Ahmed Sambi boycotté à Mbéni, Hamahamet

Ahmed Sambi boycotté à Mbéni, Hamahamet

Par Saïd Abdallah

     Mbéni une ville ou on est aimé ou on est détesté. Il n’y a pas de solution intermédiaire. L’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en a fait les frais ce lundi 14 septembre 2015, alors qu’il entamé une tournée inutile dans la région de Hamahamet, fief du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, et Mbéni le chef-lieu de cette région à dit «non!» avec fracas à Ahmed Abdallam Mohamed Sambi.

     Dans le cadre de cette tournée inutile, une réunion publique avait été prévue à Mbéni dans l’agenda de l’ancien président, sauf qu’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et ses hommes ont oublié qu’on ne marche pas sur Mbéni, la ville présidentielle comme sur une vulgaire ordure. Lorsque les notables et les responsables de la ville ont appris cette arrivée non souhaitable, indésirable, non souhaitée et non désirée, un décret exceptionnel («Hatwa») a été pris afin de ne louer aucune salle à l’individu, ni mettre à sa disposition aucune place publique pour cette réunion, et toute manifestation sur une place publique a été interdite. Non seulement il n’avait informé personne, mais aussi parce qu’on ne veut de lui nulle part, et qu’on se le dise. On ne veut surtout pas de cet homme à Mbéni, et l’exemple sera suivi bientôt ailleurs.

     Au final, la réunion honteuse a eu lieu dans la cour du domicile de son ancien ministre des transports, Hassani Assoumani, initiateur de cette équipée et seul soutien qui reste à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi dans cette ville. Il faut noter qu’aucun notable, ni cadre, ni chef religieux de la ville n’a pris part à cette réunion de la honte, et la population mbénienne a respecté massivement la consigne. Seule quelque dizaine de passants se sont arrêtés par curiosité certainement pour pouvoir raconter la mésaventure et la solitude d’un homme isolé et perdu à ceux qui ont fait l’honorable choix de le boycotter.

     Sur quelques clichés publiés par les hommes de sa propagande qui n’ont d’ailleurs même pas osé mentionner la ville de Mbéni dans leurs écrits, on peut lire sur le visage de Sambi le désarroi et le désastre d’un homme qui se croit au-dessus de tout et de tout le monde, résigné à faire un discours sur une cour privée vide, avec une véranda en guise de tribune. Quel malheur! Quelle descente aux enfers! Et surtout, quelle bonne nouvelle!

     À juste titre, la ville de Mbéni compte plus d’une dizaine de places et salles publiques (la prestigieuse place IVOGO, la majestueuse place ITSALENI, la magistrale place MGAMIDJI, la célèbre place ABTOIHI, la fameuse place de Chine, pour ne citer que celles-là) et toutes les portes ont été fermées à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui n’est visiblement pas le bienvenu dans cette ville, alors que nous connaissons tous l’hospitalité, la générosité et la bienveillance des Mbéniens, également leur manière d’accueillir et de traiter leurs hôtes. Mais, visiblement avec Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le courant ne passe pas et ils ont bien raison, ces braves Mbéniens: pourquoi honorer un homme qui tient à déshonorer les Grand-Comoriens? Il n’a eu que ce qu’il mérite en voulant marcher sur les pieds des Mbéniens d’une manière orgueilleuse et insolente.

Par Saïd Abdallah

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© www.lemohelien.com – Mardi 15 septembre 2015.