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Moinaécha Youssouf Djalali a conquis la «Francomores»

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Son meeting à La Courneuve fait 20/20, avec les félicitations du public

Par ARM

   Laissons la jalousie aux jaloux, l’aigreur aux aigris, la méchanceté aux méchants et la haine aux haineux, et répondons à une interrogation de la plus haute importance politique dans les Comores d’aujourd’hui: si la candidature présidentielle de Mme Moinaécha Youssouf Djalali, surnommée «Madame la Présidente» ou «La Lionne de Mbéni et du Hamahamet», n’était pas recouverte du sceau de la crédibilité et du sérieux, Saïd Youssouf Roufaï, grand notable parmi les plus grands notables de la Grande-Comore, aurait-il fait le déplacement des Comores jusqu’en France uniquement et spécialement pour superviser l’organisation du meeting de sa championne à La Courneuve ce samedi 25 juillet 2015? Si la candidature de Mme Moinaécha Youssoud Djalali n’était pas des plus crédibles et des plus sérieuses, croyez-vous que le dimanche 19 octobre 2014, pour réussir le lancement de la précampagne présidentielle de sa protégée sur leurs terres de Mbéni, le même Saïd Youssouf Roufaï aurait-il dit «je me suis mobilisé comme on se mobilise pour le mariage d’un être très cher et comme si j’étais le seul être au monde à en saisir les enjeux et à pouvoir le faire»? Si la candidature présidentielle de Mme Moinaécha Youssouf Djalali n’était pas un des enjeux majeurs du scrutin présidentiel de 2016, Mohamed Ahamada dit Djanilo aurait-il pleuré comme une madeleine le samedi 25 juillet 2015 pour avoir été empêché, à la dernière minute, par un événement familial imprévu et imprévisible, d’accompagner sa délégation de 53 Comoriens vivant à Marseille, une délégation qu’il a lui-même soigneusement constituée, pendant que des Comoriens venus d’Auxerre et de Rennes affluaient en région parisienne pour le grand show de «Madame la Présidente» à La Courneuve? En plus, on dit que c’est juste du réchauffement avant le grand rassemblement de 2.000 personnes qui aura lieu, toujours en région parisienne, avant que «Madame la Présidente» ne rentre aux Comores pour sillonner les routes des villes et des villages afin de promouvoir sa candidature.

   Oui, Mme Moinaécha Youssouf Djalali présente une candidature très sérieuse et crédible, et s’il ne fallait qu’une seule preuve pour cela, on l’aurait retrouvée dans la présence dans la salle de 293 personnes qui avaient répondu à son invitation, dans la présence spontanée de la délégation de 20 jeunes Comoriens de toutes origines ayant tenu à lui témoigner une solidarité totale et définitive, dans le discours d’anthologie prononcé par Hadj Mouhadjou Saïd, l’une des voix les plus autorisées de la communauté comorienne de France, dans le discours flamboyant tant attendu du grand notable Saïd Omar de Ntsoudjini, dans le discours de soutien prononcé avec brio et maestria par la très grande oratrice qu’est Mme Oudjisso épouse Siradji Abdillah (originaire de Ouella-Mitsamiouli), dans l’animation de la salle du meeting par Machouhouli Mohamed Mouhsine. Qu’on se le dise: un acteur politique comorien qui ne paie pas le public pour le «motiver» et qui arrive à réunir 50 Comoriens dans une salle de la région parisienne accomplit un exploit digne d’un héros, et Mme Moinaécha Youssouf Djalali s’est retrouvée dans une salle devant un public de 293 personnes transportées par un Coran psalmodié avec une magie incroyable par le jeune Miftah Issa Oubeid, dont la voix avait touché le cœur de tout le monde dans la salle. Naturellement, Mzaouiani, le grand notable qu’on ne présente plus, aurait donné tous ses biens terrestres pour prononcer le mot de remerciement, lui qui couve la candidature de «Madame la Présidente» avec l’amour pour lequel on suit un événement de la première importance au sein de sa propre famille. Il est ainsi, Mzaouiani, habitué à ne jamais faire les choses à moitié. Quand il s’engage, il s’engage.

   Puis, vint le discours «présidentiel» de «Madame la Présidente», discours qui a donné lieu aux SMS absolument vrais de l’une de ses amies, qui dit «Moinaécha assure. Elle a bien parlé. Tout le monde a bien aimé», «Les gens ont définitivement confiance en elle quand elle prend le micro», «De plus, il y avait beaucoup de monde dans la salle». Comme on sait, Mme Moinaécha Youssouf Djalali a juré qu’elle ne va pas faire comme les autres acteurs politiques comoriens, champions du monde du verbiage, bavardages inutiles, blablas sans queue, ni tête et prose politicienne insipide. Elle a juré qu’elle ne fera jamais perdre du temps aux gens avec des discours fumeux, oiseux et vaporeux, et qu’elle ne parlera que pour dire des choses très utiles pour un pays à la recherche de bonnes nouvelles depuis des années, et des choses qu’elle est en mesure de réaliser. Qu’on ne compte donc pas sur elle pour parler de «voitures qui volent en l’air». C’est ce qu’elle a fait devant une salle comble, où elle a été applaudie à tout rompre.

