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Il y a 40 ans, commission d’un «génocide» à Anjouan

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Qui pour pleurer les morts du débarquement d’Anjouan en 1975?

Par ARM

   Siradji Eddine Soilihi, un patriote sincère, actif et désintéressé, qui est loin d’être un fou furieux et un exalté comme il y en a tant sur la classe politique comorienne, et qui sait ce que signifient les mots, parle de «génocide». Le frère Siradji Eddine Soilihi parle de «génocide» pour parler des dizaines de morts consécutifs au débarquement d’Anjouan du 21 septembre 1975, juste après le coup d’État par lequel Ali Soilihi renversait le Président Ahmed Abdallah, moins d’un mois après la proclamation unilatérale de l’indépendance des Comores par ce dernier. Pour rappel, le Président Ahmed Abdallah a proclamé unilatéralement l’indépendance du pays le 6 juillet 1975, et le 3 août 1975, Ali Soilihi le renversait par coup d’État, inaugurant l’ère du putschisme aux Comores. Plus grave encore, comme Ahmed Abdallah s’était retranché sur son île natale d’Anjouan, il avait fallu l’y déloger par la force et dans le sang. Il y eut un bain de sang chez les Anjouanais, sur qui l’Armée tirait comme sur des lapins. À Mutsamudu, il y eut plus de 20 morts, dont personne ne parle. Du marché au Port de Mutsamudu, soldats comoriens et mercenaires dirigés par «notre compatriote bien-aimé» Robert «Bob» Denard tiraient sur la foule comme on tire sur des lapins.

   Pourtant, les Comoriens d’Anjouan n’avaient manifesté aucune attitude hostile envers l’Armée, mais il fallait sévir. Un exemple, au Port de Mutsamudu, quand les militaires virent la foule devant eux, ils se jetèrent dans les eaux de l’océan Indien pour tenter de fuir, et c’est cette même foule qui les secourut. Madi Moissi n’a été tué que parce qu’il était resté immobile avec des armes, et les personnes présentes crurent qu’il allait les utiliser contre elles. Le poétique Robert «Bob» Denard venait de faire ses premiers pas aux Comores, et son carton d’invitation portait la signature d’Ali Soilihi, le grand chef de la «Grande Révolution prolétarienne comorienne et mondiale». Mais, le vrai «génocide» eut lieu dans le Nioumakélé, où Ahmed Abdallah avait trouvé refuge. Pour l’y déloger, les mercenaires dirigés par Robert «Bob» Denard et les soldats comoriens tiraient à l’aveuglette dans les paillotes, causant l’hécatombe. Il y eut des dizaines de morts, dont personne ne parle. Pourquoi? Parce «des campagnards de la campagne de là-bas» qui meurent sous les balles meurtrières de l’Armée, voilà qui n’est pas un phénomène sur lequel il faut s’attarder. Pour tout dire, ça laisse indifférent. Oui, il y a eu des dizaines de morts à Mutsamudu et dans le Nioumakélé, et personne ne juge nécessaire d’en parler. Une chape de plomb est jetée sur ces morts triplement morts, physiquement, dans le silence et dans l’oubli.

   Après le linceul dans lequel sont enveloppés nos morts d’Anjouan, il a fallu les jeter dans des cercueils métalliques scellés et les jeter dans le cimetière de l’oubli. Nos morts d’Anjouan sont des morts qui n’existent pas et qu’on ne pleure pas. Ce sont des rats du Vanuatu, des fourmis du Mato Grosso, des cancrelats du Burundi et cafards du Rwanda qu’on a écrasés. Ça ne prête pas à conséquence et on ne parle pas de «morts indignes». Quand, finalement, Ahmed Abdallah sortit de sa cachette pour éviter d’autres morts, «le génocide» était déjà accompli. Madi Moissi, le soldat mort au cours du débarquement militaire et qui a été élevé au rang de martyr par le régime politique d’Ali Soilihi, n’aura même pas le droit de rester tranquille et en paix dans sa tombe: son nom est associé à l’unité de l’Armée comorienne la plus brutale, la plus violente et la plus féroce. Le Commando Moissi était une bande de violeurs, de tortionnaires et d’assassins. Le journaliste Daniel Junqua avait qualifié le Commando Moissi de «Tontons macoutes à la comorienne», en référence aux tristement célèbres tueurs d’Haïti, sous les régimes politiques sanglants des Duvalier père et fils: Daniel Junqua: Comores. Le témoignage de réfugiés en France. Quand les «Mapindouzi» font la loi, Le Monde, Paris, 4 mars 1978, p. 4.

