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Hamada Madi Boléro et la dette pour ses Mémoires

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Hamada Madi Boléro et la dette pour ses Mémoires

Ses 2 créanciers: Ahmed Hydro et Doudou Taïnamoro

Par ARM

       Très sympas, les images diffusées par l’Office de Radiotélévision des Comores (ORTC), la boîte à images, propriété personnelle du Chezanien Msa Ali Djamal, reçue en héritage de son oncle maternel. Ces belles images ont été diffusées en mars 2017, lors du Salon du Livre de Moroni. Les ouvrages écrits par des auteurs maudits, damnés, honnis, haïs et détestés par les autorités actuelles étaient interdits d’exposition sur les stands qu’allaient visiter le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, les invités officiels et les pique-assiettes qui n’ont jamais lu un livre mais qui voulaient y être vus par obséquiosité. Soyons bonnes filles et évitons de citer des noms. Oui, ne citons aucun nom. Les auteurs interdits n’avaient même pas été officiellement informés de la tenue du Salon du Livre et s’en réjouissent. Pour autant, certains parmi eux ont pu voir les images les plus éblouissantes de l’événement, et il s’agit de celles montrant l’exposition sur les stands des deux Tomes des Mémoires du fugitif international Hamada Madi Boléro. Des images très éblouissantes, et il faut féliciter le fugitif international Hamada Madi Boléro pour l’intelligence surnaturelle et extraterrestre qu’il a dû déployer pour écrire ces merveilles de la littérature politique mondiale.

Émouvant! Oui, c’est très émouvant!

Le premier Tome de ces Mémoires qui vont éclairer l’humanité pour l’éternité est: Hamada Madi Boléro: Au service des Comores. Devoir de vérité, Éditions Cœlacanthe, Paris, 2012 (237 p.). Le deuxième Tome est: Hamada Madi Boléro: Au service des Comores. La renaissance, Éditions Cœlacanthe, Paris, 2014 (198 p.).

Tout ça est bien. Mieux: tout ça est très bien.

Mais, il y a un hic. Il y a un hic parce que, pour rédiger les deux Tomes de ses mémorables Mémoires, le fugitif international Hamada Madi Boléro a contracté un prêt de 4 millions de francs comoriens (8.000 euros) auprès de Son Excellence Monsieur Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro aux temps de sa «splendeur fleurie» à la tête de la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH), qu’il a complètement ruinée après y avoir pompé et siphonné 4 milliards de francs comoriens, qu’il met sans le moindre complexe, ni gêne, sur le compte de l’évaporation des carburants. Comme il a réussi son coup, il est parti chanter la même chanson auprès de l’homme d’affaires Doudou Taïnamoro, obtenant de lui la même somme de 4 millions de francs comoriens, qui correspondent toujours à 8.000 euros.

Le Tome I des Mémoires du fugitif international Hamada Madi Boléro a été publié en juin 2012. Comptons: juin 2012, juillet 2012, août 2012, septembre 2012, et en octobre 2012, l’auteur a été nommé à «Bête-Salam» pour occuper le poste de Directeur du Cabinet chargé de la Défense. Donc, à partir d’octobre 2012, il ne pouvait prétendre mourir de faim. Il roulait carrosse, se faisait construire une villa flamboyante à Malouzini dans des conditions ténébreuses, et étalait sa richesse de nouveau riche. Pourtant, il «oublia» Ahmed Abdallah Salim et Doudou Taïnamoro. Or, comme on dit à Mohéli, «quand on a oublié le médicament, c’est qu’on a oublié le malade lui-même». En d’autres termes, notre homme, alors qu’il a détourné des sommes faramineuses liées notamment à la mise en place d’une unité de garde-côtes sur fonds du Sultanat d’Oman, procédé à des opérations de fausses factures à Paris, détourné 1,2 million d’euros devant financer telle campagne électorale en 2016, ne veut pas rembourser les 8 millions de francs comoriens (16.000 euros) prêtés à Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro et à Doudou Taïnamoro. Honteux!

Le régime politique des Mohéliens de «Bête-Salam» lui offrait une couverture d’impunité et de toute-puissance. La République de village de Mitsoudjé lui apporte la même couverture crapuleuse. Naturellement, Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro et Doudou Taïnamoro n’oseront jamais l’affronter pour lui réclamer chacun 4 millions de francs comoriens. Néanmoins, ce qu’ils ne peuvent pas lui dire en face, ils le disent sous le manteau, le susurrent, le chuchotent et le murmurent. Très en colère face à celui qu’ils appellent «le voleur de Mohéli», leurs entourages respectifs sont très en verve, crachant du feu, et cherchant les moyens de récupérer les billes et biscuits de leurs deux proches. Ils n’en peuvent plus. Ils parlent autour d’eux, et l’information commence à faire des bulles à la surface de l’eau. Dès lors, la question que se pose le Tout-Moroni est: à quoi sert une fortune immense quand on est endetté jusqu’au slip troué, par pure petitesse?

Cette affaire nous plonge dans le discours que tenait le Roi Hassan II du Maroc aux ministres qu’il nommait: «Je vous donne l’autorité mais pas le prestige. Je ne peux pas vous donner le prestige. Chacun se forgera son prestige en fonction de son honorabilité». Traduit clairement en comorien: quand on bombe sa poitrine en disant être prédestiné, surtout quand on est millionnaire, on devrait avoir au moins la décence de rembourser de petites dettes insignifiantes qu’on contracte ici et là, sauf si on accepte pour soi le statut de crapule de bas étage et de voleur de poules dans la basse-cour.

Mesdames et Messieurs, si, dans les jours à venir, vous apprenez qu’Ahmed Abdallah Salim dit Ahmed Hydro et Doudou Taïnamoro nient avoir consenti chacun un prêt de 4 millions de francs comoriens au fugitif international Hamada Madi Boléro aux fins de rédaction de ses Mémoires, c’est qu’ils prennent des libertés avec la vérité, par peur. Comme ils sont des hommes, ils doivent assumer cette vérité, quel que soit le prix à payer. Un homme, ça s’assume. Il aurait fallu être gaga de la tête pour sortir de l’imagination le nom des deux personnes citées ainsi que les montants qu’ils ont prêtés à leur «voleur de Mohéli». Ils peuvent mettre une croix sur leurs intérêts mais n’empêcheront pas l’information d’être diffusée.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Lundi 1er mai 2017.


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