   «Madame la Présidente», connue pour son franc-parler et pour la justesse de son propos, a été applaudie chaleureusement parce qu’elle a trouvé les mots qui parlent au cœur des Comoriens et des Comoriennes présents dans la salle, insistant sur le fait qu’«une autre Union des Comores est possible», que les Comores ne sauraient faire l’économie d’un «Nouveau Pacte social» et d’une refondation citoyenne. Avec un choix de mots absolument méticuleux et judicieux, elle parle intelligemment de «l’Union des Comores, une ambition», pour situer le volontarisme au cœur de l’action républicaine, loin de l’immobilisme, régression et manque d’imagination des acteurs politiques qui vieillissent sur pied seulement à 50 ans par sclérose intellectuelle et professionnelle. Pour elle, sans «justice sociale», les Comores sont au pied du mur, puisqu’il est impératif de promouvoir «l’égalité des chances» au sein de toute la société comorienne, favoriser «l’égalité de tous devant la Loi», d’assurer la retraite aux travailleurs du pays, promouvoir «l’emploi des jeunes diplômés», et créer une «École de la seconde chance». Il va sans dire que Mme Moinaécha Youssouf Djalali a accordé une place de choix à son dada, la démocratie, estimant que la consultation de tous les partis politiques du pays est une nécessité vitale pour faire éviter au pays les erreurs du pouvoir solitaire et la dictature.

   Elle insiste également sur le rôle fondamental de l’agriculture pour créer les conditions de l’autosuffisance alimentaire un jour, après avoir favorisé celles de la sécurité alimentaire.

   Par ailleurs, compte tenu de l’état des infrastructures nationales comoriennes, elle considère que les Comores ont beaucoup à faire en la matière si elles veulent avoir une vraie politique de développement. En matière d’électrification, elle cite régulièrement le modèle allemand, qu’elle connaît du bout des doigts. Femme d’affaires avisée et prudente, elle est la personne la mieux indiquée pour parler des investissements nationaux et étrangers aux Comores, qu’il faudra relancer, en associant différentes institutions privées, publiques et parapubliques.

   Connue pour sa sensibilité face à la souffrance, Mme Moinaécha Youssouf Djalali, qui a mis gracieusement sa villa de Mbéni à la disposition d’un hôpital ouvert à tous, était présentée avant tout et de longue date dans le domaine humanitaire, avant de se lancer en politique en 2013. Cela étant, quand elle parle de «solidarité nationale», elle est en terrain connu, dans lequel elle parle d’or. N’est-elle pas justement surnommée «La Grande Dame au grand cœur», pendant que ceux qui ont volé l’argent du peuple comorien ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes, dont le paiement de badauds pour les applaudissements et les acclamations en public, les voyages inutiles à l’étranger, les discours vaseux pour tout et rien, et pour semer la haine entre les Comoriens? Certes, Mme Moinaécha Youssouf Djalali parle de bonne gouvernance et d’arrêt de la mère de tous les fléaux, la corruption, mais ne voit rien à travers les lunettes de la haine et de la détestation comme ceux qui ne pensent au pouvoir présidentiel pour se venger et s’enrichir. D’ailleurs, les Comoriens ne les laisseront pas passer.

   Comment donc lutter contre la corruption? Mme Moinaécha Youssouf Djalali n’y voit qu’une seule solution: une vraie Justice, une justice absolument indépendante pour soutenir une application rigoureuse des règles de la comptabilité publique. Quand on connaît le coma dans lequel se trouve cette Justice, on ne pourrait jamais lui donner tort. Il ne serait même pas exagéré de parler de «la mort de la Justice» aux Comores, tant celle-ci est dans un état pitoyable et lamentable depuis l’accession des Comores à l’indépendance.

   Femme aux idées d’avant-garde, qui connaît les vertus de l’émancipation de la femme, Mme Moinaécha Youssouf Djalali ne voit pas comment les Comores pourraient se développer tout en laissant sur le bord de la route la moitié de leur population, celle constituée des femmes. Dès lors, elle souhaite que la femme soit le partenaire désigné pour le développement des Comores d’aujourd’hui et de demain. Elle a un dessein pour la femme comorienne.

   Chaque fois qu’on discute avec Mme Moinaécha Youssouf Djalali, on constate qu’elle est une usine d’idées novatrices et innovantes. Au total, par heure, elle propose au moins dix idées pour les Comores, dix idées exploitables à court terme. C’est une femme qui aime agir, mais qui aime réfléchir avant d’engager l’action. Là où d’autres pensent se mettre en valeur et voler les Comoriens, elle propose des idées pour engager le pays dans les voies de la bonne gouvernance. Pour autant, elle a en sainte horreur les démagogies faciles des menteurs et bonimenteurs qui prétendent crânement avoir des idées et des projets pour les Comoriens, et qui n’en ont que pour eux-mêmes en matière de vol d’argent public. C’est pour cela que «Madame la Présidence» refuse d’élaborer un catalogue de bonnes intentions, sans prise sur la réalité du pays. Ce faisant, «La Grande Dame au grand cœur» ne parle que quand elle sait qu’elle peut agir et faire œuvre utile. Si les acteurs politiques qui gigotent le plus pouvaient prendre exemple sur elle au lieu de se comporter comme des cabris sur les branches d’un arganier du Sud du Maroc, les Comores auraient déjà commencé à fuir la médiocrité.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 27 juillet 2015.


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