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Il y a une année, l’accueil triomphal de Hahaya

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«Par cet accueil royal du Président, Hamada Madi Boléro nous a bien vaincus»

La Grande-Comore accueille le Président Ikililou Dhoinine avec ferveur et dignité

Par ARM

      J’ai toujours désapprouvé les accueils du Président Ikililou Dhoinine par de nombreux Comoriens qui abandonnent leurs postes de travail dans l’administration publique pour se rendre massivement à l’Aéroport international de Hahaya. Ces accueils coûtent très cher à l’État et donc au contribuable. Mais, cette fois, si j’étais en mesure d’être à l’Aéroport de Hahaya, je serais parti accueillir le chef de l’État avec une troupe de danseurs et de danseuses, de chanteurs et de chanteuses, même si je ne sais pas danser et même si je chante faux. En effet, l’accueil réservé au Président Ikililou Dhoinine, ce lundi 30 juin 2014, à l’Aéroport international de Hahaya, revêtait une importance particulière car il fallait défier et démystifier des aigris et des aigrefins qui croient qu’ils ont le pouvoir de réduire un Président de la République à l’état de chiffe molle parce qu’il ne leur distribue pas des enveloppes d’argent et des bons de carburant, et parce qu’Ahmed Sambi les corrompt par l’argent qu’il a volé au peuple comorien. Pour tout dire, sous la houlette des Grands-Comoriens qui avaient compris le symbole représenté par l’accueil du chef de l’État dans la dignité et dans la ferveur populaire et patriotique, la notabilité de la Grande-Comore s’est mobilisée et a mobilisé la population pour réserver le plus chaleureux des accueils au Président Ikililou Dhoinine, qui revenait de Malabo, Guinée Équatoriale. Les vrais notables de la Grande-Comore, ceux qui ne confondent pas notabilité et ambitions politiciennes, avaient tenu à démontrer que leur île n’appartenait pas à des aigrefins, mais à toute la population et que des morts-vivants malintentionnés, très minoritaires, ne pouvaient exiger de la population qui ne les a pas mandatés, un acte de pure haine envers un Président de la République uniquement parce qu’il est de Mohéli et a refusé de limoger injustement son Directeur de Cabinet chargé de la Défense, Hamada Madi Boléro, en l’occurrence.

      Rappelons que le samedi 28 mai 2014, à Mitsamiouli, a eu lieu la réunion qu’on peut qualifier de «Mère de toutes hontes», contre le Président Ikililou Dhoinine, uniquement parce qu’il est de Mohéli. Cette réunion a choqué de nombreux Comoriens, y compris nous qui exprimons quotidiennement nos réserves et critiques envers la politique du chef de l’État. Au cours de cette réunion entièrement commanditée et financée par Ahmed Sambi, l’ancien homme d’État Saïd Hassane Saïd Hachim s’était montré particulièrement virulent envers un Président qui l’a toujours appelé «Mzé Wanhagou Saïd Hassane», «Mon père Saïd Hassane», et que lui-même appelait il y a encore quelques semaines «mon fils», dans la pure tradition comorienne. En effet, lors de la réunion des prétendus notables de la Grande-Comore s’arrogeant le droit de parler au nom de tous les Grands-Comoriens, qui ne les ont guère mandatés, Saïd Hassane Saïd Hachim avait déclaré que le Président Ikililou Dhoinine ne serait plus accueilli par la population et que partout où il serait, la Grande-Comore ne sera plus. Le même orateur avait proclamé que les notables grands-comoriens n’assisteraient plus aux cérémonies commémoratives de la Fête de l’Indépendance, le dimanche 6 juillet 2014. Cette prétention par trop excessive et malheureuse a choqué bien de monde au sein de la classe politique comorienne, mais aussi la population, quand des hommes sans mandat s’arrogent le droit de décider à la place de tout le monde, et ce, pour répandre la détestation, la haine et la division entre Comoriens. C’est la première fois aux Comores qu’une telle escroquerie politique et une telle usurpation de «pouvoir» inexistant se produisent. Pourquoi? Parce que les morts-vivants réunis à Mitsamiouli, sans savoir ce que la décence interdit, se croient supérieurs à Ikililou Dhoinine du seul fait qu’ils soient Grands-Comoriens, et Ikililou Dhoinine, Mohélien. C’est une attitude de farceurs haineux englués dans la constipation intellectuelle et dans l’escroquerie politicienne!

