Chaudes larmes de crocodile sur le Titanic Baccalauréat
On évoque les résultats d’un naufrage et en oublie les causes
Par ARM
On pleure d’émotion. Les augures des médias et de la politique «pleurent»: les résultats du Baccalauréat sont une catastrophe. Au lieu de parler des misères et descente aux enfers de l’enfer de l’enseignement aux Comores, on dit doctement aux Comoriens que les choses se sont très mal passées. Le Franco-comorien Idriss Mohamed Chanfi pleure sur le lait versé, et dit doctement aux Comoriens: «Comparons nos résultats avec quelques pays, chiffres glanés sur internet. Maore [Mayotte] plus de 54%, Réunion plus de 80%, Martinique plus de 87%, Guadeloupe plus de 90%, Guyane plus de 85%, France plus de 90%. Où se trouve l’intrus! Maurice plus de 90%, Madagascar plus de 42% en 2019, Seychelles plus de 90%. Sénégal plus de 37%, Côte-d’Ivoire plus de 29%, Tchad plus de 26%, Guinée plus de 26%».
Mais, quelle mouche l’a piqué pour qu’il compare les résultats du Baccalauréat en France avec ceux de «Ripoux-bliquettes» bananières d’Afrique? N’est-pas lui qui soutenait en 2016 le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, célébrait sa fraude électorale de 2016 devant le Conseil de l’Île à Moroni, le lundi 16 mai 2016 (je l’ai vu), en chauffant les micros, qui a été parmi les chefs des partisans de la haine des «Assises “nationalesˮ» ayant permis au dictateur de détruire sauvagement l’architecture constitutionnelle et institutionnelle du pays? Pourquoi parle-t-il des résultats catastrophiques du Baccalauréat aux masses populaires comoriennes au lieu d’aller en discuter avec son chef et ami, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri?
Saïd Mohamed Djohar et sa «gendrocratie» ont tué et enterré l’École. Aucun autre dirigeant ne s’est soucié de la faire ressusciter. La descente aux enfers de l’enseignement est continue et graduelle. Les ministres rédigent leurs documents officiels dans un florilège de fautes de français. Les discours du dictateur Assoumani Azali Boinaheri du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU sont une collection de fautes de français. Lors de la fête du 6-Juillet, le Président des Comores parle d’«accession à la souveraineté internationale», comme si les Comores dominaient le monde et avaient des prérogatives extraterritoriales, alors que la souveraineté est toujours nationale. Tous les documents officiels comoriens sont un chapelet de fautes graves. La plupart des dirigeants comoriens ne savent rien sur les règles grammaticales fondamentales, ne font pas la différence entre le masculin et le féminin, et sont loin de comprendre les règles sur les accords des participes passés du verbe.
Même l’Université des Comores, foyer des notes sexuellement transmissibles, est un foyer de médiocrité, où sévissent les plus nuls des Comoriens, pendant que les meilleurs sont poussés à l’exil. La plupart des avocats comoriens rédigent leurs dossiers dans un français horrible. Les magistrats sont encore pires. Les maîtres d’écoles et les professeurs du secondaire sont à former. La dictature croit pouvoir réaliser son «émergence à l’horizon 2030» dans l’ignorance. Quand un pays organise le Baccalauréat en septembre et non en juin, c’est qu’il marche sur la tête. On confie le ministère de l’enseignement à des ignorants qui ne se sont jamais signalés par leur amour pour les études, et qui ont du mal à rédiger un texte correct sur les réseaux sociaux. Les écoles privées, qui poussent comme jardin au printemps, ne valent rien du tout. Il n’y a pas de politique de l’enseignement parce que le pays est pris en otage par de cancres maudits. Alors, arrêtons les larmes de crocodile et pensons à la véritable politique de l’enseignement, actuellement impossible à cause de la dictature qui fait fuir.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 5 octobre 2021.
