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Nadia Tourqui, une grande fierté nationale comorienne

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Nadia Tourqui, une grande fierté nationale comorienne

Son expérience et crédibilité internationales pour son pays

Par ARM

       L’apparition très remarquée de Madame Nadia Tourqui sur l’espace public comorien, notamment sur la scène politique, est l’un des faits politiques positifs les plus marquants des dernières années aux Comores. Ce qui est encore plus intéressant dans le parcours de cette grande militante de la cause du développement et de la défense de l’État de Droit et de la démocratie, c’est qu’elle a commencé par sa crédibilité internationale à la suite d’un travail de longue haleine, tout en mettant à la disposition des Comores, son pays d’origine, cette longue et fructueuse expérience. Il est vrai que certains ressortissants comoriens travaillent dans l’international, mais l’expert comorien en prosopographie (sociologie des élites basée sur l’étude comparée des biographies) constate d’emblée qu’en la matière, Mme Nadia Tourqui est la personnalité comorienne ayant le mieux réussi. Cette réalité est indéniable, irréfragable. Cette remarque est faite en parfaite connaissance de cause.

Une telle aura se prépare dans le sérieux. Et cette préparation commence par une solide formation, que nous retrouvons chez Mme Nadia Tourqui: Sciences économiques, Administration publique et Pratiques sociales de développement. Ce socle constitue le cœur palpitant de la gouvernance étatique. Et, ce n’est pas tout, parce que Mme Nadia Tourqui a enchaîné les ateliers, stages et missions sur la gouvernance, puisant son eau aux meilleures des sources: Human Rights Watch (Droits de l’Homme), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Société d’Organisation en Développement industriel (SODI), Préfecture de l’Eure et Loir (France), etc.

Tilt. Une petite lumière s’allume dans le cerveau: Mme Nadia Tourqui fait penser au Maroc, pays qui a inventé le Maghzen ou Makhzen et les familles Maghzen. Le Maghzen ou Makhzen signifie centre de distribution de biens, richesses et pouvoir (le mot français «magasin» en tire son origine) avant de devenir l’appareil d’État. Les familles Maghzen ou Makhzen sont celles qui entretiennent des relations privilégiées avec Dar Makhzen, le Palais royal, le pouvoir d’État. Mais, Mme Nadia Tourqui, esprit libre et indépendant, refuse de gérer une situation de rente, préférant se faire un prénom et compter sur ses propres efforts.

Les organisations intergouvernementales avec lesquelles Mme Nadia Tourqui a travaillé sont légion, dont certaines font partie des plus prestigieuses: ONU, PNUD, Union africaine, Banque africaine de Développement (BAD), Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC), Opération des Nations Unies pour la Côte-d’Ivoire (ONUCI), Fonds des Nations Unies pour l’Équipement (FENU ou UNCDF), Fonds pour l’Environnement mondial, Fonds monétaire international (FMI), Banque mondiale, etc. S’en ajoute l’Agence française de Développement (AFD).

Quant à la liste des pays et territoires où est intervenue Mme Nadia Tourqui, elle est longue: Comores, Madagascar, Burundi, Côte-d’Ivoire, République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville, Nouvelle-Calédonie (France d’Outre-mer), Sénégal, etc.

Les domaines de prédilection de Mme Nadia Tourqui sont la gouvernance, l’État de Droit et la démocratie, et cela inclut des secteurs aussi importants que l’organisation des élections, les plans, politiques et stratégies de développement, la prévention des conflits et la gestion des crises étatiques et interétatiques, le renforcement des capacités institutionnelles, les questions climatiques, les ressources humaines, financières et matérielles des projets de développement, l’organisation, la mobilisation et l’encadrement de la société civile et des femmes, la socialisation des enfants, le suivi et rapportage sur les situations sécuritaires, les politiques sociales, la réforme de la Justice, le développement humain, la micro-finance, la formation professionnelle, la création d’emplois, la gestion de projets d’infrastructures, etc.

La carrière internationale de Mme Nadia Tourqui l’a conduite aux sources: aux Comores, son pays d’origine. Cela lui a donné la possibilité de plonger dans les réalités comoriennes et d’avoir sur les ressorts intimes du pays un regard endogène et un non un regard exogène. Même quand elle travaille pour le compte d’une organisation intergouvernementale, elle pose sur son pays un regard endogène et non celui des fameux «intellectuels occidentalisés», objet des doutes sarcastiques de Tibor Mende, dont on connaît la pertinence de l’analyse: Tibor Mende: De l’aide à la recolonisation. Les leçons d’un échec, Le Seuil, Paris, 1972, p. 33.

Depuis 2018, Mme Nadia Tourqui donne de la voix, estimant que le pays pourrait réaliser des prouesses, pour peu que les Comoriens s’engagent résolument dans une vraie politique de modernisation et de développement. En citoyenne libre, elle a des choix et affinités politiques. Il n’y a rien d’illégal, de criminel ou d’antipatriotique dans cela, loin s’en faut.

Parlons vrai. Avec un tel parcours, Mme Nadia Tourqui est une richesse et une fierté pour les Comores. Tout Comorien aimant son pays se sent fier d’avoir une compatriote ayant des références aussi prestigieuses. Elle est un motif de fierté nationale. Au Maroc, les autorités partent à la recherche de telles sommités pour les ramener dans leur pays d’origine, en leur offrant toutes les conditions nécessaires au déploiement de leur compétences et expertise. Viendra le jour où, aux Comores, on comprendra qu’une femme intelligente et compétente n’est pas un danger national, et qu’une affinité politique réfléchie est responsable est toujours un plus dans une société qui cherche à se développer. Le développement se réalise toujours dans la diversité des idées et non dans la misère de la réflexion et la sclérose intellectuelle.

       La fuite des cerveaux a atteint des proportions inégalées aux Comores. Or, un pays normal et qui veut le bien de sa population ne place pas en résidence surveillée une patriote de la dimension de Mme Nadia Tourqui, ne l’ostracise pas, ne la criminalise pas, ne la dénigre pas pour ses engagements civiques et politiques et ne la fait pas fuir. Bien au contraire, il lui demande: «Que proposes-tu pour le développement de ton pays? Comment vois-tu l’évolution de ton pays? Que peux-tu faire pour le bien de ton pays?».

Les Comores gagneraient toujours à tirer d’utiles enseignements du parcours de Nelson Mandela, emprisonné pendant 27 ans pour avoir eu dans sa bouche les mots «liberté» et «égalité», et qui a été tiré de la prison pour guérir son pays de ses préjugés pernicieux et destructeurs. Il l’a fait et a réconcilié son pays, enterrant ses vieux démons…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 21 juin 2019.


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