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L’UPDC et le RADHI stigmatisent les crypto-sambistes

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L’UPDC et le RADHI stigmatisent les crypto-sambistes

Les partis du pouvoir dénoncent l’«amateurisme politique» et «l’échec»

Par ARM

   Quand on regarde Youssouf Boina, leader du fameux «parti cocotte-minute» UPDC, et Abidhar Abdallah, l’homme de confiance du ministre Houmed Msaïdié et représentant du parti RADHI, on ne peut avoir l’impression qu’ils peuvent rédiger un cinglant communiqué pour s’en prendre avec une telle verdeur de langage politique aux crapuleries politiciennes des crypto-sambistes et de leur chef, l’ancien satrape Ahmed Sambi. Pourtant, ce jeudi 19 novembre 2015, le communiqué qu’ils ont rendu public contre le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi et son satellite qu’est le Parti de l’Entente comorienne (PEC) se passe de tout commentaire. D’emblée, Youssouf Boina et Abidhar Abdallah notent, à la grande joie des Comoriens aimant sincèrement leur pays, que «les partis UPDC-RADHI expriment leur satisfaction suite au désespoir du parti JUWA et ses alliés qui, aujourd’hui, voient eux-mêmes l’impossibilité d’une éventuelle candidature de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en 2016. Il s’agit là d’une victoire du droit face aux subterfuges de ceux qui, jusqu’ici, ne voyaient aucune ambigüité juridique pouvant empêcher l’ex-rais de se présenter aux Primaires de la Grande-Comore». En réalité, il y a du sadisme dans ce communiqué parce que, «exprimer sa satisfaction suite au désespoir» d’un adversaire politique, même méprisant et méprisable, relève d’une absence totale de charité. En même temps, il y a du vrai dans ce que disent les chefs des deux partis politiques de l’actuelle majorité parlementaire parce que le Parti Bidoche et ses supplétifs suivistes et moutonniers «voient eux-mêmes l’impossibilité d’une éventuelle candidature de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en 2016». En réalité, la Constitution comorienne en son article 13 rejette en bloc toutes les prétentions présidentielles d’Ahmed Sambi en 2016, et cela les crypto-sambistes le savent très bien mais font comme s’ils avaient des voies de recours pour rendre constitutionnellement possible ce qui est constitutionnellement impossible.

   Naturellement, quand on voit que les autorités comoriennes tiennent bon et ne cèdent pas au chantage et aux menaces au «chaos» d’Ahmed Sambi et de ses crypto-sambistes, il est tout à fait légitime et réaliste de parler de «victoire du Droit face aux subterfuges de ceux qui, jusqu’ici, ne voyaient aucune ambigüité juridique pouvant empêcher l’ex-raïs de se présenter aux Primaires de la Grande-Comore», élections primaires auxquelles ne peuvent participer, pour briguer la magistrature suprême, que les Grands-Comoriens, même ceux qui vivent en Gagaouzie, en Laponie, au Mato Grosso, à Fagatogo et à Pago Pago, pourvu qu’ils soient Grands-Comoriens et non Mohéliens ou Anjouanais. Quant aux Mahorais, la Constitution leur demande gentiment d’attendre patiemment le jour où leur belle île fera partie de l’Union des Comores dans les faits pour espérer briguer la présidence du pays, même si le prétendu «Comité Maoré» prétend crânement le contraire. C’est la Constitution qui le dit, et quand on est un homme civilisé, on respecte la Constitution au lieu de se livrer à des «subterfuges» prouvant un asservissement envers un homme, surtout envers un homme qui n’a apporté aux Comores que du désordre et des conflits inutiles entre Comoriens selon leurs origines insulaires. Donc, les Partis UPDC et RADHI ont entièrement raison de parler de «victoire du Droit» pour fustiger la démarche crapuleuse entreprise par Ahmed Sambi pour se faire immatriculer sur les listes électorales de Batsa-Itsandra en Grande-Comore, alors qu’il est de Mutsamudu, sur l’île d’Anjouan. Il s’est fait «apatrîle» pour une cause perdue, même s’il peut se consoler sur sa nationalité française, qui lui permettra d’être candidat à l’élection présidentielle de 2017, en France, où il n’y pas de présidence tournante.

