat qu il faut lancer pour en finir avec ces privileges sauvages dont beneficient certains grand comoriens et je suis Mgazidja!!!

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    • CHEF DES CHARIF DE NGAZIDJA ET NDZUWANI

      mars 14, 2017 at 12:49

      toi tu est juste un msafarini jaloux des mazarif
      ————
      Bonjour, frère,
      Ah bon! C’est très intéressant ce que vous dites. Donc, non seulement le Prophète, un Arabe de La Mecque ayant fini on existence terrestre en 632, a des descendants chez les Nègres, sous l’équateur et les tropiques, mais en plus, ceux qui sont à Anjouan et Grande-Comore ont une association de Chorfas. Ceux qui ne pourront jamais prétendre à la chérifibilité un jour sont très contents de le savoir. Belle déclaration, en tout cas. Bon courage.
      Cordialement,
      ARM

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  • CHEF DES CHARIF DE NGAZIDJA ET NDZUWANI

    mars 14, 2017 at 12:48

    Si ce sont les grand comorien qui on le muftorat c’est normal c’est l’ile qui a fournit l islam au comores que sa soit mtsamwindza fey simay ou les Al ba alawi sadat (AL HABIB OMAR IBN SUMAYT AL HABIB AHMAD IBN SUMAYT AL HABIB MOHAMED BIN SHEIKH AL MAROUF AL SHEIKH ABU BAKR BIN SALIM HABIB OMAR ABDALLAH IBN SHEYKH ABI BAKR BIN SALIM HABIB ABAL HASSAN JAMAL AL LAYL(MWINYI BAHSAN) SHARIF AHMAD JAMAL AL LAYL MWINYI ADIDANE AL IDID AHMAD QAMARDINE FOUNDI SHARAFA HABIB MOHAMED FAKIH JAMAL AL LAIL SHEIKH AHMAD AL SAGGAF AHMAD MAULANA JAMAL AL LAIL AL HABIB MOHAMED ABDURAHMAN IBN SHEIKH ABI BAKR BIN SALIM AINSI QUE TOUT LES ENFANT DE MWINYI BAHASSAN QU ALLAH LES AGREE TOUS AINSI QUE LES PRINIPAUX FOYER DE L ISLAM MBENI MINARA IKONI NTSUDJINI TOI arm qui te permet de critiquer notre mufti petit fils de hussein ibn ali un des ventre du prophete continue et on va te renvoyer chez toi a Madagascar
    —————–
    Seigneur Dieu!
    Bonjour, frère,
    Je ne serais pas mécontent de retourner «chez moi» à Madagascar. Moi au moins je sais d’où vient mon arrière-grand-père. Moi, au moins je sais qui sont les origines de mon ancêtre malgache, et je suis très content de savoir qu’il a encore de la famille à Madagascar. Ce qui me pousse à féliciter tous les descendants comoriens des princes et rois qui ont abandonné leurs trônes en or et diamants d’Arabie et de Chiraz pour aller se faire piquer par les moustiques chez les Nègres des tropiques et de l’équateur. Je serai curieux de savoir pourquoi les affaires de l’Islam deviendraient une chose familiale alors que si Dieu l’avait voulu, Il aurait laissé en vie les enfants mâles du Prophète pour se poser en héritiers. L’Egyptien Ali Abdel-Razeq (1888-1966) avait rejeté même le Khalifat, le qualifiant d’«abus», et à plus forte raison l’institution du Mufti.
    Cordialement,
    ARM

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  • Abdou Youssouf de Wachili

    mars 16, 2017 at 11:14

    lool, ce chef des Charifs doit etre un boufffon qui ne sait meme cpas ce qu il raconte.. Deja il evoque trois villes: Mbeni , Ikoni et Ntsoudjini..Est ce qu il sait d ou viennent ces noms? Mbeni est un nom commun au Congo, c est un nom d un village Congolais, Ikoni est un non Congolais aussi et Ntsoiudjini est un nom Camerounais..ce qui explique pertinement l origine des gens qui ont construit ces villes.. Alors votre reference de ces villes a des charifs est tout simplement stupide.. Meme si certains sont originaires d arabie, il suffit de regarder les tetes des occupants de ces villes aujourd’hui, ils sont plutot congolais qu autre chose..Foundi Toihir ressemble a un Congolais et si il a des genes d arabie, c est surtout ses genes Congolaises du grand lac qui sont dominantes…Alors soyez modeste et arretez de vous ridiculiser.. J ose eserer qu un jour etant donne qu il existe aux Comores un fichier genetique ( passeport biometrique), des chercheurs vont exploiter ces fichiers pour sortir l origine des gens et on rigolera!

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