   C’est bien de célébrer la Révolution, mais meilleur de rappeler cela. Curieusement, quand, à Iconi, Grande-Comore, le 17 mars 1978, l’Armée tua 9 personnes et en blessa 152 autres, dont 50 grièvement, l’affaire prit d’autres proportions, «dans ce pays d’un demi-million d’habitants où la mort d’un seul protestataire fait figure de drame national»: Jean Hélène: Le pouvoir comorien ne parvient pas à endiguer les appels au séparatisme, Le Monde, Paris, 7 août 1997, p. 4. Il y a eu plus de morts à Mutsamudu qu’à Iconi, et il y a eu plus de morts dans la région de Nioumakélé qu’à Mutsamudu. On parle de certains morts et on laisse dans l’ombre d’autres. On ne parle jamais de morts gênants, sauf quand il n’est plus possible de maintenir leurs corps dans la tombe. Certains morts ne sont mieux que quand ils sont oubliés, sans personne pour rappeler les conditions horribles de leur mise à mort. On empêche les morts de mourir… Et quand ils sont morts, on leur demande de se tenir dans une tranquillité totale car leur statut de morts ne saurait être reconnu officiellement.

   Comme le lundi 3 août 2015, a été célébré dans une hypocrisie totale le 40ème anniversaire du coup d’État du 3 août 1975, dans le flot de superlatifs laudateurs sur «les grandioses réalisations» de la «Grandissime et Grandiose Révolution», il aurait fallu que les plus hypocrites des initiateurs de la manifestation aient l’honnêteté de dire aux Comoriens que c’est tout de même depuis septembre 1975 que par dizaines, des habitants du Nioumakélé ont commencé à fuir Anjouan pour Mayotte. Or, il est de notoriété publique qu’à l’époque, le niveau de développement économique et social d’Anjouan était supérieur à celui de Mayotte. Perfidement, les Mahorais qui voyaient les Comoriens de la partie indépendante du pays arriver massivement chez eux quelques semaines après la proclamation de l’indépendance, saisiront cette occasion pour ricaner, dauber et faire de l’esprit en disant: «Heureusement que nous avons rejeté votre indépendance à la con, sinon, quand ça a commencé à aller très mal chez vous, où seriez-vous partis vous refugier?». C’est une question relevant de la provocation et de la moquerie, quand on sait qu’à Anjouan, Mohéli et Grande-Comore, la violation des droits de l’Homme tuait. C’est pourquoi l’invocation jusqu’à la nausée du visa instauré entre Mayotte et les autres îles insupporte. Ce visa ne tue pas. Il n’a jamais tué. Ce sont les bêtises meurtrières des autorités comoriennes depuis 1975 qui tuent.

   C’est donc sous Ali Soilihi, en septembre 1975, que les Comoriens ont commencé à prendre Mayotte d’assaut, décédant par dizaines en mer, des morts sans sépulture, des morts dans un linceul liquide. On compte plus de 20.000 morts, mais personne ne parle des portés disparus, qui ne sont tout de même pas vivants. En effet, 19 ans avant que le Premier ministre français Édouard Balladur n’instaure un visa aux Comoriens voulant désirant se rendre à Mayotte, les Comoriens décédaient déjà comme des mouches en haute mer, comme en témoignaient les pirogues vides qu’on retrouvait au large d’Anjouan, des pirogues dont les occupants avaient été tués par les soldats de la glorieuse Armée comorienne. Et c’était sous «la Révolution». C’est à cette époque que Bruno était arrivé à fuir vers Mayotte sur le navire Tritonis, qu’il avait subtilisé, un navire qui avait été pris en chasse par les soldats comoriens, qui tiraient sur lui comme des malades. Pour empêcher les Comoriens de fuir vers Mayotte et y discréditer l’image de sa «Révolution», Ali Soilihi avait fait retirer de la circulation toutes les embarcations de pêche qui venaient d’arriver aux Comores, certaines ayant servi à la traversée d’Anjouan vers Mayotte.

   Aujourd’hui, il faudra qu’on explique aux Comoriens pourquoi personne ne parle de ces morts d’Anjouan et pourquoi personne ne les pleure. Pourquoi personne ne parle des morts de Mutsamudu et du Nioumakélé? Pourquoi est-il interdit de pleurer publiquement les morts de Mutsamudu et du Nioumakélé? N’est-il pas temps pour les Comores d’ériger des stèles à la mémoire de ces Comoriens morts sous les balles de leur Armée, un mois après l’accession de leur pays à l’indépendance? Y aurait-il de bons morts et de mauvais morts, selon leur origine insulaire? En tout état de cause, on ne peut pas pleurer les morts d’Anjouan tant qu’on n’aura pas reconnu une réalité fondamentale: le 3 août 1975, il n’y a pas eu une «Révolution», mais un coup d’État, c’est-à-dire une prise de pouvoir par la force, donc de manière illégale. Il y aurait eu Révolution si c’était le peuple qui avait chassé le pouvoir politique en place et avait pris le pouvoir à la suite d’une insurrection. Or, le 3 août, c’était un seul homme qui était en train de faire sa «révolution» dans le sang de ses compatriotes.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 22 août 2015.