      C’est pourquoi, dégoûtés et excédés, les Comoriens respectueux des vraies valeurs et de la personnalité des autres, dont certains font partie de la politique comorienne, et les observateurs attendaient avec impatience le lundi 30 juin 2014 les événements à l’Aéroport de Hahaya, pour voir si les Grands-Comoriens allaient écouter Saïd Hassane Saïd Hachim dans son «homélie papale» ou allaient le défier. Et là, ce fut tout simplement une réussite car plus de 2.500 personnes, essentiellement des Grands-Comoriens, de toutes les conditions sociales, bravant le Ramadan, se présentèrent spontanément à Hahaya pour la circonstance, certains justement pour exprimer aux haineux réunis à Mitsamiouli leur dégoût face à leurs excès et maladresses. De vrais notables, des jeunes, des femmes, des hommes, habillés de leurs plus beaux habits étaient là, attendant le Président Ikililou Dhoinine, pour dire à Saïd Hassane Saïd Hachim et à ses hommes qu’ils étaient des Comoriens libres et disposant de leur liberté comme ils veulent, sans avoir à exécuter des ordres inspirés par la haine, la détestation et le mépris. Ils venaient de toutes les régions de la Grande-Comore: du Grand Mbadjini, de Hambou, de Bambao surtout, d’Itsandra, de Mboudé, de Mitsamiouli, de Mboinkou, de Hamahamet, de Oichili et de Dimani! Tout le monde a pu le constater. Pour une fois, je suis d’accord avec Azali Assoumani: il était présent en personne à l’Aéroport international de Hahaya pour accueillir le Président de la République.

      Dès sa descente de l’avion, le Président Ikililou Dhoinine a reçu les honneurs militaires et a entamé son bain de foule, prenant soin de saluer toutes les colonnes d’hommes et femmes, debout comme un seul homme pour lui dire qu’ils étaient bien là comme ils l’ont été pour le Président Azali Assoumani, qui incarnait la présidence tournante pour la Grande-Comore, pour le Président Ahmed Sambi, qui incarnait la présidence tournante pour Anjouan, et qu’ils en faisaient autant pour Ikililou Dhoinine qui incarne la présidence tournante pour l’île de Mohéli, ce même Ikililou Dhoinine que les «notables» haineux continuent à considérer comme le «Petit Président issu de la Plus Petite Île, Mohéli», le «PPPPIM»!

      Après la lecture des versets du Saint Coran, c’est le grand notable Mzé Mouigni Abdallah de Foumbouni, dans le Mbadjini, la ville natale de Saïd Hassane Saïd Hachim, qui prit la parole au nom des Grands-Comoriens pour s’adresser au Président de la République, en disant en substance: «Excellence Monsieur le Président. La population est venue nombreuse vous accueillir ce matin et vous témoigner sa solidarité ainsi qu’à l’action de votre gouvernement. Nous sommes aussi ici pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié qu’on n’impose jamais des décisions et des actions au Président de la République. On peut, s’il le veut, lui donner des conseils, sinon ça ne servirait à rien de l’élire. Nous autres, savons que vous ferez ce que nous croyions bon pour le pays, et lorsque nous avons constaté que vous faites mieux que ceux qui étaient là avant vous, nous avons décidé, avec notre conscience, de vous soutenir. Pourquoi ceux qui étaient montés sur le cocotier mais qui n’ont rien récolté ne veulent pas laisser tranquille celui qui récolte quelque chose, au lieu de lui lancer des pierres et des cailloux? Que veulent ces gens qui n’ont aucune honte de leurs actes indignes?».

      Mzé Mouigni Abdallah a été très applaudi par les personnes présentes, signifiant que les morts-vivants ont tout perdu ce matin du lundi 30 juin 2014 à l’Aéroport international de Hahaya, devenu leur cimetière politique. Leur guerre contre Hamada Madi Boléro, d’abord, et qui s’est développée pour devenir une boule de haine contre le Président Ikililou Dhoinine et contre la célébration de l’Indépendance nationale, puisqu’ils ne viendront pas à la fête – et on s’en moque –, est perdue d’avance, et on daube sur eux.

      Après cette démonstration de force populaire, les morts-vivants se sont réunis pour réclamer que Mzé Mouigni Abdallah de Foumbouni, Mohamed Ben Charaf de Mbéni ainsi que Mdradabi de Bangoi-Mitsamiouli, Sultan Abdoulhamid de Koimbani, Cheikh Ahmed d’Iconi, Ali Oiziri de Mistoudjé, Ahamada Soilihi de Mdjoiezi Hambou, Ali Soilihi Ibrahim, Mzé Kari, Soilihi Hadji d’Iconi, Ali Wa Abdallah de Mvouni, Soifouani de Séléa, Hamidou Mhoma de Moindzaza Mboini, Hassane Mohamed Djalim de Moroni, Miradji de Vouvouni, Ali Wa Djaé d’Iconi, soient bannis! Scandaleux! Quelle bêtise! Ils n’ont encore rien compris. D’autres, derechef, ont demandé à Saïd Hassane Saïd Hachim de cesser toute division de l’île, division qui ne rapportera rien à personne, car la «notabilité» usurpée n’est pas un parti politique. D’ailleurs, un des chantres de la haine a eu ce mot: «Par cet accueil royal du Président, Hamada Madi Boléro nous a bien vaincus». Maintenant, une chose est sûre: rien ne sera plus comme avant. Il faudra que le pouvoir politique prenne ses responsabilités et reprenne ses pouvoirs qu’il avait concédés à des personnes qui ne le méritaient pas.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 2 juillet 2014.

© www.lemohelien.com – Mardi 7 juillet 2015.


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