   Par ailleurs, il n’y a aucune exagération, ni mensonge, dans l’affirmation des Partis UPDC et RADHI, pour qui «l’initiative de proposition d’une révision de la Constitution notamment l’article 13 afin de permettre à A.A. SAMBI de se présenter à l’élection présidentielle est un aveu d’échec digne d’un amateurisme politique sans précédent et dénote, encore une fois, un mépris manifeste à l’égard des Comoriens et des institutions de la République». Il y a «aveu d’échec» parce que ces gens-là du crypto-sambisme reconnaissent que la Constitution actuelle et en l’état ne permet pas à l’Anjouanais Ahmed Sambi, même devenu «Grand-Comorien» de Batsa-Itsandra, pour la circonstance, de se présenter à un scrutin présidentiel dont l’élection primaire est organisée par la Grande-Comore et pour les Grands-Comoriens. Cela étant, le fait que les crypto-sambistes demandent une révision de la Constitution signifie qu’ils reconnaissent qu’ils mentent honteusement aux Comoriens en avouant que seule une révision de la Constitution permettra à l’ancien satrape de pouvoir se présenter à toutes les élections présidentielles parce que, tant que la présidence tournante est maintenue, chacun devra attendre le tour de son île d’origine. Plus grave encore, quand Youssouf Boina et Abidhar Abdallah parlent du «mépris manifeste» d’Ahmed Sambi et de ses séides «à l’égard des Comoriens et des institutions de la République», ils ont entièrement raison parce qu’on ne demande pas une révision de la Constitution d’un pays pour faire plaisir à un seul homme et pour assouvir les bas instincts politiques de cet homme. Dans un pays civilisé, cela ne se fait pas. Et quand on est un homme civilisé, on évite de chosifier et de personnaliser les institutions de tout un État.

   La Constitution est la Magna Carta, la Grande Charte, la norme suprême de tout pays, et elle ne peut pas faire l’objet de petites manipulations personnelles et personnalisées comme s’il s’agissait d’un texte d’une basse-cour individuelle. Le seul fait d’envisager la révision constitutionnelle pour le bon vouloir et le bon plaisir d’Ahmed Sambi est une injure faite à tous les Comoriens, qui constatent que des desperados croient pouvoir faire de la Constitution de leur pays un papier-toilette, qu’on utilise et qu’on jette dans les chiottes après usage. Et cela est inadmissible parce que la Constitution comorienne ne saurait se transformer en simple papier-toilette à jeter après usage. Les Comoriens ne veulent pas d’une Constitution-papier-toilette.

   Naturellement, les Partis UPDC et RADHI sont entendus des Comoriens aimant leur pays quand ils crient haut et fort «au voleur!» en ces termes: «Les partis UPDC-RADHI en appellent aux patriotes et aux républicains à dénoncer cette démarche visant à modifier la Constitution à la veille d’échéances électorales cruciales pour l’avenir du pays, la stabilité institutionnelle et le renforcement de l’alternance politique en Union des Comores». En réalité, les républicains et les patriotes sincères sont très mobilisés et vivent très mal les crapuleries d’Ahmed Sambi et de ses hommes, estimant que les Comores n’ont pas à devenir l’otage d’un clan haineux et réfractaire à toute forme de légalisme. En 2010, à l’approche des élections présidentielles, les mêmes Ahmed Sambi et acolytes avaient divisé les Comores. À l’approche des élections de 2016, les mêmes font la même chose. Toute honte bue, ils croient qu’ils peuvent dévergonder la Constitution pour assouvir des bas instincts politiques individuels, comme si le peuple comorien devait se transformer en moutons dociles et en gentils toutous. Les Comoriens veulent vivre dans un pays de «stabilité institutionnelle» et voient d’un mauvais œil les démarches aventurières et crapuleuses d’Ahmed Sambi et de ses hommes de mains et de bouches.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 22 novembre 2015.


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