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7 Comments

  • Kalifa

    août 23, 2015 at 12:13

    Quand ARM sert les séparatistes anjouanais, il goûte tous les miels des nains pour prolonger leur existence. Autrement comment une telle intelligence peut se mettre au service des séparatistes notoire tel Siradji Eddine Soilihi , une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Arm doit-il contribuer à transformer notre Histoire récente sous l’autel d’un ami égaré d’un chimère indépendantiste d’Anjouan ?
    —————–
    Bonjour, frère,
    Siradji Eddine Soilihi est un patriote sincère et non un séparatiste. Il est un frère, et il m’honore d’une bonne entente. L’accusation de séparatisme est devenue la tarte à la crème.
    Cordialement,
    ARM

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    • Siradji

      août 23, 2015 at 7:49

      Bonjour frère ARM.
      Merci pour ton intervention courte mais très précise pour montrer à ces donneurs de leçons vulgaires dans leurs propos car sans doute mal éduqués que nous sommes tous libres de nos pensées et que plus personne s’imposera son point de vue à personne. Ceux qui pensent normal un comportement hégémonique sont les séparatistes qui s’ignorent.Il faut qu’ils prennent l’habitude d’entendre la vérité des autres et qu’ils comprennent que l’idée de la pensée unique et hégémonique ne construira jamais notre pays mais bien au contraire le plongera dans la discorde aux conséquences miserables que nous vivons.

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      • Siradji

        août 23, 2015 at 8:03

        Le sujet ce sont les atrocités commises à Anjouan par les sbires d’Ali Soilih.
        Selon les partisans de l’apologie des assassinats et de l’assassin, le coupable aujourd’hui c’est celui qui dénonce et qui ose rappeler ces crimes incontestables car tellement récents que beaucoup de temoins sont encore vivants de nos jours. Ceux qui réfléchissent savent que tout corrobore avec l’idée hégémonique des wangazidjas sur les autres insulaires.

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  • Alley

    août 24, 2015 at 10:59

    Personne ne devrait se réjouir de la mort d’un être humain. Toutefois on ne peut pas occulter les raisons qui ont poussé à Ces drames d’anjouan, d’ikoni et de Mbeni. Ces drames étaient ils tous des actes gratuits? Que feriez vous à la place? Un responssable politique digne de ce nom accepterait il que son pays soit demambrer? Ne penses tu pas qu’il est judicieu et dans votre role de journaliste d’informer le peuple les raisons qui ont conduit à ces drames pour que le peuple puisse se faire son propre opunion de ce qui s’est réellement passé? Le peuple doit connaître les raisons qui ont poussé le FNU au coup de maître du 3 Août 75. Nous avons le droit de connaître pourquoi il y a eu ces drames d’anjouan de Mbeni et d’iconi pour qu’on puisse en fin nous forger notre propre opunion. Et pour éviter que tels erreurs ne se reproduisent céla est possible . En suite puisque le moment est venu de faire le bilan des régimes passé. Ne pensez vous pas que le régime d’abdallah n’est il pas le plus sanguinaire de tout le temps à l’échelle comorien? Je pense que s’il y a eu des exactions gratuit c’est pendant la période mai 78 à la mort d’abdallah. Cqfd. Avec tous mes respects.

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  • Alley

    août 24, 2015 at 11:08

    Frère siradji parle tout le temps d’hégémonie mais quel hégémonie parle t il ? L’hégémonie dans une république n’est il pas la loi, vu que personne ne peut être au dessus de la loi? Frère siradji parle comme si la république islamique des comores ou la republoque democratique et laique des comores ou l’union des comores n’ont jamais existé jusqu’au recent evenement triste et malheyreux de separatisme. Dans une république y a t il une hégémonie entre le peuple?

