Bel Esprit de Genève et fête de la honte aux Comores
Le 6-Juillet à Genève a été un vrai moment historique
Par ARM
Les Comoriens n’ont pas fini de parler de la célébration très réussie du 45ème anniversaire de l’indépendance des Comores ce lundi 6 juillet à Genève, Suisse. En tout, 1.000 Comoriens y étaient. Ce fut une belle démonstration de l’attachement de la communauté comorienne expatriée à son pays d’origine, par la célébration de la fête nationale et par l’exigence du retour à l’État de Droit. Hommes, femmes, notables, traditionnalistes portant leurs tenues d’apparat, cadres et jeunes militants du Dawla Yahaki (État de Droit) y étaient. Ils s’étaient retrouvés Place des Nations, non loin du Conseil des Droits de l’Homme, Genève, en Suisse. Les participants, tous des fervents patriotes, si l’on fait abstraction des deux espions de la dictature bien connus, étaient venus de différentes villes de France. Ils ont dansé et tenu des discours patriotiques et démocratiques, sous un soleil de plomb. La fameuse dignité des Comoriens était dans toute sa splendeur…
Parallèlement, dans une salle du Club de la Presse internationale, une table-ronde a permis de faire un état des lieux de la dictature du «pouvoiriste» Assoumani Azali Boinaheri, par une dizaine d’organisations non gouvernementales (ONG) mobilisées par ACI Human Rights, avec la participation d’une centaine de Comoriens, présentant ou écoutant attentivement les témoignages sur les violations flagrantes et permanentes des droits de l’Homme, dont les assassinats de sang-froid. Sur ce plan, les plus emblématiques cas d’assassinats ont eu lieu le jeudi 28 mars 2019, ceux du Commandant Fayçal Abdou Salami, du Major Nacer et des deux autres morts par assassinat du même jour.
Quand on parle au monde entier, chacun voulait se faire entendre. On comprend donc les petites rivalités de prise de parole entre Union de l’opposition, FUDA, M17, CNT, CCED, SOS Démocratie, Ufahari wa komori et d’une manière générale la Société civile, qui devrait mobiliser notamment la jeunesse estudiantine. Du coup, FTD, l’organisation commune, se dit «à la marge et à la traîne d’un événement national de portée internationale».
Cependant, il ne faut pas s’attarder sur ces petites fâcheries sans lendemain dues au fait que chacun voulait prouver sa foi en la patrie. Ces fâcheries étaient donc de bonne guerre et du meilleur aloi. Ceci est d’autant plus vrai que les collectifs des manifestants ont prouvé encore une fois leur formidable capacité de mobilisation en un temps record. D’ailleurs, malgré la fatigue du voyage et sous un soleil du désert de Kalahari, les notables et les femmes ont su honorer et rehausser par leur forte présence et leurs tenues magnifiques et dignes leur sentiment d’une fête nationale, démontrant ainsi leur détermination face à la dictature qui voulait monopoliser honteusement à Anjouan cette fête par la force, au service d’un homme et son clan.
Un petit secret: même pour tout l’or du monde, l’Ambassadeur Soilih Mohamed Soilihi n’aurait raté le rendez-vous historique de ce 6-Juillet. Il était bien à Genève le lundi 6 juillet 2020, mais s’était fait discret. Il avait participé à la mobilisation des Comoriens, notamment des Mohéliens, mais trouvait inutile de jouer à la vedette au risque de froisser certains esprits susceptibles. Ce n’est pas le moment de diviser le Mouvement national pour des petites fausses querelles d’ego.
L’essentiel est ailleurs. Comme on disait du temps de la prestigieuse Association des Stagiaires et Étudiants comoriens (ASÉC), «Nous vaincrons». Aux États-Unis, il fut un temps, les opprimés chantaient «We shall overcome», «Nous vaincrons».
Par ARM
Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Vendredi 10 juillet 2020.
