À Mayotte, on daube sur l’«Hôpital de l’émergence»
Azali Assoumani et l’éléphant blanc de Bambao Mtsanga
Par ARM
Faut-il rire ou pleurer? Sur les banderoles de la propagande, il est doctement écrit: «Azali, père de l’émergence de la santé». Bravo brave danseur de «Bumping» de rue, applaudisseur servile, thuriféraire obséquieux, laudateur complaisant, flatteur obligeant Saïd Larifou, chantre de la mendicité politique dans les Comores de «l’émergence dansante et verbale». Notre homme joue tellement bien son rôle qu’il a décidé de faire du Mbadjini, sa région d’origine, le Paradis terrestre expérimentale de «l’émergence émergente du pays émergent». Quelle grandeur d’âme!
Sa foi en l’«émergence dansante et verbale» est d’autant plus ancrée dans sa structure mentale qu’il a été l’un des premiers à aller faire du «lèche-bottisme» à Bambao-Mtsanga fin mai 2017 lors du premier anniversaire de la honte, celui du retour anticonstitutionnel à Bête-Salam de son nouveau maître, l’homme enceinte Azali Assoumani Boinaheri, qu’il qualifiait début 2016 d’assassin, de corrupteur et d’«insolent». Dès qu’il apprit que le fou furieux Moustadroine Abdou incite à la haine entre Comoriens, appelant au meurtre, à la violence physique des opposants et à leur exil forcé, il est devenu son copain tout neuf.
Pendant ce temps, leur chef commun a tout faux. À preuve, la Chine, qui a construit l’Hôpital de Bambao-Mtsanga à la demande d’Ahmed Sambi, voulait assurer la formation du personnel comorien sur 10 ans, pour être sûre que le transfert de technologie médicale était assuré. Or, le «pouvoiriste» polygame, en vantard pathologique, a précipité les choses et a tué cet hôpital. Du coup, la presse de Mayotte s’en moque, elle qui croyait qu’un bon hôpital dans la partie indépendante du pays allait arrêter l’invasion des hôpitaux de l’île par les Comoriens.
Lisons cet article: «L’hôpital de Bambao-Mtsanga à Anjouan, baptisé “Hôpital de l’amitié sino-comorienne”, a été inauguré en grandes pompes en mai dernier. En effet, lors de la campagne, le président Azali Assoumani avait fait la promesse d’ouvrir cet hôpital, qui a été construit par la République populaire de Chine depuis 2012, pour un coût de quatre milliards de francs comoriens, soit un peu plus de 8 millions d’euros. Mais, pour cela, le gouvernement actuel avait dû entamer des travaux de rénovation de plusieurs ailes de l’établissement.
L’hôpital était alors annoncé avec une capacité de 120 lits, une morgue, un incinérateur de déchets mais surtout du personnel comorien compétent et formé sur les machines présentes. Il devait disposer ainsi des différents services suivants: service d’accueil et d’admission, urgences, service des diagnostics (imagerie médicale avec scanner, radiographie numérique, échographie…), laboratoires d’analyses médicales, gynéco-obstétrique, ophtalmologie, ORL (Oto-rhino laryngologie), stomatologie, gastro-entérologie, 3 blocs opératoires, un centre de téléconférence.
En résumé, l’établissement n’avait pas grand-chose à envier aux hôpitaux de la région, mais il fallait encore attendre de voir comment les choses allaient fonctionner ainsi que les moyens qui y seraient véritablement affectés. Néanmoins, il était possible d’espérer que les candidats à l’immigration clandestine à Mayotte en provenance d’Anjouan pour se faire soigner soient moins nombreux qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Les espoirs ont vite été déçus car, aujourd’hui la structure demeure totalement vide, il n’y a pas âme qui vive, pas de malades, pas de personnels. Les matériels attendent et du côté de l’île étoile, la population explique que ce désastre est le fruit de la guerre que se sont déclarés l’ex-président Sambi et l’actuel président Azali Assoumani. La politique a donc pris le dessus, et chaque jour le ballet des kwassas se poursuit, faisant comme le week-end dernier, de nombreuses victimes…»: Samuel Boscher: Un hôpital flambant neuf victime de la guerre Azali contre Sambi. Anjouan-Comores: des milliers de malades et toujours pas des personnels soignants, France Mayotte Matin n°1606, Dzaoudzi, jeudi 24 août, p. 9.
Depuis des mois, les plus lucides voyaient le sabotage de l’hôpital par le «pouvoiriste» Azali Assoumani Boinaheri. Néanmoins, mon frère bien-aimé le Grandissime Docteur des Docteurs Sounhadj Attoumane refusait de voir le sabotage s’opérant dans son propre pays, sur son île natale, même s’il a demandé à être enterré chez sa femme à Foumbouni, au nom de sa fameuse «citoyennetologie», terme qu’il a créé. En d’autres termes, lui et Moustadroine Abdou ont décidé de trahir leur île en plus de trahir leur pays.
Tout ceci nous ramène au discours de l’un des acteurs politiques les plus emblématiques et intéressants des Comores: l’ancien ministre Omar Tamou. Au cours du meeting du Parti Udzima à Clichy le 24 décembre 2014, le grand Omar Tamou accusait le «ventriote» Azali Assoumani Boinaheri de n’avoir rien créé, se limitant à changer les noms des initiatives du Président Ahmed Abdallah: l’École nationale d’Enseignement supérieur (ÉNES) devient l’Université des Comores, Eau et Électricité des Comores (EÉDC) devient MAMWÉ (…), et l’homme qui n’a été à l’origine d’aucune initiative s’approprie les réalisations des autres, sans leur efficacité d’avant.
On a alors vu le «concubinocrate» Azali Assoumani Boinaheri commettre les goujateries les plus sales par son refus d’inviter Ahmed Sambi, sans qui cet hôpital n’aurait jamais vu le jour. Il avait fait venir de Mohéli les vagabonds Ikililou Dhoinine et Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, mais avait traité Ahmed Sambi et le Gouverneur d’Anjouan plus bas que terre. Il n’a même pas été capable de démarrer le projet lancé par Ahmed Sambi. Comme du mauvais naît le pire, le danseur Saïd Larifou avait claironné en prétendant que cet hôpital était un des projets de «l’émergence dansante et verbale». L’École du Ridicule et du Pathétique fait du bon travail. La question qui se pose est celle de savoir si les projets de son «émergence dansante et verbale» qu’il veut expérimenter dans le Mbadjini seront de la même veine maudite que les foutaises à l’inauguration desquelles il a assisté à Bambao-Mtsanga.
Quand Ikililou Dhoinine s’était lancé dans sa folle idée de construire son dispensaire chez nous, à Djoiezi, je lui avais demandé sur ce site de ne pas réaliser ce projet débile et d’aller renforcer l’hôpital de Fomboni, situé à 5 minutes de Djoiezi, en voiture. Il m’avait traité de fou et m’avait accusé de ne pas aimer Djoiezi. Eh bien! Il a fini par inaugurer sa chose, mais en a fermé les portes le même jour. Chez les développementalistes et les internationalistes, on parle d’éléphants blancs: un projet coûteux mais sans utilité, ni rentabilité. Le Mohélien de Bête-Salam Ikililou Dhoinine a installé de force et par la fraude électorale le putschiste multirécidiviste Azali Assoumani Boinaheri pour qu’il continue son œuvre de destruction: «Destructeurs de toutes les Comores, unissez-vous!».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 1er septembre 2017.