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  • alley

    août 25, 2015 at 10:26

    notre fère Siradji, utilise certains stratégies et techniques de manipulation de l’opunion public et de la société à travers les médias. Ses stratégies, sont les stratégies de la diversion, de l’émotion, de la médiocrité, et la stratégie de la culpabilité.
    notre frère siradji utilise la diversion pour détourner l’attention du public des problèmes importants d’ordre societal et économique qui frappent notre pays, grâce à un déluge continuel, d’informations non renseigné inexacte et qui ne prend même pas la peine d’expliquer au peuple le pourquoi et le comment. Tous ça pour empêcher le public de connaitre les avancé économique et sociale enregistrés par le régime révolutionnaire de Mongozi et de maintenir, de garder l’attention du publique distraite, loin du véritable problèmes sociaux économique du moment. son but est de garder le publique occuper par le drame d’Anjouan de 1975 sans aucun temps de revenir sur les avancés socio-économiques et politique que le Président Ali Soilihi et son équipe ont réussis à mettre en place dans notre pays. Notre frère Siradji, dans son chantier de démolition de tous les vitoires enregistré par l’équipe de Mongazi, dans le combat de lutter contre la famine, la pauvreté, l’ignorance et la maladie il fait appel ou il utilise la stratégie de l’émotion. il nous présente des million de mort à Anjouan, surtout des civiles et non pas ceux qui ce sont retranché avec abdallah haussant un autre drapeau que le drapeau de la République Démocratique et laïque des Comores. c’est une technique classique qui consiste à court-circuter l’analyse rationnelle et donc le sens critique des individus, du peuple comorien concernant les événements qui se sont déroulé à Anjouan, à Iconi et à Mbeni en bref aux Comores en 75-78. l’utilisation du registre émotionnel permet pour le frère Siradji, d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient du peuple Comorien pour y implanter des idées, des désires, des peurs, de pulsations ou des comportements séparatiste jusqu’à inventer des idées hégémonique pour les uns et des soumis pour les autres. notre frère Siradji poursuit son entreprise de démolition en erigeant la stratégie de la médiocrité comme arme. il encourage le public à se complaire dans la médiocrité étatique et gouvernementale en encourageant le peuple à trouver “chouette” le système de mkarakara, de vole de deniers publique de wanahatru, le fait d’être bette, vulgaire et inculte en érigeant au statut d’idole et de model les personnes le plus stupide de la république qui encouragent le séparatisme comme étant la solution. En fin notre frère Siradji, utilise un autre “arme silencieux dans une guerre tranquille” qui est la culpabilité. Frère Siradji, fait croire au peuple comorien que seul Mongozi Ali Soilihi est le seul responsable de notre malheur sans aucune justification rationnelle. Ainsi le peuple est mis sous silence et sous l’ignorance depuis l’assassinat lâche de Mongozi en 78 jusqu’à nos jours. Le peuple à cause de ces stratégies, au lieu de se révolter contre le système mafieux mis en place depuis 78 à nos jours, le peuple se dévalue et culpabilise, ce qui engendre un etat dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action pas de contestation. Conséquence de vos ruses cher frère, aujourd’hui personne n’est capable de dire non, stop, au ripoux de la république et que seul solution qui parait le meilleur à vos yeux est le séparatisme.

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  • Siradji

    août 26, 2015 at 6:02

    Frère Alley, un responsable digne de ce nom ne fait pas un coup d’État traître au 27ème jour d’indépendance de son pays. Entre le 6 juillet 1975 et le 3août suivant, aucune île n’avait manifesté un refus d’union comorienne car je te rappelle que les entités insulaires indépendantes et souveraines avant la colonisation, discutaient sur le modèle d’organisation convenable pour tout le monde lorsqu’Ali Soilih a mis brutalement fin aux discussions pour imposer son point de vue unitaire qui ne convenait personne . C’est ça précisément la raison pour laquelle dès le 3août du voup d’État Anjouan s’ edt retirée suivie de Mayotte 5 jours plysard soit le 08 août. Face à cette situation de retrait des îles dans leur parfait droit de le faire, Ali Soilih aurait du tout au moins cherché à discuter avec Mayotte et Anjouan pour essayer de reparer sa connerie de coup d’État injustifiable et singulier dans le monde à seulement 3semaines d’une indépendance. Plutôt que la discussion, ce bandit comme tout voyou, a opté tout de suite pour la violence du débarquement militaire en bande organisée avec Bob Denard pour obliger les anjouanais à participer dans cette union qui ne tenait que par le fait de la dictature sanglante et meurtrière. C’est lors de ce débarquement, qu’il y a eu le carnage génocidaire que l’on parle. Évidemment, une fois que Bob Denard et son équipe sont entrés dans notre pays et qu’ils ont bien maîtrisé le terrain, ils devenaient les mieux placés pour réussir une intervention de libération du pays que Mhichimiwa Ahmed Abdallah et Mtoukoufou Mohaled Ahmed ont fait pour débarrasser définitivement le pays de la dictature et du dictateur.
    Je me rappelle que ce jour de libération a été un jour de grande joie pour tous les peuples partout dans les îles. Ali Soilih est le seul comorien que mort, malgré notre grande foi musulmane, personne n’a voulu faire la toilette mortuaire ni enterréer dignement. Il a donc été jeté comme il était habillé dans un trou creusé de la même façon que l’on fait au animaux parce qu’il était pire qu’un animal.
    Dans toute les gouvernance, il y a eu des dérapages sanguinaires aux Comores mais le cas du traître, dictateur et assassin Ali Soilih n’a rien de comparable.

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