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Ahmed Sambi, ravaudeur de porcelaine du Bidoche

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Ahmed Sambi, ravaudeur de porcelaine du Bidoche

Il veut recoller les morceaux de son Parti Bidoche, détruit

Par ARM

     Un homme malheureux, Ahmed Sambi. Il n’est pas de ceux qui pensent au lendemain de leurs actions irréfléchies, dictées par la haine envers autrui et par une certaine tendance à l’exagération le conduisant à croire qu’il est le Diego Armando Maradona qui peut dribbler tout le monde, ne dribblant que lui-même. Depuis le début du processus électoral de 2016, on l’a vu détruire morceaux par morceaux tout son Parti Bidoche. La première erreur avait consisté à présenter une candidature anticonstitutionnelle qui donnait des boutons aux Comoriens et même aux crypto-sambistes, mais se prenant pour du sucre, qu’on est obligé d’aimer parce qu’il est sucré, il a maintenu cette candidature qui était le synonyme de tout son mépris envers les Comoriens. Cette candidature avait été invalidée pour son inconstitutionnalité. La deuxième erreur a résidé dans le fait qu’Ibrahim Mohamed Soulé, le secrétaire général de son Parti Bidoche, avait été élu Député au premier tour de l’élection législative de janvier 2015 et qu’il aurait dû en faire le candidat de son parti à l’élection présidentielle, en accord avec les autres ténors de cette organisation politique. Au lieu de cela, il est parti chercher on ne sait où un candidat haï, détesté, honni et méprisé au sein du Parti Bidoche, dont il n’est même pas membre. Du coup, Ibrahim Mohamed Soulé et d’autres poids lourds avaient refusé d’être entraînés dans ce mercenariat, et avaient refusé de voter pour le parachuté de leur propre chef. Ahmed Sambi, dictateur tous azimuts, ne pouvait se rabaisser à consulter la base de son parti avant de décider du choix du parti. Il décida seul et ce fut une catastrophe. La troisième erreur est intervenue lors du passage du premier tour de l’élection présidentielle au second. Médusés, les Comoriens ont vu comment Azali Assoumani avait corrompu les Mahmoud Elanrif, Abdou Salami Abdou et le Grandissime Docteur des Docteurs Sounhadj Attoumane, avant d’entraîner Ahmed Sambi dans la folle sarabande du 1er avril 2016.

     Ahmed Sambi, satrape de la satrapie médiévale qu’est son Parti Bidoche, avait agi en solo, faisant imploser son truc. Toute honte bue, les complaisants dégoulinant de servilité obséquieuse et huileuse disaient: «Décidément, Ahmed Sambi est un grand maître. Il a placé ses hommes auprès de tous les candidats susceptibles d’être élus». Or, il fallait être bouché pour prendre l’implosion de ce parti pour le fruit de l’intelligence politique d’un homme qui n’en a pas et qui a mangé son pain blanc depuis bien longtemps. Aujourd’hui, les Comoriens découvrent que l’ancien satrape n’est pas l’homme que certains croyaient, mais un dictateur aux abois habitué à commander des garçons sans envergure et dont certains en ont eu au cours de la période électorale, en se séparant d’un homme qui les traite comme s’ils étaient des moins que rien. Cela étant, la mission confiée au Grandissime Docteur des Docteurs Sounhadj Attoumane pour restructurer le Parti Bidoche s’apparente à une immense foutaise. Le comble, c’est que dans l’affaire, Ahmed Sambi va se faire couillonner par l’usurpateur «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, comme il s’était fait couillonner par Ikililou Dhoinine, l’ingrat de Djoiezi, qui n’est en odeur de sainteté ni à Djoiezi, ni ailleurs à Mohéli.

     En d’autres termes, il se fait couillonner deux fois et perd son parti politique, devenu une sorte de machin qui attend son implosion. Il a gagné quoi dans l’affaire, après avoir perdu la considération de ceux qui croyaient encore en lui? La question que le Tout-Moroni se pose est: que va faire le Grandissime Docteur des Docteurs Sounhadj Attoumane dans cette chaudière des enfers allumée par son maître tellement obnubilée par son propre nombril qu’il a allumé la mèche qui va brûler entièrement son Parti Bidoche? Il ne faut pas rêver. Le Grandissime Docteur des Docteurs Sounhadj Attoumane lui-même ne se fait pas des illusions. À son entourage proche, il se tue à répéter: «Je pratique Ahmed Sambi depuis tellement longtemps que j’ai appris à ne plus discuter ses ordres les plus stupides, comme il en donne tout le temps. La plupart des chefs de notre parti ont claqué la porte, ne comprenant pas où il les conduit. Moi, je reste parce que je sais qu’en Ahmed Sambi, il y a le dirigeant moderne mais aussi le dirigeant moyenâgeux tout droit sorti d’une dictature vermoulue du Moyen-Âge. Je préfère me taire. Pourquoi? Parce que même si je lui signalais les dangers dans lesquels il nous plonge, il ne serait pas capable de comprendre. Tout est dans sa culture et dans son éducation».

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 6 août 2016.


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