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Les partis politiques inutiles et les «Assises nationales»

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Seuls les partis politiques sans but ont peur et parlent de bilan

Par ARM

     Il faudra qu’on s’habitue à l’idée selon laquelle il y a des partis politiques comoriens qui ne travaillent que contre les intérêts de leur pays. Ces partis existent et font beaucoup de bruit. Et comme ils savent que leur maintien sur la scène politique est devenu très aléatoire et problématique, ils se trouvèrent une nouvelle spécialité: la politique de la terre brûlée. De la bouche de leur leader, il ne sort jamais une idée constructive. Chaque fois que les chefs de ces formations partisanes parlent, on se demande quand un missile va tomber sur la tête de tous les Comoriens pour les anéantir tous ensemble. Ces gens-là, frappés d’une incroyable misère de la réflexion et de l’escalade du ridicule, ne savent proposer que les idées qui divisent la société comorienne et sèment la haine entre Comoriens. En réalité, leurs leaders ont peur parce qu’ils savent qu’ils n’auront jamais de place sur une scène politique sans convulsions. Que font-ils alors? Ils font du bruit. Des blablas à droite, des blablas à gauche leur tiennent lieu de programme politique. Ces gens-là sont allés forger un nouveau machin-truc: faire le bilan des 40 ans d’indépendance avant d’organiser les élections du chef de l’État et des Gouverneurs des îles autonomes.

     Le débat, suranné, fait rage depuis quelques jours, et il s’agit d’un débat absolument futile lancé par ceux qui, quand ils étaient au pouvoir hier, ont absolument ruiné les Comores mais qui, aujourd’hui, toute honte bue, se posent en donneurs de leçons, comme s’ils avaient les mains propres, comme s’ils avaient la conscience tranquille, comme s’ils n’étaient pas parmi ceux qui ont ruiné tout un pays. Aujourd’hui, on est surpris d’entendre Toibrane Houmadi, le secrétaire général du Front national pour la Justice (FNJ), le prétendu parti «islamiste» des Comores, soutenir l’idée scélérate de cette affaire de bilan. C’est de l’escroquerie pure parce que les Comoriens avaient même oublié l’existence de cette organisation politique qui, depuis 2014, mâche du gravier à cause d’un certain nombre de dossiers encombrants et puants. Personne n’a entendu parler du FNJ au cours des élections des dimanches 25 janvier et 22 février 2015. Mais, voilà, son secrétaire général sort du bois pour lancer des bêtises en l’air, alors qu’il avait une belle occasion pour continuer à se taire et à adopter un profil bas.

     L’hurluberlu général du FNJ nous sort une première bêtise, et elle est grandiose, colossale et gigantesque: «Je trouve que c’est une bonne idée, et nous y adhérons, afin de distinguer ce qui a marché de ce qui n’a pas marché. Ainsi il y a moins de risques de répéter les mêmes erreurs». Comme ça serait facile si, pour développer un pays, il suffisait d’organiser une réunion débile pour dire «voilà ce qui a marché, et voici ce qui n’a pas marché. Comme nous aimons notre pays, nous n’allons plus “répéter les mêmes erreurs” et les Comores deviendront une grande puissance mondiale avec des voitures qui volent en l’air, chacun aura un carton d’ailes de poulet chaque jour et des pétrodollars». Quelle bêtise! Où ces gens-là vont-ils chercher leurs fadaises? Et si, pour une fois, ils pouvaient se taire? Se taire? Mais, pourquoi des gens qui ne savent que proposer des idées saugrenues et qui se croient intéressants vont-ils se taire? Justement, le cosmonaute Toibrane Houmadi s’enfonce dans les tralalas: «Le gouvernement n’a pas à patronner ces assises, qui doivent être spécifiquement citoyennes, sinon elles perdraient de leur sens». Ah! Et pourquoi vouloir donc imposer cette idée farfelue au gouvernement au point de lui interdire l’organisation des élections inscrites dans la Constitution? Pourquoi les promoteurs de cette idée malheureuse ne s’enferment pas dans une salle pour débiter leurs bêtises sur leur bilan, au lieu de vouloir paralyser tout un pays et l’entraîner dans une guerre civile?

     Et, droit dans sa barbichette, le même Toibrane Houmadi pérore: «Si le gouvernement ne peut pas être à l’initiative de telles assises, il a le devoir de les faciliter». Faciliter quoi et pourquoi? Où est-il écrit que le gouvernement comorien est tenu de donner corps à toutes les idées farfelues qui sortiraient de l’imagination de chaque hurluberlu qui veut se faire de la publicité gratuite aux Comores? Ces gens-là doivent quand même comprendre qu’on ne peut pas élire des autorités et passer le temps à leur donner des ordres matin, midi et soir. On ne peut pas s’arroger le droit de se substituer au gouvernement, surtout quand il s’agit de dire bêtises sur bêtises. Au moins, Toibrane Houmadi refuse de s’enfoncer dans la bêtise jusqu’à la tête puisque, dans un moment de lucidité, il marmonne: «Les assises nationales ne doivent pas conditionner les élections présidentielles, et la formation d’un gouvernement d’union nationale serait une grave erreur. Nous ne devons pas couper l’élan de l’expression démocratique». Mais, alors, allez organiser vos «Assises nationales» et fichez la paix au peuple et au gouvernement. Rien ne vous empêche de tenir vos «Assises», auxquelles il faut enlever le mot «nationales», de débiter des bêtises, de boire de la bière et de rentrer chez vous complètement souls et babas. Mais, laissez le peuple et le gouvernement en dehors de ça!

     Par ailleurs, on pleure de dépit quand de la bouche du Mohamed Msaïdié, du Parti Bidoche d’Ahmed Sambi, sortent ces mots qui lui vaudront le Prix Nobel de ce qu’il voudra: «Ces assises permettront aux Comoriens, aux partis politiques et à la société civile de faire le bilan des quarante dernières années et ainsi de jeter de meilleures bases pour l’avenir». Taratata! Quelles «meilleures bases pour l’avenir», quand le parti politique très violent, extrémiste et antirépublicain de ce Monsieur menace les Comores de «chaos» si la candidature d’Ahmed Sambi pour l’élection présidentielle de 2016 n’est pas validée? Et où ce Monsieur a-t-il vu un pays «jeter de meilleures bases pour l’avenir» juste après avoir organisé des «Assises nationales»? Où? Et pour lui, il est regrettable et déplorable que «l’initiative de ces assises ne provienne pas du gouvernement actuel car sans lui, ces assises n’auront pas les effets attendus». Ah oui? C’est donc ça? Heureusement que le gouvernement a refusé de s’enfermer dans ce mélodrame. Heureusement, car si c’est pour le ridicule, le pays est bien servi.

     Qu’on se le dise! Quand le Président Ikililou Dhoinine auditionnait en public ses ministres et les Directeurs généraux des entreprises publiques, nous avons tous crié au scandale, trouvant la méthode par trop voyeuriste. Quand il organise des séminaires gouvernementaux, nous ruons tous aux brancards en disant que le gouvernement n’était pas nommé pour organiser des séminaires à l’utilité douteuse, mais pour travailler pour le bien commun. Et là, il a fallu que des gens qui ont peur d’affronter des élections qu’ils vont perdre se lancent dans des aventures dans lesquelles ils veulent entraîner tout un État et tout un peuple?

     La démagogie de ces gens-là nous renvoie à la fameuse vanne venue d’Algérie et selon laquelle, à un moment donné, dans ce pays du Maghreb, il n’y avait plus d’œufs. Ah! Oui, il n’y avait plus d’œufs. Il a donc fallu en chercher la cause. Et on l’a trouvée: il n’y avait plus d’œufs en Algérie parce que les poules, au lieu de pondre des œufs, organisaient des réunions à la chaîne, des réunions qui ne finissaient jamais. Cela s’appelle la réunionite. Et c’est une maladie grave. Et ceux qui ont peur des élections veulent entraîner les Comoriens dans la réunionite. Dieu nous en garde parce que, au train où vont les choses, les partis politiques inutiles et peureux vont demander crânement aux Comoriens d’organiser «Les Assises nationales du Cul». Ça viendra. Ces gens-là ont des partis politiques qui ne font que des polémiques et qui sont des carcans ne servant à rien. Chaque jour, ils vont proposer une idée plus saugrenue que la précédente. Les Comoriens n’en peuvent plus.

     Dès lors, il faudra rappeler que les manœuvres dilatoires qu’on essaie d’imposer au peuple comorien actuellement ne passeront pas: la pétition pour la candidature d’Ahmed Sambi en 2016 n’a aucune valeur juridique. Les «Assises nationales» pour l’établissement du bilan des 40 ans d’indépendance ne se tiendront pas et quand elles se tiendront, elles n’auront de «nationales» que le nom parce que les Comoriens n’en veulent pas. Aucun gouvernement d’union nationale ne sera nommé par le Président Ikililou Dhoinine, parce qu’on n’en voit pas l’utilité. Personne n’empêchera la tenue des élections du chef de l’État et des Gouverneurs des îles, le tout parce que les dirigeants actuels ont une Constitution à respecter et vont se limiter à cette Constitution et non aux démangeaisons cérébrales et hormonales des gens des partis politiques inutiles qui s’enferment dans la peur de perdre des élections qu’ils vont perdre, mais qui font tout pour dévier le regard des Comoriens de leur échec à venir. D’ailleurs, le FNJ, qu’on n’a pas vu en janvier et février 2015 doit dire aux Comoriens le nom de son candidat à l’élection présidentielle en 2016. Il en est de même pour l’autre organisation politique inutile qu’est le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 11 septembre 2015.


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